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politologue et professeur d'université française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Frédérique Matonti, née le [1], est une politologue et professeure d'université française. Engagée politiquement à gauche, elle est l'autrice de plusieurs livres, essais et pamphlets.
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Ancienne élève de l’ENS de Sèvres (Lettres 1978), elle est agrégée de philosophie (1985) et agrégée de science politique (1999)[2].
Elle a successivement enseigné à l'École normale supérieure, à l'université Paris-XIII, à l'université de Nantes et à l'université Panthéon-Sorbonne.
Elle est membre des comités de rédaction des revues Actes de la recherche en sciences sociales, Raisons politiques, et Société et représentations, et dirige aux éditions La Dispute la collection « Comptoir du politique ».
Par ailleurs, elle fait partie du conseil scientifique de la fondation Gabriel-Péri, créée à l’initiative du PCF[3],[4].
Au lendemain de l'élection présidentielle de 2022, elle signe avec d'autres universitaires une tribune collective appelant à un rassemblement des forces de gauche[5]. En juin 2022, elle co-signe une autre tribune avec notamment Laurence De Cock et Rémi Lefebvre, s’inquiétant de la légitimation du Rassemblement national à l'Assemblée nationale et appelant la « gauche à résister au pourrissement de la situation » et à constituer une « alternative solide »[6].
Ses recherches s'inscrivent en sociologie des partis politiques, en études de genre, et en histoire intellectuelle, domaine où elle promeut la perspective d'une histoire sociale des idées politiques.
Elle a consacré sa thèse de doctorat à la Nouvelle Critique[2], revue intellectuelle du Parti communiste français (PCF), en étudiant notamment les ressorts sociaux de l'obéissance des intellectuels au parti.
Elle a participé à l’entreprise collective de La Misère du monde dans le cadre de ses recherches sur le Front national, rédigé une biographie du révolutionnaire Marie-Jean Hérault de Séchelles et travaillé sur la professionnalisation politique des femmes[7].
Dans son pamphlet publié en 2021 chez Fayard, dans la collection Raison de plus dirigée par Najat Vallaud-Belkacem, et intitulé Comment sommes-nous devenus réacs, Frédérique Matonti dénonce la domination culturelle exercée selon elle par les « réacs »[8] et « déplore »[9] que les « thèses et les pratiques les plus conservatrices [ont] pu gagner droit de cité, s'incarner en autant de politiques publiques et conquérir de si nombreux porte paroles »[9], appelant son camp à « retourner la conjoncture »[8]. Pour le journal Marianne, si la politologue de gauche[8] démontre que « le discours de la droite dure et de l'extrême droite, autrefois cantonné à des espaces restreints, trouve en effet des relais nettement plus importants qu'autrefois », sa démonstration manque de lucidité et reste « hémiplégique »[8]. Ainsi, l'hebdomadaire lui reproche d'amalgamer « des profils ou des titres de presse qui n'ont, pour beaucoup d'entre eux, pas grand-chose sinon rien en commun », de procéder à des « raccourcis hâtifs » notamment en affirmant que Alain Finkielkraut, Marcel Gauchet et Pierre Nora ont eu un rôle fondateur dans l'évolution de ce courant et d'y assimiler la deuxième gauche et la Fondation Saint-Simon[8]. Marianne note que la politologue estime que « seuls Mediapart, Les Jours, Regards » échappent entièrement à l'influence de cette mouvance dit réac[8]. Serge Halimi dans Le Monde diplomatique déplore « un tir aux pigeons sans surprise » qui pourfend « une série d'ouvrages « réacs » en prétendant, à tort, qu'ils auraient « ces dernières années » monopolisé la scène intellectuelle »[10]. Pour le site d’information Les influences, l'analyse de Frédérique Matonti malaxe « les truismes et les clichés » et serait un « travail très paresseux sur l’histoire des idées »[4].
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