Suremain, Suremain de Flammerans, Suremain de Flammerans de Varennes de Sonnotte de Ste Marie-sur-Ouche et de Pont-de-Pany, Suremain de Missery, Suremain de Saiserey
Elle a notamment donné un général-diplomate, un mathématicien, un ambassadeur et un champion d'aviron.
L'origine de la famille remonte à Hugues Suremain, marchand à Auxonne, maire de la ville[1] au XVIesiècle. Auxonne, ville-frontière et fortifiée était un point stratégique pour la conquête des différentes puissances de l'époque. La descendance d'Hugues Suremain comprend plusieurs branches, établies en Bourgogne jusqu'au XXIesiècle, de la région de Dijon au Chalonnais.
Elle a accédé à la noblesse par une charge de secrétaire du roi à la Grande Chancellerie (1701-1724)[2].
La filiation de cette famille remonte au début du XVIesiècle en la personne d'Hugues Suremain[1]
Hugues Suremain (1503-1587), maire d’Auxonne de 1569 à 1583[3],[4] et juge-consul en 1567. Il épouse Claudine Morel.
François de Suremain (1554-1591), marchand bourgeois. Il épouse Geneviève Julienne Paris.
François de Suremain (1589-1663), vicomte-mayeur d'Auxonne, avocat au Parlement de Bourgogne, maire d'Auxonne. Le , il épouse Catherine de Jannel, à Auxonne.
Hugues de Suremain (1612-1678), vicomte-mayeur d'Auxonne, avocat au parlement de Bourgogne, receveur des impositions du bailliage d’Auxonne, receveur des deniers royaux. Le , il épouse Adrienne Mol, puis veuf épouse en secondes noces Marguerite de La Croix.
(2) Jean-Baptiste Suremain de Flammerans (1658-1743), seigneur de Flammerans, d’Athée et de Magny, receveur des imposition du bailliage d’Auxonne, avocat au parlement de Bourgogne, secrétaire du roi de la Grande Chancellerie (1701-1724). Il épouse Charlotte Loppin de Pontoux.
Philippe Suremain de Flamerans (1688-1746), conseiller au Parlement de Bourgogne, commissaire aux Requêtes du Palais. Il épouse Anne Françoise Pannelle.
Barbe Suremain (1723-1748) épouse son cousin Jean-Baptiste-Claude Suremain de Missery (voir ci-dessous).
Hugues de Suremain de Flammerans (1690-1763) écuyer, trésorier des Etats de Bourgogne et receveur des impositions au bailliage d’Auxonne. Il est nommé en 1711 lieutenant au régiment royal Comtois et fait les guerres d’Espagne sous le maréchal de Berwik. Le à Chalon-sur-Saône, il épouse Marie-Anne Petit.
Jean-Baptiste-Claude Suremain de Missery (1724 à Auxonne - 1810 à Missery)[5], seigneur de Flammerans, de Missery, de Saiserey, de Vannette, de Sonnotte, de Sainte-Marie-sur-Ouche et Pont-de-Pany[5],[6],[7], conseiller laïque au parlement de Bourgogne[8] dont il démissionne en 1768[9]. Il fait reconstruire le château de Missery dans sa forme actuelle. Le , il épouse sa cousine Barbe Suremain (voir ci-dessus), puis —veuf— épouse en secondes noces Marie Denise Gabrielle de Fontettes, le [5].
(1) Hugues Claude Suremain de Flammerans (1747-1823) et son épouse Etiennette Perreney de Baleure émigrent en Russie pour fuir le climat de violence durant la Révolution française.
Pierre Jean Charles Suremain de Flammerans (1787-1854), adjudant major au Régiment de Hussard de la Garde. Chevalier de la Légion d'honneur[10].
(2) Antoine Bénigne Suremain de Missery (1767-1852), fait des études de mathématiques et de physique. Élève et condisciple de Napoléon Bonaparte à l’école militaire de Paris, il est nommé officier au corps royal d'artillerie. Mathématicien et physicien, il est élu membre correspondant de l'académie des sciences. Auteur de plusieurs ouvrages, il est aussi l'un des membres fondateurs de la Société d'histoire, d'archéologie et de littérature de Beaune. Il épouse Alexandrine Emilie Viénot de Vaublanc (1770-1825)[11],[12],[13].
Edme Marie Louis Suremain de Missery (1806-1896), conservateur des forêts. Décoré de la Légion d'honneur[10].
(2) Edme Marie Suremain de Saiserey (1773-1851 ) épouse Marie Joseph Christine Durand.
