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écrivaine tahitienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Flora Aurima-Devatine, née le à Tahiti, est une autrice et enseignante française. Elle est directrice de l'Académie tahitienne et a été enseignante-chercheuse à l'Université française du Pacifique. Son parcours est marqué par un engagement en faveur de la culture polynésienne et des droits des femmes.
Naissance | |
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Nom de naissance |
Flora Aurima |
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Flora Aurima-Devatine naît le 16 octobre 1942 au Pari, à Tahiti[1].
Elle fait ses études en France hexagonale. Elle revient ensuite à Tahiti et y enseigne l’espagnol, le tahitien et la poésie tahitienne[2]. Elle enseigne d'abord au Lycée-Collège Pomare IV de Papeete de 1968 à 1997 puis à l’Université française du Pacifique de 1987 à 1995[1].
De 1979 à 1984, elle est Déléguée d’État à la Condition féminine en Polynésie[1]. Elle crée le Conseil des femmes de la Polynésie française ainsi que la Journée de la femme en Polynésie en 1983[3]. Elle est très engagée dans le Soroptimist International Club de Tahiti[4].
Flora Aurima-Devatine s'engage en faveur de la langue et de la littérature tahitiennes et de la culture polynésienne de manière plus générale.
En 1972, elle devient l'une des vingt premiers membres de l'Académie tahitienne[2],[5] dont elle est la présidente[6] depuis 2017[7] et l'une des dernières membres fondatrices encore en vie[8].
Trente ans plus tard, elle prend part à la création de la revue Littérama’ohi avec d'autres écrivains polynésiens comme Patrick Amaru, Michou Chaze, Danièle-Taoahere Helma, Jimmy Ly, Chantal T. Spitz et Marie-Claude Teissier-Landgraf[9]. Jusqu'en 2010, elle est présidente de l'association qui édite la revue[1], dont l'un des objectifs est de « de faire connaître la variété, la richesse et la spécificité des auteurs originaires de la Polynésie française dans leur diversité contemporaine »[9].
En tant que membre de l'Académie tahitienne, elle participe à l'élaboration du dictionnaire tahitien-français[10]. En 2021, l'Académie publie un dictionnaire bilingue illustré pour les enfants. Pour Flora Aurima-Devatine, il s'agit d'un ouvrage utile à la société, qui permettra aux enfants d'apprendre la langue tahitienne et aux familles de la parler davantage : « Ce dictionnaire est un outil à destination des enfants qui pourront interpeler leurs parents. Il peut recréer une ambiance intrafamiliale qui permettrait aux parents de reparler leur langue dans les familles. »[11].
Flora Aurima-Devatine écrit des poèmes, à la fois en français et en tahitien[1]. Elle connaît les formes traditionnelles tahitiennes, comme l'’orero, le rauti tama’i, le faateni, le fa’atara, le paripari fenua, formes orales qu'elle s'approprie et adapte à l'expression écrite[12]. Plusieurs de ses livres font partie de la bibliographie recommandée par le Ministère de l'Éducation nationale pour l'enseignement de la langue tahitienne pour les classes de première[13] et de terminale[14].
En 1976, elle gagne le premier prix du concours de chants traditionnels de l’Association Tainui et la Maison des Jeunes – Maison de la Culture de Paofai[15]. Elle écrit également pour les concours du Tiurai, fête tahitienne[15].
Jusqu'en 2001, elle écrit sous le pseudonyme de Viataire des poèmes en tahitien qui sont par la suite publiés sous le titre Les tablettes : te hiapo[15].
En 2015, le chorégraphe Moana’ura Tehei’ura s'inspire de son œuvre littéraire pour créer un spectacle qui mêle danse et lecture de textes[16].
En 2017, l'Académie Française lui remet le Prix Heredia, destiné aux auteurs de sonnets, pour Au vent de la piroguière - Tifaifai[17],[18], un recueil de poèmes sur son enfance en Polynésie[19]. Elle dit y voir une reconnaissance pour la littérature polynésienne en général : « C’est une reconnaissance de nos auteurs, de la littérature d’ici. C’est le début d’une reconnaissance nationale. Cela dit publiquement, qu’il y a en Polynésie française des gens qui écrivent »[20].
En 2022, la revue Littérama’ohi publie un numéro hors-série dédié à son œuvre, notamment des poèmes traduits en anglais, ainsi qu'un commentaire sur la traduction en langue des signes française de quelques uns de ses poèmes[21].
Elle est nommée chevalier de la Légion d'honneur en 2001 pour son action dans un centre d'information sur les droits des femmes[22]. Elle est élevée au rang d'officier en 2013[23]. En 2007, le Président de la Polynésie française, Gaston Tong Sang la nomme officier de l'ordre de Tahiti Nui[24]. Elle reçoit le Prix Heredia de l'Académie Française en 2017. Cinq ans plus tard, elle est distinguée par l'antenne tahitienne de l'Union des femmes francophones d’Océanie (Uffo) en raison de son engagement pour les droits des femmes[4].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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