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famille noble du Comté de Genève De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La famille de Ternier (ou Terny) est un lignage noble originaire de Ternier (aujourd'hui Saint-Julien-en-Genevois), dans le comté de Genève, mentionné au début du XIIe siècle et éteinte en 1418. Il s'agit d'une des grandes familles vassales des comtes de Genève.
famille de Ternier | ||
Armes de la famille. | ||
Blasonnement | D'or à trois pals d'azur | |
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Branches | Montfort | |
Période | XIIe siècle à 1418 | |
Pays ou province d’origine | Comté de Genève | |
Allégeance | Maison de Genève, Maison de Savoie | |
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Un vieux dictons indique : « Terny (Ternier), Viry, Compey sont les meillous maisons du Genevey, Salenove (Sallanuvaz) e Menton ne les craignons/cedons pas d'un bouton »[1],[2],[3],[4].
La première mention d'un noble de la famille de Ternier est Hugues, probablement un baron du comté de Genève[3], qui dans un acte de 1113 est témoin pour une reconnaissance de l'évêque de Genève, Guy de Faucigny[ReG 1]. Il teste notamment pour son souverain, le comte de Genève, Aymon Ier de Genève, lors du traité de Seyssel de 1224[ReG 2]. Il est à nouveau témoin pour un accord passé entre l'évêque de Genève, Humbert de Grammont, et le comte Aimon de Genève[ReG 3]. Les différents actes de la période indiquent que la famille de Ternier est vassale des comtes de Genève. Leur résidence principale est le Château de La Poype[3]. Il semble que Hugues soit peut être l'avoué du prieuré Saint-Victor de Genève[3].
Dans un acte de donation, publié entre 1197 et 1201, Pierre de Ternier est mentionné comme oncle du comte Humbert[ReG 4]. Il accorde ses droits de pâturage aux moines de la chartreuse d'Oujon, dans le Jura[ReG 4] (aujourd'hui sur la commune d'Arzier-Le Muids).
Girard de Ternier s'engagent pour mille sous pour le comte de Genève Guillaume II, lors du traité de Desingy en 1219[ReG 5]. Il est l'arbitre dans le conflit opposant le comte Guillaume II de Genève à Aymon de Faucigny en 1225[3],[ReG 6],[ReG 7]. On le retrouve dans le traité de paix entre les deux seigneurs de 1229 [ReG 8].
À partir du XIIIe siècle et du siècle suivants, les documents devenant plus nombreux, on découvre que les possessions des seigneurs de Ternier ne comprend qu'une partie de la seigneurie de Ternier, ainsi que des fierfs dans le comté, mais aussi en pays de Gex[3]. Bien que vassaux des comtes de Genève, ils possèdent des biens issus des maisons de Savoie, Faucigny et de Gex[5].
En 1266, un différend grave l'oppose à Henri, évêque de Genève et prieur de Saint-Victor, menant à une sentence arbitrale[5],[ReG 9]. Le damoiseau est ainsi accusé d'avoir causé des « à l'église de Genève et audit prieuré », avec « en prise d'animaux, incendie et destruction de maisons, et même en affreuse tuerie d'hommes, capture, mise à rançon et spoliation », notamment « de prêtres et de clercs »[5],[ReG 9]. Le seigneur est excommunié jusqu'à la sentence où il donne en hommage-lige son fils à l'évêque, doit rendre les biens mal acquis et jurer protection à l'évêque[5],[ReG 9].
Au XIVe siècle, les Ternier obtiennent le « molard » de Meler ou Meillé (Meslier, Meiller, Millier), qui correspond à La Bâtie-Meillé ou La Bastie (aujourd'hui la commune de Lancy), à côté de Genève[5]. Ils font construire sur un promontoire de la rive gauche de l'Arve, qui vient se jeter à cet endroit dans le Rhône, un « fort ou bastie », leur permettant de contrôler la route vers Genève[5],[6]. Dans le conflit opposant les comtes de Genève à ceux de Savoie, le seigneur Girard de Ternier empêche le comte Édouard de Savoie de passer avec son armée par le pont au-dessus de l'Arve en l'abattant[5].
La branche principale de Ternier s'est éteinte en 1418 avec Gérard ou Girard III (v.1350-1418), sans héritier[7],[8],[9]. Ses biens passent à la famille de Montchenu-Ternier[7],[8],[10]. Ce dernier fait partie des seigneurs qui accompagne le comte de Savoie Amédée VI dans l'expédition en 1366[5], parfois considérée comme une croisade, pour libérer le cousin du comte, Jean V Paléologue, empereur de Constantinople. Il semble suffisamment proche du comte puis duc de Savoie Amédée VIII pour être fait chevalier du collier de l'Annonciade[5],[7].
Il obtient en 1393, avec la disparition de la maison de Genève, la charge du château comtal de Ternier[5]. Cet acte marque la fusion des deux châteaux pour la première fois de l'histoire[5],[9]. Il entreprend de nombreux travaux pour aménager les deux châteaux[9]. À sa mort, le château comtal de Ternier revient au duc de Savoie et celui de La Poype à Richard de Montchenu[9]. Ce dernier est son neveu[9].
Les armes de la famille de Ternier se blasonnent ainsi : |
La liste présente les membres de la famille de Ternier ayant été mentionnés dans les actes publiés du Régeste genevois (1866), nombreux sont témoins pour les comtes de Genève, leurs suzerains, voire comme chanoine au chapitre de Genève :
Les Ternier ont possédé les châteaux suivants :
Auxquels on peut ajouter, le titre de seigneurs de Gaillard, de Truaz, de Belmont, d'Augnier, Passy en Genevois et en Chablais ; seigneurs de la Jonchère, en Valais.
Girard de Ternier est bailli de Faucigny, pour l'année 1341[17].
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