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fondation français dédiée à la promotion des arts de l'Afrique et des Caraïbes De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Fondation Dapper est une organisation reconnue d’utilité publique et à but non lucratif œuvrant pour la promotion des arts de l’Afrique, des Caraïbes et de leurs diasporas[1].
Créée en décembre 1983 par Michel Leveau[2], la Fondation Dapper est actuellement présidée par Christiane Falgayrettes-Leveau[3].
Depuis 1986, la fondation a conçu une cinquantaine d'expositions au sein du musée Dapper à Paris avant sa fermeture le [4]. Elle édite également des ouvrages, principalement des livres d’art[5]. Aujourd'hui, la Fondation Dapper poursuit ses actions de façon nomade, notamment en Afrique et dans les Caraïbes[6].
Passionné par le continent africain, Michel Leveau souhaite créer un organisme capable de mettre en lumière les arts anciens de l’Afrique subsaharienne, alors méconnus du grand public[7]. Dans les maisons de vente, il acquiert des œuvres d’arts anciens dans le but de les présenter au plus grand nombre. Bientôt, cette collection devient « l’une des plus abondantes collections d’art africain en Europe »[8]. En 1983, il crée la Fondation Olfert Dapper avec son épouse Christiane Falgayrettes-Leveau[9], journaliste spécialiste des cultures de l’Afrique subsaharienne, et ancienne élève de Maryse Condé et de Jacques Chevrier[10]. Michel Leveau en devient le premier président.
La Fondation Dapper tire son nom de l’humaniste néerlandais du XVIIe siècle Olfert Dapper, auteur de Description de l’Afrique (1668) qui constitue aujourd’hui encore un ouvrage de référence pour les africanistes[11].
Les premières années, la fondation attribue des bourses d’études et de recherche dans les domaines de l’histoire et de l’ethnologie, ainsi qu’une aide aux publications scientifiques, notamment auprès d’étudiants et chercheurs du continent africain. En parallèle de ces activités, elle met en place une politique de conservation du patrimoine et de protection des œuvres d’art[7].
En 1986, le musée Dapper, dirigé par Christiane Falgayrettes-Leveau ouvre ses portes dans un hôtel particulier de l’avenue Victor-Hugo construit par Charles Plumet en 1901[12], afin de présenter des expositions d’arts africains anciens[1].
La première année, trois expositions sont organisées par la Fondation Dapper. Deux sont présentées au sein du Musée Dapper : Les Cabinets de curiosités au XVIIe siècle et Figures de reliquaire dites kota (mai – ) tandis que la troisième se tient au musée des Arts décoratifs de Paris : Ouvertures sur l’art africain (mai – ).
Progressivement, s’ajoutent à la promotion des arts de l’Afrique d’autres aspects culturels des diasporas notamment des Caraïbes ainsi que l’ouverture à d’autres formes artistiques et à l’art contemporain[13]. La Fondation Dapper inaugure le [14] un nouvel espace culturel rue Paul-Valéry. Les travaux d’aménagement sont confiés à l’architecte Alain Moatti[15]. L’espace héberge dorénavant une salle de spectacles d’une jauge de 190 personnes, une librairie et un café. Les salles d’expositions y sont également plus vastes[11].
Plusieurs fois par semaine, la Fondation Dapper accueille des manifestations dans son auditorium : spectacles de danse, concerts, pièces de théâtre, veillées et lectures, spectacles pour enfants (contes, cirque, marionnettes) ou encore cinés-débats[16]. Le musée devient un espace de rencontre de référence pour les cultures et les arts de l’Afrique et de ses diasporas[17].
Dans ce nouveau lieu la Fondation Dapper met en place des expositions qui réunissent des œuvres issues de sa propre collection et de prêts publics et privés[11]. Parallèlement, la fondation s’ouvre plus largement à la création contemporaine avec des expositions collectives telles que Sénégal contemporain (avril – ) ou monographiques (Myriam Mihindou, Ingrid Mwangi, Romuald Hazoumè, Soly Cissé…). Les trois premiers bronzes d’Ousmane Sow en 2001[18] ou L’art en marche de Ndary Lo en 2002 participent à la représentation des deux sculpteurs sur la scène parisienne. Avec les expositions Ghana, hier et aujourd’hui (mars – ), Design en Afrique, s’asseoir, se coucher et rêver ( – ) ou encore Masques et Mémoires ( – ), la Fondation Dapper associe arts anciens art contemporain.
Entre et , la fondation présente au sein du musée Dapper une cinquantaine d’expositions[19].
