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Formule de Moivre
égalité mathématique reliant les nombres complexes et la trigonométrie De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La formule de Moivre[a] affirme que, pour tout nombre réel x et pour tout entier relatif n :

Le nombre i désigne l'unité imaginaire, c'est-à-dire le choix d'une racine carrée de –1. Elle porte le nom du mathématicien français Abraham de Moivre, qui a utilisé une formule relativement proche dans ses écrits.
Cette formule met en relation les nombres complexes et les fonctions trigonométriques cosinus et sinus. Parfois la formule est réécrite en remplaçant « cos (x) + i sin (x) » par « exp(ix) ». C'est la formule d'Euler. En élevant les deux membres de cette formule à la puissance n, on démontre directement la formule de Moivre. C'est donc une démonstration qui est beaucoup plus simple que la démonstration par récurrence donnée ci-dessous.
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Interprétation géométrique
Résumé
Contexte

Pour x réel, l'égalité « cos2x + sin2x = 1 » entraîne que le nombre complexe z = cos x + i sin x a pour module 1. Dans le plan d'Argand, les nombres complexes de module 1 forment le cercle C de centre O et de rayon 1 (le cercle unité). En particulier, le point M d'affixe z appartient à C. Si I est le point d'affixe 1, l'angle (OI, OM) mesure x radians. La formule de Moivre affirme que zn est l'affixe du point N de C tel que l'angle orienté (OI, ON) mesure nx radians.
La formule de Moivre s'appuie sur un résultat plus général concernant l'interprétation géométrique du produit de nombres complexes : si z et w sont deux nombres complexes de module 1, on place les points M et N d'affixes respectives z et w, et on obtient zw comme l'affixe du point P de C tel que (OI, OP) = (OI, OM) + (OI, ON). On dispose alors de la formule générale :
qui (en développant le membre de gauche) équivaut aux formules d'addition pour le cosinus et le sinus.
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Historique

La forme courante de la formule apparaît dans l'Introduction à l'analyse infinitésimale[1] d'Euler qui la démontre[2], pour tout entier naturel n, en 1748. Mais elle apparait de manière implicite[3] chez Abraham de Moivre à plusieurs reprises à partir de 1707[4], dans ses travaux sur les racines n-ièmes de nombres complexes. Les deux problèmes sont effectivement liés : écrire que (cos x + i sin x)n = cos(nx) + i sin(nx) est équivalent à dire que cos x + i sin x est une des racines n-ièmes du complexe cos(nx) + i sin(nx).
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Démonstration
Résumé
Contexte
On démontre (1) dans un premier temps pour n ≥ 0 par récurrence sur n.
- Pour n = 0, la formule est vraie puisque cos(0x) + i sin(0x) = 1 + i×0 = 1 et par convention, z0 = 1.
- Soit un entier k ≥ 0. Supposons la formule vraie pour k. Alors,
Ce qui donne :
Par la formule (2), il vient :
Nous en déduisons que la formule est vraie au rang k + 1.
D'après le principe de récurrence, il s'ensuit que la formule est vraie pour tous les entiers naturels.
Lorsque n < 0, nous considérons l'entier m > 0 tel que n = – m. Ainsi
Ainsi le théorème est vrai pour tous les entiers relatifs n, c.q.f.d..
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Utilisations de la formule de Moivre
Résumé
Contexte
Cette formule est utilisée pour rechercher les puissances nièmes de nombres complexes sous forme trigonométrique :
ainsi que pour obtenir les formes de cos(nx) et sin(nx) en fonction de sin(x) et cos(x).
Par exemple, pour avoir cos(2x) et sin(2x), on égale :
On a :
On identifie les parties réelles et imaginaires, pour obtenir les deux égalités suivantes :
On dispose ainsi des formules trigonométriques de duplication.
Polynômes de Tchebychev

La formule de Moivre donne :
En prenant la partie réelle et en posant p = 2k, il vient :
où Tn est un polynôme de degré n, appelé polynôme de Tchebychev.
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Notes et références
Bibliographie
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