Louis Suremain de Saiserey (1814-1892) épouse Hortense de Ségault.
Maurice Suremain de Saiserey (1842-1892), garde général des Eaux et Forêts à Arnay-le-Duc. Il épouse le à Paray-le-Monial, Marie Zéphirine Perrin de Daron.
Henri de Suremain de Saiserey (1878 à Macon - 1960 à Autun). Diplômé ingénieur de l'École des mines de Saint-Étienne (promotion 1901), il entre ensuite au séminaire de Rome en 1902. Il est ordonné prêtre le à Autun. Il est chanoine d'Autun, directeur des œuvres du diocèse d'Autun. Il est volontaire pour être aumônier militaire au 101erégiment d'infanterie en 1914. Il est cité à l'ordre de l'Armée le puis une nouvelle fois le et nommé au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur. En 1917, il est cité à l'ordre de la Division, puis de nouveau à l'ordre de l'Armée le . Il est cité à l'ordre du corps d'Armée le puis de nouveau à l'ordre de l'Armée le et à l'ordre du régiment le . Titulaire de la croix de guerre 1914-1918, il est nommé officier dans l'ordre de la Légion d'honneur le [14].
Jean-Baptiste de Suremain (1692-1765), lieutenant au régiment d’infanterie, receveur des impositions du baillage d’Auxonne, conseiller du roi. Le , il épouse Marguerite Mol.
François-Alexandre de Suremain (d) (1755-1794), militaire. Officier au corps royal du Génie, subdélégué de l’intendance de Bourgogne à Auxonne, il siège à l'assemblée de la Noblesse en 1789. Il est maire d'Auxonne (d) en 1790 et administrateur du district de Saint-Jean-de-Losne en 1791. Rédacteur d’un projet de nouvelle constitution en 1793 considéré comme subversif par le régime de la Terreur, il est exclu de ses fonctions en tant que noble et parent d’émigrés puis condamné à mort par Fouquier-Tinville, accusateur public du Tribunal révolutionnaire[15]. Il est guillotiné le 1er prairial an II (le ) à l'âge de 38 ans. Il épouse Marguerite Royer (1761-1815) la sœur de Pierre-Marie Royer, maire de Chalon-sur-Saône sous l'Empire. François Alexandre et les membres de sa famille entretenaient des relations avec Napoléon[16]. Il est l'ancêtre commun de tous les Suremain subsistants.
Pierre Alexandre de Suremain (Auxonne le [16] - 1855). Il est gendarme d'ordonnance et employé dans la guerre de Pologne. Il y est nommé brigadier, sous-lieutenant au 4echasseurs en 1808, lieutenant en 1812, aide de camp du général Beurmann, capitaine au 16erégiment de hussards en 1813, aide de camp du maréchal Gouvion-Saint-Cyr. Il termine sa carrière militaire comme chef d'escadron au 1errégiment de hussards et prend sa retraite le [16]. Il est membre de l'ordre de Saint-Louis et décoré officier de la Légion d’honneur[10], de l’ordre espagnol de Saint Ferdinand et du Lys. Il épouse Adèle de Rosily-Mesros[17] (1796-1878), fille de l'amiral François Étienne de Rosily-Mesros[18] (1748-1832).
Frédéric Alexandre Etienne de Suremain (1821-1883)[19], il est enseigne de vaisseau et fait partie de l’état-major de la Belle-Poule. Il était sur cette frégate avec le prince de Joinville lorsqu'elle ramena le corps de Napoléon Ier de Sainte-Hélène. Il participa aux campagnes d'Asie, d'Afrique, d'Amérique et de Crimée. Il a aussi contribué à la prise de Bomarsund. Il fut président des écoles catholiques. Décoré chevalier de la Légion d’honneur[20].
Charles de Suremain (1826-1902), avocat, est à l'origine du domaine vinicole de Suremain. En 1870, il regroupe les différentes métairies familiales en un seul lieu où s'aligne plus de 200 pièces dans la même cave. Il épouse Adélaïde Carrelet de Loisy.
Albert Marie Guillaume de Suremain (1865-1914), capitaine au 8erégiment de chasseurs à cheval (d’Orléans). Chevalier de la Légion d'honneur[21]. Il est au tableau d'honneur des Morts pour la France sur le champ de bataille[22].
Louis Marie de Suremain (1898-1986), officier d'infanterie (chasseur à pied). Décoré chevalier de la Légion d’honneur[10] et de la Croix de Guerre Belge. Planteur au Guatemala où il meurt. Il épouse Madeleine Perret.
