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escadre française au Levant au début de la Seconde Guerre mondiale De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Force X est une escadre de la Marine nationale française réunie au début de la Seconde Guerre mondiale en vue de parer à une intervention de l'Italie en Méditerranée orientale.
Elle est constituée d'un cuirassé de 26 500 tonnes (Lorraine), de trois croiseurs de 10 000 tonnes (Duquesne, Tourville, Suffren), d'un croiseur de 7 500 tonnes (Duguay-Trouin), de trois torpilleurs de 1 500 tonnes (Basque, Forbin, Fortuné) et d'un sous-marin de 1 500 tonnes (Protée).
Commandée par l’amiral Godfroy, elle quitte Toulon le . Elle est au complet à Alexandrie le 24 mai, où elle voisine avec une escadre britannique commandée par l'amiral sir Andrew Cunningham.
Le , sur un ordre secret donné par Churchill à la Royal Navy (opération Catapult), celle-ci doit capturer ou neutraliser la Force X. Les bonnes relations qui prévalent entre les deux amiraux Godfroy et Cunningham permettent d'engager des négociations entre les deux états-majors, qui aboutissent à un compromis. Les Français acceptent de vider leurs soutes à mazout et retirer les mécanismes de tir de leurs canons, en échange de quoi les navires restent sous le contrôle de leur commandement. Cunningham promet de rapatrier les équipages. Plusieurs marins, refusant l'inaction du régime vichyste, quittent clandestinement leur équipage, tel le capitaine de frégate (futur amiral) Auboyneau, ou le capitaine de corvette d'Estienne d'Orves (futur martyr de la Résistance) qui rejoignent Londres. Les navires restent alors internés à Alexandrie avec des équipages réduits. Des officiers de la Force X[1] le 9 septembre 1940 des opérations punitives contre ces partisans de la France Libre[2].
Après des accords signés le , toute la force X bascule dans le camp allié. L'amiral Godfroy obtient ainsi l'autorisation des Britanniques d'appareiller. Il place sa flotte sous les ordres du gouvernement d'Alger, au moment où se met difficilement en place le Comité français de la Libération nationale. La flotte rejoint Dakar, « un port de notre grande colonie d'Afrique occidentale libre de toute occupation étrangère »[3], par le canal de Suez et le Cap avant de se rendre à Alger. À son arrivée, l'Amiral Godfroy qui descend de la coupée avec les honneurs est arrêté sur le quai par des gaullistes, et embarqué séance tenante dans un camion. Favorable au général Giraud, il est écarté de tout commandement par les partisans de De Gaulle au sein du CFLN et mis à la retraite d’office par décret du (décret qui sera annulé en 1955 par le Conseil d'État).
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