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architecte française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Françoise-Hélène Jourda est une architecte française née le dans le 4e arrondissement de Lyon et morte le dans le 5e arrondissement de Paris[1],[2].
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Université du Minnesota École nationale supérieure d'architecture de Lyon Université de Vienne Université technique de Vienne École d’architecture et de design d’Oslo (en) |
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Dès ses débuts, Françoise-Hélène Jourda, diplômée en 1979 de l’École d'architecture de Lyon, prend conscience de l’importance de construire des bâtiments responsables et de qualité.
En militante précoce de l'écologie, elle oriente naturellement son travail vers une architecture environnementale, dénommée alors « architecture solaire » ou « écologique », dont les pays nordiques et germaniques sont les précurseurs.
À Lyon Françoise-Hélène Jourda s'associe avec Gilles Perraudin ; tous deux plaident pour une architecture économe en matière et en énergie, attentive aux nouvelles aspirations sociales et aux nouveaux modes de vie et de travail[3].
Un premier concours en 1979, « Pour un habitat économe en énergie » leur permet de mettre en pratique leurs recherches. Suivent des réalisations, d'abord modestes, telles une maison à Saint-Péray en Ardèche en 1981 ou quatre maisons en pisé à l'Isle-d'Abeau en Isère (1981-1984).
Influencés par l'œuvre de Jean Prouvé et par leur collaboration avec Peter Rice et Norman Foster, ils sont sensibles à la « nature des matériaux » et consacrent une grande part de leurs recherches aux logiques constructives. Cette démarche de synthèse - souvent comparée à celle de l'Australien Glenn Murcutt – s’exprime dans la réalisation d'équipements publics. À Lyon, ils réalisent l’École d'architecture (1987) et la Cité scolaire internationale (1989).
Françoise-Hélène Jourda, qui a beaucoup appris des scènes nordiques et germaniques – son maître reste Ralph Erskine – y est rapidement reconnue.
La construction en Allemagne de l'académie de formation du ministère de l'intérieur du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie en Herne-Sodingen, achevé en 1999 après huit années de recherches et d'études, marque une nouvelle étape dans sa carrière. Ce bâtiment devient rapidement une référence en matière de haute qualité environnementale. Le principe est celui d’une « boîte en verre » : une serre de 13 000 m2 (72 m × 168 m) abrite les divers éléments du programme. Ces constructions totalement indépendantes de la serre sont construites de façon simple, comme des espaces intérieurs : l’effet tampon créé par la serre permet de réduire considérablement les déperditions d’énergie, ils sont donc plus économiques et autorisent par la simplicité de leur construction et de leurs matériaux toute modification et adaptation ultérieure. Sous ce parallélépipède, protégé des intempéries, est créé un micro-climat de type méditerranéen, tempéré toute l’année et contrôlé grâce à une large ventilation naturelle, des bassins avec brumisateurs, des voiles d’ombrage(…).
L’intégration au bâtiment d’un « champ solaire » de 10 000 m2 de cellules photovoltaïques, qui protège la serre de l’ensoleillement et évite des effets de contre jour, fait du bâtiment une des plus grandes centrales solaires au monde.
En France elle construit, notamment l’université de Marne-la-Vallée (1992), le palais de Justice de Melun (1994), les serres du Jardin botanique de Bordeaux (1999), et réalise l'aménagement du marché couvert place du 8 mai à Lyon (1998).
Pour Françoise-Hélène Jourda, l’architecte n’est pas seulement un créateur mais aussi un acteur du développement à part entière, un citoyen plus responsable qu’un autre. C'est dans ce sens qu'elle a remis en septembre 2007, en préambule au « Grenelle de l'Environnement », un rapport sur la prise en compte de l'écologie dans la construction.
Après avoir enseigné à Lyon, à Oslo, à l’université du Minnesota, à l’École polytechnique de Londres, à l’université technique de Kassel, Françoise-Hélène Jourda occupe depuis 1999 la chaire d’écologie architecturale à la Technische Universität de Vienne.
Commissaire de l’exposition du Pavillon Français de la Biennale de Venise de 2004 dont le thème était «Métamorphoses durables» (comprenez : métamorphoses respectueuses de l'environnement), le travail de Françoise-Hélène Jourda a été présenté dans de nombreuses expositions en France ainsi qu’à Londres, Chicago, Rotterdam, Berlin et en 2005 au MOMA de New York.
Son agence parisienne JAP (Jourda Architectes Paris) construit actuellement à Saint-Denis le premier immeuble à énergie passive construit en France.
Le développement durable reste l'objectif affiché de son travail d'architecte et d'enseignante, consciente de la situation particulière de la France sur ce terrain de « l’architecture durable » elle a créé « EO.CITE » une société de conseil en architecture et urbanisme qui a pour vocation d’accompagner tous les acteurs du projet (maîtres d’ouvrage, élus citoyens) sur la voie développement durable. Elle a été aussi chargée de missions de conseil auprès du cabinet ministériel de Jean-Louis Borloo et membre du comité d'experts de l'Observatoire de la ville[4].
En 2007 Françoise-Hélène Jourda figure parmi les cinq lauréats de la première édition du Global award for sustainable architecture (Prix international d'architecture durable) aux côtés de Balkrishna Doshi, Stefan Behnisch, Hermann Kaufmann ainsi que Wang Shu et Lu Wenyu[5].
En juillet 2009, Françoise-Hélène Jourda est faite chevalier dans l'ordre de la légion d'honneur.
En 2013 elle reçoit une mention spéciale dans le « prix des femmes architectes » de l'ARVHA pour son œuvre sur le développement durable.
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