traducteur et professeur français de philosophie De Wikipédia, l'encyclopédie libre
François Fédier (Asnières, - Paris 15e[1], [2],[3]) est un philosophe français.
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François Ernest Albert Fédier |
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Élève de Jean Beaufret dès 1955, il se consacre, à partir de 1958, à la traduction de textes de Martin Heidegger qu'il a côtoyé pendant presque vingt ans. Professeur agrégé de philosophie, il enseigne à partir de 1969, à la suite de Michel Deguy[4], en lettres supérieures puis en première supérieure au lycée Pasteur, jusqu'à sa retraite en 2001. Il a également traduit plusieurs poèmes et textes importants de Friedrich Hölderlin. Il a été notamment le professeur d'une nouvelle génération de philosophes comme Hadrien France-Lanord, Philippe Arjakovsky ou encore Fabrice Midal. Il dirige la traduction en cours des œuvres complètes (Gesamtausgabe-G.A.) de Heidegger aux éditions Gallimard. Dans la brève notice qui lui est consacrée dans le Dictionnaire Martin Heidegger (Cerf, 2014), coédité par lui, le traducteur et philosophe Pascal David conclut : « S'il y a bien, au sens positif du terme, ce qu'on appelle une « réception » de Heidegger en France, il n'en est pas seulement l'axe. Il en est l'âme. »
François Fédier est décédé à Paris le 28 avril 2021, à l’âge de 85 ans[5],[6]. Le volume 91 de l'édition intégrale des œuvres de Heidegger, publié en 2022, lui est dédié.
La traduction qu'il fait de l'ouvrage de Heidegger intitulé Beiträge zur Philosophie (1939), qui paraît en 2013 en France aux éditions Gallimard sous le titre Apports à la philosophie. De l'avenance, est sujette à certaines critiques. Elles font écho à celles qui suivirent la parution française de Être et Temps en 1986 dans la traduction de François Vezin[7]. Sous le pseudonyme de « Michel Cluot », un critique évoque sur Slate une traduction « illisible et inutilisable, qui demandera à être intégralement refaite dès que les œuvres de Heidegger seront tombées dans le domaine public »[8]. Robert Maggiori se demande dans Libération : « Certes, traduire Heidegger est comme grimper l’Everest en shorts et baskets, mais quand même : pourquoi faut-il ajouter la complication à la complexité ? »[9]. Au contraire, pour Nicolas Plagne, elle est admirable : « Fédier déploie son talent de traducteur inspiré des vieux poètes français »[10]. Car « qui a dit que lire Heidegger devait être facile ? ». Le traducteur a lui-même prévenu : « II ne faut pas trop craindre de n'être pas compris : l'essentiel est d'avoir tout fait, rigoureusement et loyalement, pour être compréhensible »[11].
Cinq volumes de ses cours de philosophie donnés en hypokhâgne et en khâgne au lycée Pasteur (Neuilly) ont paru aux éditions Lettrage :
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