Christian de Suremain (1922 au Guatemala - 2008 à Beaune)[23], officier d’infanterie de la Légion étrangère. Colonel du Cadre Spécial Honoraire. Chevalier de la Légion d’honneur[10].
Robert de Suremain (1905-1988) épouse Germaine Thomas Tassin Moncourt (1904-1991).
Guy de Suremain (1931-2023) épouse Annick Morel (1935).
Marie-Albane de Suremain (d), coauteure de plusieurs ouvrages: Atlas des empires coloniaux en 2018, Grand Atlas des empires coloniaux en 2019, Enseigner les traites, les esclavages, les abolitions et leurs héritages et (Re)appropriations des savoirs. acteurs, territoires, processus, enjeux, 2021; Les sociétés africaines et le monde: une histoire connectée, éditions Atlande, 2022.
Henri de Suremain (1908-1947) épouse Ghislaine Marie Ida Eugénie Dollot.
Philippe de Suremain(uk) (1940), diplomate du cadre d'Orient, ministre plénipotentiaire, ambassadeur de France en Lituanie (1991-1996), en Iran (1998-2001) et en Ukraine (2002-2005). Il consacre l'essentiel de sa carrière aux pays de l'Europe de l'Est[25],[26]. Par décret du président de la République en date du , il est promu au grade de ministre plénipotentiaire de 2eclasse au 1eréchelon[27], puis par décret du Président de la République en date du , il est promu ministre plénipotentiaire de 1reclasse[28]. Le , il est nommé au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur au titre de «ministre plénipotentiaire à l'administration centrale; 32 ans de services civils et militaires»[29]. Il est fait chevalier de l'ordre national du Mérite le puis promu au grade d'officier dans l'ordre le au titre de «co-président du groupe de Minsk de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe»[30]. Il épouse Françoise Salomon.
Alexis de Suremain (1967). Il est humanitaire au Tadjikistan puis en Moldavie pour l'organisation non gouvernementale internationale Pharmaciens sans frontières. Il est ensuite en Birmanie pour Médecins du monde. En 2001, il s'établit avec sa femme au Cambodge, où il est entrepreneur[31].
Edouard de Suremain (1872-1947), bâtonnier et propriétaire récoltant à Mercurey au château du Bourgneuf. Le domaine familial produit du vin depuis 1870. Edouard de Suremain est le créateur en 1923 de l'appellation d’origine contrôlée (AOC) «mercurey»[32]. Il a favorisé le développement de cette appellation en France et à l’international. Le à Rully, il épouse Catherine Bernard de Montessus de Rully, puis —veuf— épouse en secondes noces Geneviève Mareschal de Charentenay.
Yves de Suremain (1955) poursuit le développement de l'appellation «mercurey».
Loic de Suremain (1980) poursuit le développement de l'appellation «mercurey».
Paule de Suremain (1920-2017), en religion mère Aguilberte II. De 1966 à 1995, elle est supérieure de l'abbaye Notre-Dame de Jouarre, l’une des plus anciennes et importantes abbayes de France. Elle est également présidente de la Fédération des monastères consacrés au Cœur immaculé de Marie de 1974 à 1987[33] et notoire pour sa recette de la soupe aux cerises[34].
Michel Marie Henri de Suremain (1923-2014), ancien élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr et de l'École de guerre et général de brigade. Ancien résistant. Après une longue carrière militaire à l’étranger et en France en tant qu’officier d’infanterie à la Légion étrangère, il devint président des amitiés Charles de Foucaud qui fut béatifié par l’église. Il se passionnait pour le Sahara. Commandeur de la Légion d’honneur et croix de guerre des théâtres des opérations extérieures. Il épouse Cécile de la Cropte de Chantérac.
Charles de Suremain épouse Agnès Meyrand.
Richard de Suremain (1979), promu au grade de commandant en date du [35].
Charles Victor de Suremain (1793-1851), lieutenant chasseur à cheval de la Garde Royale, peintre. Le à La Rochelle, il épouse Marie Louise Eugénie Sabatier de Lachadenède.
Paul Gabriel de Suremain (1833-1911), entré à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en . Nommé lieutenant au 2erégiment de chasseurs à cheval, il participe à la campagne d’Italie. Décoré de la Légion d’honneur[10].
