François de Beaucaire de Péguillon ou François de Beaucaire de Puyguillon[1] (1514-1591) a été évêque de Metz de 1555 à 1568. Il est connu aussi comme théologien et comme historien.
Évêque diocésain Diocèse de Metz | |
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Évêque Diocèse de Metz |
Naissance | |
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Activités |
Évêque catholique (à partir du ), historien |
Consécrateurs |
Louis Guillart, Nicolas de Pellevé, Philippe Musnier (d) |
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Biographie
François de Beaucaire de Péguillon appartient à une famille bourbonnaise. Il est né le [2] au château de la Crête à Audes. Il est élevé au château de Chantelle, où il côtoie les ducs de Bourbon, auxquels sa famille est attachée[3].
Il a été précepteur du cardinal Charles de Lorraine[4]. Le cardinal a nié ce fait au concile de Trente[5], mais il est probable qu'il a alors menti par calcul politique[2].
Attaché au cardinal Charles de Lorraine en qualité de secrétaire, il le suit à Rome en 1554 où il fréquente Paul Jove[2]. Le cardinal de Lorraine le nomme abbé de Saint-Germain d'Auxerre et de Regny[3].
Il se distingue au concile de Trente par son éloquence[3]. Il prononce notamment un discours sur la bataille de Dreux (publié en 1563) remarqué pour la hardiesse de ses propos qui dénoncent les abus qui minent le catholicisme et enjoignent à l'Église d'entreprendre de profondes réformes[3]. Il y soutient des positions gallicanes en affirmant que les évêques, investis par Dieu directement, ne peuvent pas être les simples délégués du pape[5]. Il rédige le décret sur les mariages clandestins qui se trouve dans les actes du concile[6]. Ce sujet avait été l'occasion d'intenses débats pendant le concile[5].
En 1555, Robert de Lenoncourt, alors en déplacement à Rome pour le conclave qui suivit le décès de Jules III, remet l'évêché de Metz au cardinal de Lorraine. Celui-ci le confie à François de Beaucaire, tout en en conservant la gestion du temporel.
Des tensions avec les calvinistes de la ville de Metz[6] le portent en 1568 à se démettre de son évêché en faveur de Louis de Lorraine.
Il se retire en son château de La Creste pour se consacrer à l'étude. Il y rédige notamment une histoire de France, couvrant la période de 1461 à 1569, très favorable à la famille des Guise. Il renonce à la faire éditer de peur d'embarrasser des puissants de son époque qui y sont présentés sous un jour peu flatteur. Elle sera publiée en 1625[7] sous le titre Rerum gallicarum commentaria ab anno 1461 ad annum 1580 par Philippe Dinet, sieur de Saint-Romain[5].
En 1567, il publie un Traité des enfants morts dans le sein de leur mère où il s'oppose aux doctrines calvinistes sur le salut des enfants mort-nés sans avoir pu recevoir le baptême.
Il est mort le à La Creste et il est enterré dans l'église d'Audes, où l'on peut encore voir son tombeau.
Il était seigneur de La Creste, mais aussi de Liénesse, à Neuilly-en-Dun (Cher).
Notes et références
Voir aussi
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