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parachutiste et sauteur extrême autrichien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Felix Baumgartner, né le à Salzbourg, est un parachutiste et sauteur extrême autrichien qui a battu plusieurs records du monde dont, le , celui du saut le plus haut (38 969,4 m), devenant le premier à dépasser le mur du son en chute libre à Mach 1,25 (1 357,6 km/h).
Depuis son plus jeune âge, il est passionné de parachutisme, de vol et de chute libre. Il effectue son premier saut à 18 ans, puis l'année suivante, en 1988, il s'intéresse au saut extrême, activité qui lui permet ainsi de sauter de divers endroits originaux mais dangereux tels que des ponts et des tours. À 16 ans, il s'engage pour cinq ans dans l'armée autrichienne. C'est à cette époque qu'il se perfectionne dans les sauts aériens en s'entraînant à atterrir dans de petites zones ciblées et devient ainsi sauteur parachutiste. Il est connu pour être un rekordjäger (« chasseur de records »). Le , il est le premier homme à franchir le mur du son en chute libre après avoir sauté d'une altitude de 39 376 mètres[2].
En 1999, Felix Baumgartner établit le record du monde du plus haut saut en parachute depuis un immeuble (base-jump) en sautant des tours Petronas de Kuala Lumpur en Malaisie. Le , il établit le record du monde de saut extrême le plus bas jamais effectué, en sautant de la main du Christ Rédempteur de Rio de Janeiro au Brésil.
Le , il fut la première personne à traverser la Manche en chute non motorisée en utilisant une aile en fibre de carbone fabriquée spécialement pour cet événement[3]. Le , Felix Baumgartner fut également le premier à effectuer un base jump du viaduc de Millau en France ainsi que le premier à atterrir en parachute sur ce même ouvrage. Le , il fit un saut extrême du Turning Torso, gratte-ciel de 190 m situé à Malmö en Suède[4]. Le , il fut la première personne à sauter du 91e étage du gratte-ciel Taipei 101 à Taipei, capitale de Taïwan qui à cette époque était le plus haut immeuble au monde.
Le , Felix Baumgartner est le premier à franchir le mur du son en chute libre en atteignant Mach 1,25 (1 357,6 km/h), 65 ans jour pour jour après le premier franchissement du mur du son en avion par Chuck Yeager.
Équipé d'une combinaison pressurisée munie d'un récepteur GPS et d'une centrale inertielle permettant de mesurer sa vitesse et son orientation, ainsi que d'un enregistreur pour la validation de ses records[5], Felix Baumgartner prend place dans une capsule suspendue à un ballon gonflé à l'hélium et haut de 101 à 180 m (selon l'altitude et la pression), qui le hisse dans la stratosphère : il s'en élance à l'altitude de 38 969,4 mètres[6], et effectue une chute libre de 36 402,6 m, ouvrant son parachute à 2 566,8 m[6] et battant ainsi les records du monde d'altitude atteinte par un homme en ballon, d'altitude de saut en parachute et de chute libre, homologués par la Fédération aéronautique internationale (FAI).
Baumgartner explique avoir modifié sa façon d'envisager les sauts[7] en faisant la synthèse de ses rêves de jeunesse et de l’expérience acquise au fil de sa carrière[8].
En janvier 2010, Felix Baumgartner conclut avec une équipe de scientifiques le projet Red Bull Stratos, en vue de battre le record du plus haut saut en parachute[9]. Le projet de Baumgartner était de réaliser un saut depuis la stratosphère à une hauteur de 36 600 m au départ d'une capsule suspendue à un ballon stratosphérique gonflé à l'hélium, avec l'intention d'être le premier parachutiste à passer le mur du son[10],[11],[12].
Joseph Kittinger qui, avec le projet Excelsior, détenait le record du monde que Baumgartner voulait battre, l'a conseillé afin que les scientifiques puissent récolter des données sur la génération future des combinaisons pressurisées[9],[13].
