Remove ads
philosophe et sinologue français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
François Jullien, né en 1951 à Embrun (Hautes-Alpes), est un philosophe, helléniste et sinologue français.
Président Association française d'études chinoises (d) | |
---|---|
- | |
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Philosophe, helléniste, professeur d'université, sinologue |
A travaillé pour | |
---|---|
Membre de | |
Site web | |
Distinctions |
Il entre en classe préparatoire au lycée Henri IV puis intègre l'École normale supérieure (rue d'Ulm) en 1972[1],[2] et devient agrégé de l’université en 1974[3]. François Jullien a reçu d'abord une formation d'helléniste, notamment auprès de Jean-Pierre Vernant et Jean Bollack[4]. Durant sa scolarité à l'École normale supérieure, il part en Chine où il a étudie la langue et la pensée chinoise à l'université de Pékin et à l'université de Shanghai (1975–1977)[5]. Il a été ensuite responsable de l'antenne française de sinologie à Hong-Kong (1978–1981)[5]. Il a été ensuite pensionnaire de la Maison franco-japonaise à Tokyo (1985–1987)[5]. Il a obtenu un doctorat de 3e cycle en 1978 avec une thèse intitulée Lu Xun. Ecriture et révolution[1], puis le doctorat d'État en études extrême-orientales en 1983 avec une thèse intitulée La Valeur allusive. Des catégories originales de l'interprétation poétique dans la tradition chinoise. (Contribution à une réflexion sur l'altérité interculturelle)[1].
En tant que professeur à l'université Paris-Diderot, il a été successivement président de l'Association française des études chinoises (de 1988 à 1990), directeur de l'UFR Asie orientale de l'université Paris-Diderot (1990–2000), président du Collège international de philosophie (1995–1998)[6], et directeur de l'Institut de la pensée contemporaine[7] ainsi que du centre Marcel-Granet[8]. Il a été membre senior de l'Institut universitaire de France de 2001 à 2011[9].
Il a dirigé la collection « Libelles » aux Presses universitaires de France, ainsi que l'Agenda de la pensée contemporaine d'abord aux PUF, puis aux éditions Hermann.
Il a été titulaire de la chaire sur l'altérité créée à la Fondation Maison des sciences de l'homme de 2012 à 2020[10].
En 1995, François Jullien a reçu le prix Biguet de l'Académie française pour Le Détour et l'Accès. Stratégies du sens en Chine, en Grèce[11], en 1996, le prix Jean-Jacques Rousseau de la ville de Genève pour Fonder la morale[12], en 2010, en Allemagne, le prix Hannah Arendt pour la pensée politique[13], puis en 2011, le Grand prix de philosophie de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre[11].
François Jullien a proposé une analyse de la philosophie occidentale à partir de l'étude des langues et pensées grecque et chinoise[14]. Cette approche a produit des débats tant en philosophie que dans l'orientalisme[14]. François Jullien défend que c'est en faisant travailler des « écarts » ouvrant un « entre »[15],[16],[17] réflexif qu'on peut produire du « commun » ; et non pas à partir du « semblable », qui ne produit que de l'uniforme qu'on prendrait à tort pour de l'« universel »[18],[19],[20]. Par ce concept d'écart, qu’il oppose à la notion de différence[21], François Jullien remet en question l’identité culturelle et repense ce qu'il appelle le « dialogue des cultures »[22]. Depuis une dizaine d'années, François Jullien poursuit une réflexion sur l'existence dont témoignent ses derniers essais, dont Philosophie du vivre en 2011, De l'intime: Loin du bruyant Amour en 2013[23], De la vraie vie en 2020[24] ou La Transparence du matin en 2023.
Dans son Traité de l’efficacité paru en 1996 chez Grasset, François Jullien élabore une réflexion sur l’efficacité et la stratégie, basée sur l'étude des conceptions grecque et chinoise[25]. Il reprendra ce thème de l’efficacité en 2005 dans sa Conférence sur l’efficacité, parue dans la collection « Libelles » des Presses Universitaires de France[26].
François Jullien a promu le concept de dé-coïncidence dans trois essais : Dé-coïncidence. D'où viennent l'art et l'existence (Grasset, 2017), Politique de la décoïncidence (L'Herne, 2020)[27], Rouvrir des possibles. Dé-coïncidence, un art d'opérer (L'Observatoire, 2023). Il a élaboré ce concept à partir de celui d' « écart », développé dans de précédents travaux[28]. En 2020, il crée l'association Dé-coïncidences dédiée à la promotion du concept, du philosophique, à l'éthique et au politique[29].
Les ouvrages de François Jullien ont été largement traduits dans le monde[52],[53].
En 1990, le sinologue Jean-François Billeter a critiqué la présentation par François Jullien du philosophe Wang Fuzhi dans son livre Procès ou création : Une introduction à la pensée des lettrés chinois : Essai de problématique interculturelle (1989). En 2007, il réitère par un court essai intitulé Contre François Jullien[54]. François Jullien lui répond dans un autre essai intitulé Chemin faisant, connaître la Chine, relancer la philosophie[55], puis paraît un recueil d’articles de plusieurs intellectuels dont Paul Ricœur (à titre posthume puisque ce philosophe est mort en 2005), Bruno Latour, Alain Badiou : Oser construire : Pour François Jullien[56]
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.