Charles de Suremain (1762-1835)[36] émigre en 1792 en Suède pour se mettre au service du royaume de Suède contre les guerres révolutionnaires et napoléoniennes. Il participe à la bataille des Nations à Leipzig en 1813 qui a vu la défaite de l’armée napoléonienne. Il est décoré par le tsar Alexandre 1er de la Grand-Croix de Sainte-Anne et de Saint-Vladimir, cette dernière lui confère un titre de noblesse héréditaire. Il est aussi titulaire de la Grand-Croix de l'Epée de Suède, et décoré chevalier de Saint-Louis.
Augustin de Suremain (1695-1755), reçu chevalier de l'ordre de Malte à l’âge de vingt ans, il fait ses vœux au grand prieuré de Bulesmes en 1719, puis finit commandeur de Braux[37].
Château de Flammerans
Château de Missery
Château de Monthelie
Château du Bourgneuf
Jean-Baptiste Suremain de Flammerans 30.03.1658 - 28.11.1743
Hugues Suremain de Flammerans 15.01.1690 - 22.04.1763
Charles de Suremain 9.10.1762 - 24.09.1835
Antoine-Bénigne Suremain de Missery 25.01.1767 - 13.04.1852
Charles Victor de Suremain 16.09.1793 - 21.06.1851
Albert de Suremain 14.08.1865 - 10.11.1914
Les principales alliances de la famille de Suremain sont: Royer, Burger, Buttard des Montots, Loppin de Pontoux, Pelleterat de Borde, de la Croix, Bourrée de Corberon, de La Forest-Divonne, Seguin de la Mothe, Perreney de Baleure, Rosily de Mesros, Caussin de Perceval, Brunet de Monthelie, Carrelet de Loisy, Bernard de Montessus de Rully, Masson d’Autume, de Grasset, Brac de La Perrière, Launay du Coedic de Kergoaler, Lefevre de Saint Germain, La Cropte de Chantérac, Le Bœuf de Valdahon, Thomas-Tassin de Moncourt, Monroe of Foulis, Mareschal de Charentenay, Bastard de Saint-Denis, Thibaut de Ménonville, Teste d'Armand[1].
Bibliographie
Oscar de Bessas de La Mégie, Le Légendaire de la noblesse de France, Paris, Librairie centrale, 1865
Étienne Broglin, Dictionnaire biographique sur les pensionnaires de l'académie royale de Juilly (1651-1828), Tome III (1796-1828), p.404 à 407, [lire en ligne]
Table des procès-verbaux et actes d'élections de messieurs les maires et échevins de la ville d'Auxonne, publication du service des archives de la mairie d'Auxonne.
A.-S. des Marches, Histoire du Parlement de Bourgogne de 1733 à 1790: complétant les ouvrages de Palliot et de Petitot, et renfermant l'état du Parlement depuis son établissement, [lire en ligne], p.66.
MM. Louis de La Roque et Édouard de Barthélemy, Catalogue des gentilshommes de Bourgogne, Bresse, Bugey, Valromey et de la principauté de Dombes: qui ont pris part ou envoyé leur procuration aux assemblées de la noblesse, pour l'élection des députés aux États généraux de 1789 / publ. d'après les procès-verbaux officiels., Paris, E. Dentu et A. Aubry, (lire en ligne)
A.-S. des Marches, Histoire du Parlement de Bourgogne de 1733 à 1790: complétant les ouvrages de Palliot et de Petitot, et renfermant l'état du Parlement depuis son établissement, [lire en ligne], p.35.
A.-S. des Marches, Histoire du Parlement de Bourgogne de 1733 à 1790: complétant les ouvrages de Palliot et de Petitot, et renfermant l'état du Parlement depuis son établissement, [lire en ligne], p.103.
«Biographie de l'abbé Marie Joseph Henri de Suremain de Saisery (1878-1960)», in Livre d’or des anciens élèves du collège Notre-Dame de Mongré cités à l'ordre pendant la guerre de 1914-1918, [lire en ligne].
Louis Grall, Histoire d’une Trève de Bretagne: Le Moustoir en Châteauneuf-du-Faou, Gourin (Cornouaille), Editions des Montagnes Noires, , 126p. (ISBN2-913953-24-7)
Contre-amiral Jean Cornuault, Un panorama de la marine de Louis XV à Charles X par un témoin essentiel l’amiral François de Rosily-Mesros, Paris, L'Harmattan, (ISBN978-2-296-05821-7)
Charles de Suremain, La Suède sous la République et le premier empire: mémoires du lieutenant général de Suremain (1794-1815). Publié par un de ses petits-neveux., Librairie Plon, (lire en ligne)