Le , Red Bull annonce qu'il arrête ce projet[14], à la suite du dépôt de plainte en avril auprès de la Cour suprême de Californie, à Los Angeles, de Daniel Hogan, un entrepreneur revendiquant la paternité du concept de saut en parachute depuis la stratosphère et accusant Red Bull de lui avoir volé l'idée[15]. L'action en justice est résolue à l'amiable en juin 2011. Le , le journal The Daily Telegraph annonce que le projet sera réalisé[16]
Essais
Le , équipé d'une combinaison pressurisée, Felix Baumgartner réalise le premier des deux sauts test depuis 21 818 m. Durant ce saut d'entraînement, il reste durant 3 min 43 s en chute libre et atteint une vitesse de plus de 580 km/h. Au total, le saut dura 8 min 8 s. Il devient le troisième à effectuer sans dommage un saut en parachute d'une hauteur de plus de 21,7 km[17]. Le , il saute en parachute d'une altitude de 29 456 m[18], atteignant la vitesse de 805 km/h[19].
Le , il prévoit de sauter de 120 000 pieds de haut (plus de 36 000 m)[20]. Cependant l'opération est annulée à cause des conditions météorologiques, et plus particulièrement à cause de vents forts, ainsi qu'une nouvelle tentative le lendemain.
Le lancement du ballon stratosphérique a eu lieu le à 17 h 31, heure française, supervisé par un centre de contrôle (mission control) basé à Roswell dans l'État américain du Nouveau-Mexique et retransmis en direct sur le site internet du projet, sur YouTube ainsi que sur de nombreuses chaînes de télévision.
Le ballon rempli d'hélium atteint l'altitude de 10 000 m en 26 minutes, à une vitesse variant de 5,2 m/s à 5,8 m/s, puis celle de 20 000 m en 1 h 5 min, le véteran Joseph Kittinger restant tout ce temps en contact radio avec Felix Baumgartner.
L'altitude de 39 000 m est atteinte à deux reprises, une première fois après 2 h 29 min d'ascension et une deuxième fois après 2 h 34 min. La plus haute altitude de saut (38 969 m) est atteinte après 2 h 35 min 40 s. 2 h 37 min après le lancement, et après la vérification avec Kittinger des nombreux points de la check-list, Baumgartner s'élance à 38 969,40 m d'altitude dans une chute libre de 4 min 19 s et 36 402,6 m[6], devenant le premier homme à dépasser le mur du son sans propulsion et atteignant la vitesse maximale de 1 342,8 km/h — au bout de (45,5 ± 0,5) secondes — avant d'ouvrir son parachute à 2 566,8 m d'altitude (et une vitesse d'environ 200 km/h) et de se poser sans encombre après une chute totale de 9 min 3 s[21].
Lors de ce vol en ballon et de ce saut, Felix Baumgartner a battu quatre records, homologués par la Fédération aéronautique internationale :
Le , le colonel Joseph Kittinger, pilote de l'US Air Force, avait sauté d'une altitude de 31 300 mètres, atteint une vitesse de plus de Mach 0,9. Sa chute libre avait duré 4 min 32 s (contre 4 min 19 s pour Baumgartner[22]) mais la performance n'avait pas été homologuée, car Kittinger n'avait pas déclenché lui-même l'ouverture de son parachute mais celui-ci s'était ouvert grâce à la procédure d'urgence. Baumgartner s'est donc vu attribuer le record de durée de chute[réf. nécessaire].
À l'exception de la vitesse de chute, ses records sont battus le par Alan Eustace qui a sauté de 41 419 m.
Deux semaines après avoir établi son record de 2012, Félix Baumgartner manifeste des opinions anti-démocratiques lors d'un entretien au quotidien autrichien Kleine Zeitung en se déclarant partisan d'une « dictature modérée dirigée par des personnalités expérimentées issues de l'économie privée »[23],[24]. « Tu ne peux rien modifier dans une démocratie », a-t-il affirmé[25], tout en assurant « ne pas vouloir s'engager en politique ». Il justifie dans ce même entretient son exil fiscal en Suisse. En 2016, il affiche sur son compte Facebook des idées xénophobes, accusant les Etats-Unis d'avoir orchestré sciemment la crise des migrants pour destabiliser l'Europe. Il juge désatreuse la politique d'acceuil d'Angela Merckel, revenant selon lui à "abandonner notre identité et notre culture" et à les "mélanger avec une religion et une idéologie totalement différentes", sous-entendu l'islam. Il apporte son soutien au controversé Viktor Orban, estimant qu'il méritait plus le prix Nobel de la paix que Barack Obama[26].
Félix Baumgartner participe à de nombreuses courses automobiles, notamment aux 24 Heures du Nürburgring[27].
Le saut depuis la stratosphère de Félix Baumgartner fait l'objet de l'exercice de physique du baccalauréat français de juin 2015 en série scientifique[28].
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