Jean et Joël Martel, nés le à Nantes et morts respectivement le et le dans le 16e arrondissement de Paris[1],[2], sont des sculpteurs et décorateurs français.

Faits en bref Naissance, Décès ...
Jean et Joël Martel
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Les frères Martel lors de l'inauguration de leur Monument à Claude Debussy en 1932 à Paris dans le jardin Claude-Debussy. Photographie de l'agence de presse Mondial Photo-Presse.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jean-René et Joël-Claude Martel
Autres informations
Personne liée
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Signature
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Artistes parisiens, ces frères jumeaux ont passé de longs moments en Vendée, dans leur propriété du Mollin (entre Challans et La Garnache), ou bien à Saint-Jean-de-Monts[3], ville dans laquelle on peut voir leur dernière œuvre monumentale : Les Oiseaux de mer.

Biographie

Les œuvres de Jean et Joël Martel sont des sculptures, des monuments ou des fontaines d'inspiration Art déco ou cubiste. Ils ont réalisé des aménagements intérieurs dans des villas dans les années 1920. Ils partageaient le même atelier et leurs travaux au point de signer leurs compositions seulement par « Martel ». Les frères Martel participèrent à Paris à des expositions au Salon des indépendants, au Salon d'automne, au Salon des Tuileries et à l'Exposition des arts décoratifs de 1925, où ils présentent, en collaboration avec Robert Mallet-Stevens, des arbres cubistes en ciment armé qui défraieront la chronique. Dans la villa Noailles, que l'architecte réalise à Hyères en 1923-1928, ils exécutent également un bas-relief sur la colonne centrale du hall et un miroir polyédrique.

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Immeuble du 10, rue Mallet-Stevens à Paris.

En 1926-1927, Mallet-Stevens construit un hôtel particulier pour les deux frères au 10, rue Mallet-Stevens dans le 16e arrondissement de Paris[4], dont la porte d'entrée principale est conçue par Jean Prouvé. Il est ensuite aménagé par Francis Jourdain, qui réalise en 1928 des meubles coulissants pouvant être déplacés sur deux tringles parallèles fixées au mur, par Gabriel Guevrekian, qui dessine une grande chambre à coucher-studio, puis en 1929-1930 par Charlotte Perriand qui exécute un studio-bar à portes également coulissantes[5]. Cette maison-atelier qui contient plusieurs de leurs œuvres est classée au titre des monuments historiques depuis le [6].

En 1932, ils réalisent le Monument à Claude Debussy ornant le jardin Claude-Debussy dans le 16e arrondissement de Paris[Note 1].

En 1958, l'architecte en chef des monuments historiques Renard leur passe commande d'un épi de faîtage à réaliser pour le chœur de la cathédrale Saint-Étienne de Metz. Ce sera l'Ange sonnant la trompette[7]. Ils travaillent alors avec Antanas Mončys, artiste sculpteur d'origine lituanienne.

L'artiste peintre Josette Briau[8] (1906-1998) est l'épouse de Jean Martel.

Les jumeaux sont morts en 1966 à six mois d'intervalle, Joël victime de la maladie de Charcot (sclérose latérale amyotrophique), Jean des suites d'un accident de la route, dans la voiture de son ami Jean Bossu[9]. Ils sont inhumés au cimetière municipal de Bois-de-Céné (Vendée).

Œuvres

Sculpture

Monument

  • Amiens : monument au maréchal Leclerc, 1950.
  • Antony : monument au maréchal Leclerc, inauguré le . Antony fut la première ville de France à rendre hommage à son libérateur en donnant le nom de Division-Leclerc dès avant la fin de la guerre, le , à l'une de ses rues. Érigé à l'initiative de la fédération des Œuvres d'après-guerre d'Antony et à la suite de l'approbation du conseil municipal, le monument Leclerc fit tout d'abord l'objet d'un concours d'esquisses. Les frères Jean et Joël Martel, sculpteurs connus pour leurs réalisations de monuments commémoratifs, furent choisis. Leurs créations, influencées par le cubisme et l'essor industriel des années folles, conservent la sobriété des œuvres antiques qu'ils admiraient. Pour ce monument, ils se sont inspirés d'une photographie prise à Antony le . La statue, à la fois figurative et stylisée, représente le héros en position de marche placé devant un mur écran sur lequel figure l'itinéraire du militaire, de 1941 jusqu'à son entrée dans Paris[21].
  • Aubigny-Les Clouzeaux : monument aux morts des Clouzeaux.
  • Guise :
    • Monument aux morts du Familistère ;
    • Monument à la Cinquième Armée, 1929, bas-relief, rue du Général-de-Gaulle[22] ;
  • Mouchamps : monument au commandant Guilbaud[23], Logo monument historique Inscrit MH (2013).
  • La Loupe, Eure-et-Loir : monument aux morts, 1922[24] ;
  • Olonne-sur-Mer : monument aux morts.
  • Paris, jardin Claude-Debussy : monument à Claude Debussy, 1932.
  • Poitiers, université, salle du conseil de la faculté de droit : monument aux morts, 1927.
  • La Roche-sur-Yon : monument aux morts.
  • Soissons, place Saint-Christophe : monument à l'œuvre des sociétés coopératives de reconstruction des régions libérées et à la mémoire de Guy de Lubersac, classé au titre des monuments historiques depuis le [25] Logo monument historique Classé MH (2001).
  • Villejuif : façade en émaux de Briare pour une station d'essence[26].

Notes et références

Annexes

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