En lien avec les expositions qu’elle organise, la Fondation Dapper développe une activité éditoriale et publie des ouvrages réunissant des textes de spécialistes, d’historiens, historiens de l’art, ethnologues et anthropologues. En 1998, les Éditions Dapper lancent une collection de littérature puis des ouvrages destinés à la jeunesse.
Depuis 2018, dans le but de rendre l’art et la culture plus accessibles, la Fondation Dapper édite des livres d’art numériques gratuits[20]. En 2018, elle publie le catalogue de l’exposition le Off de Dapper et celui de l’exposition Vivre ! Photographies de la résilience l’année suivante. Elle édite en l’ouvrage Le Graffiti pour sauver des vies qui s'intéresse à la place de l’art urbain dans la lutte contre le virus au Sénégal. Aude Leveau Mac Elhone en assure la direction[21].
Confrontée à une baisse de la fréquentation et à l’augmentation de ses coûts de fonctionnement, la Fondation Dapper décide de fermer son espace muséal parisien le [22]. Elle devient nomade dans le but d’investir de nouveaux lieux, en particulier là où l’offre culturelle est moins abondante et de sensibiliser un public nouveau, notamment sur le continent africain et dans les Caraïbes[23]. Avant de fermer ses portes, le Musée Dapper rend un dernier hommage à Michel Leveau, disparu en 2012 avec l’exposition « Chefs-d’œuvre d’Afrique » ( – ) qui réunit 130 pièces de la collection Dapper[24].
La Fondation développe son action en Afrique et plus particulièrement au Sénégal. Elle organise sur l’île de Gorée (Sénégal) plusieurs expositions telles que Masques et Mémoires ( - ) et Formes et Paroles ( - )[25].
La Fondation Dapper investit l’espace public qui permet d’être directement en contact avec les visiteurs. En 2016, elle s’engage avec le soutien de l’Institut français de Dakar et la mairie de Gorée, dans la réhabilitation de la place publique nommée « place du Marché-des-Jeunes-Filles », par la suite rebaptisée « place de l’Imam-Elimane-Amadou-Deme »[26]. En 2017, elle participe à la manifestation Gorée - Regards sur Cours, dans le cadre de laquelle elle présente le travail de Nyaba Léon Ouedraogo et de Jason deCaires Taylor (avril-)[27].
En 2018, après la fermeture du musée Dapper à Paris, la Fondation Dapper conçoit, dans le cadre de la Biennale de Dakar, Le Off de Dapper (mai-), une exposition réunissant des artistes de renommée internationale : Ernest Breleur, Soly Cissé, Joël Mpah Dooh, Bili Bidjocka et Gabriel Kemzo Malou, les photographies de Joana Choumali et les artistes BeauGraff et Guiso du collectif RBS Crew[28]. Dans le In de la Biennale de Dakar, la Fondation Dapper présente également dans l’ancien palais de justice de Dakar, la première rétrospective consacrée à l’artiste sénégalais Ndary Lo, disparu en 2017[29].
En 2019, la Fondation Dapper lance sur les réseaux sociaux un appel à projets photographiques sur le thème « Contre vents et marées »[30]. Le travail de quinze photographes vivant en Afrique, en Europe, dans les Caraïbes ou l’océan Indien est sélectionné puis présenté au public lors de l’exposition Vivre ! Photographies de la résilience (mars-)[31]. À cette occasion, un catalogue numérique gratuit est édité.
La Fondation Dapper cherche à renouer avec les Caraïbes et à participer à la circulation des artistes entre les continents[32]. L'exposition Afriques. Artistes d’hier et d’aujourd’hui (janvier-) qu'elle organise en Martinique avec la Fondation Clément[33] réunit une centaine d’œuvres d’arts anciens issues de la collection Dapper et les œuvres de dix-sept artistes contemporains de renom : Ousmane Sow, Omar Victor Diop, Samuel Fosso, Malala Andrialavidrazana, Hassan Musa, Sam Nhlengethwa, Freddy Tsimba, Cyprien Tokoudagba, Ouattara Watts, Omar Ba, Barthélemy Toguo, Chéri Samba, Kudzanai-Violet Hwami, Nyaba Léon Ouedraogo, Ransome Stanley, Soly Cissé et Joana Choumali.
La Fondation Dapper sera à Paris en 2021 avec l’exposition Désir d’humanité, les univers de Barthélémy Toguo (avril – ) présentée au musée du quai Branly - Jacques Chirac. Cette exposition instaure un dialogue entre des œuvres de l’artiste camerounais de renommée internationale et des pièces d’arts anciens[34].
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