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Terme utilisé par la propagande nazie pour désigner les émetteurs de radio étrangers De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Feindsender est un terme en allemand signifiant « émetteur ennemi » utilisé sous le Troisième Reich par la propagande nazie pour désigner les stations de radio qu'il était interdit aux Allemands d'écouter. Ces émetteurs radiophoniques se trouvaient en majorité à l'extérieur de l'Allemagne, mais certains également en territoire allemand.
Dès le début de la guerre, en 1939, le régime nazi introduit, parmi de nombreuses nouvelles lois et interdictions, un Décret sur les mesures radiophoniques extraordinaires (de) sur l'initiative de Josef Goebbels[1] (Reichsgesetzblatt, 7 septembre 1939). Écouter des stations de radio étrangères est dès lors passible de lourdes sanctions. Les auditeurs d'émissions satiriques ou de musiques telles que le jazz et le swing s'en tirent souvent avec un avertissement de la Gestapo, mais leur appareil peut être confisqué et ils peuvent écoper d'une peine de prison. Relayer ou distribuer les messages reçus grâce aux radios étrangères est puni de prison ou même de mort. Ce décret entre dans le cadre de ce que le régime nazi considère comme une action de subversion de l'armée (Wehrkraftzersetzung).
Très rapidement, la BBC de Londres devient le Feindsender le plus influent. D'autres stations de radio captées en Allemagne sont Radio Vatican, Radio Moscou, Radio Oranje (une émission du gouvernement néerlandais en exil en langue néerlandaise sur les ondes de la BBC), Radio Beromünster en Suisse et deux émetteurs britanniques en langue allemande : Gustav Siegfried Eins, et le Soldatensender Calais qui se fait passer pour une radio de l'armée allemande. D'autres stations de radio, de petite envergure et clandestines, apparaissent aussi sur le territoire allemand.
Il n'est pas seulement interdit d'écouter ces émissions, il est également illégal d'en émettre : ainsi, toutes les autorisations délivrées par la Reichspost sont annulées et les émetteurs des radio-amateurs sont confisqués sans dédommagement.
Quelques citoyens allemands comme les Groupes de quatre (de) à Hambourg, Munich et Vienne, relayent et propagent les messages reçus au moyen de tracts et d'affiches. D'autres sont en exil, comme Thomas Mann qui intervient sur la BBC dans une série de 55 émissions où il s'adresse à ses concitoyens en commentant le régime en place et l'évolution de la guerre.
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