La famille d'Aigneaux semble avoir eu pour berceau la terre d'Aigneaux-en-Bessin, située à Deux-Jumeaux, près de Bayeux (Calvados). Sa filiation suivie commence dans le Bessin[réf.nécessaire].
Certains auteurs rapprochent cette famille d'une autre terre du même nom (aujourd'hui commune d'Agneaux), aux portes de Saint-Lô (Manche), terre passée au XVesiècle dans la famille de Sainte-Marie d'Agneaux, qui en a pris le nom et qui possédait dans cette paroisse le château de Sainte-Marie[1].
On trouve le premier segment de filiation suivant:
Guillaume II d'Aigneaux, seigneur d'Aigneaux-en-Bessin et de Saint-Contest, mort en 1360, marié avec Joire de Villers, dame de Villers-Bocage, veuve de Roger IV Bacon, seigneur du Molay et du Breuil, mort en 1340, dont[2].
Gilette d'Aigneaux, mariée avec Roger de Sainte-Marie, seigneur de Presles[2].
peut-être Guillaume III d'Aigneaux d'un premier lit, seigneur d'Aigneaux-en-Bessin et de Saint-Contest, marié avec Jeanne d'Écajeul[2].
Selon Raoul de Warren, la filiation de la famille d'Aigneaux est suivie depuis 1383[3], et selon Régis Valette, depuis 1394[4]. Cette famille a formé plusieurs branches, dont certaines se rallièrent à la Réforme au cours du XVIesiècle.
Jehan d'Aigneaux, seigneur d'Aigneaux-en-Bessin (à Deux-Jumeaux), mort en 1419, marié vers 1383 avec Philippote de Brébeuf.
Marcel d'Aigneaux, seigneur d'Aigneaux-en-Bessin, marié avec Robine de Creully.
Michel d'Aigneaux, marié avec Tassine de Paris[5].
Jehan d'Aigneaux[6], seigneur d'Aigneaux-en-Bessin, marié par contrat du 8 juin 1503 avec Savoisienne Campion, dame de la Meurdraquière[5].
Adrien d'Aigneaux, seigneur d'Aigneaux-en-Bessin, marié le 18 juin 1531 avec Blanche Le Chevalier, dame d'Engranville[5].
Pierre d'Aigneaux, marié en 1579 avec Élisabeth de Clinchamps[6].
Charles d'Aigneaux, marié en 1618 avec Anne Hüe[6].
Guillaume d'Aigneaux, marié en 1647 avec Françoise Vaultier, maintenu noble en 1666 à Deux-Jumeaux[6]
Jacob d'Aigneaux, marié en 1659 avec Suzanne Hüe, maintenu noble en 1666 à Deux-Jumeaux[6]
François d'Aigneaux, seigneur de l'Isle, maintenu noble en 1666[6]
Charles d'Aigneaux, marié avec Françoise de L'Isle[5]
Olivier d'Aigneaux, seigneur de Douville (à Deux-Jumeaux) et de la Chesnée, mort avant 1599, marié avec Catherine de Villiers, dame de Maisons[5], morte en 1608[2].
Guillaume d'Aigneaux.
Guy d'Aigneaux, seigneur de Douville, mort en 1639, marié en 1606 avec Isabeau Dodeman, dame de la Rivière, morte en 1659[2].
Pierre d'Aigneaux, mort en 1637 à Bayeux, marié en 1622 avec sa nièce de la branche puinée Renée d'Aigneaux[2]
Charles d'Aigneaux, seigneur de Douville, mort en 1639, marié le 16 février 1634[2] avec Renée Davy[6], morte en 1648.
Robert d'Aigneaux, seigneur de Douville (1613-1668), marié en 1659 avec Marie Feuillet, maintenu noble en 1666 à Deux-Jumeaux[6]
La famille à très longtemps été à la tête de la fondation du Bon sauveur de Picauville puis, après la fusion, de la fondation du Bon Sauveur de la Manche.
Cette famille comporte de nombreux chevaliers de l'ordre de Malte.
Les principales alliances de la famille d'Aigneaux sont: de La Luzerne, de Méhérenc (1550), de Clinchamps (1579), de Martel de Janville (1837), de Durfort-Civrac de Lorge (1876), de Lorgeril (1901), Boüan du Chef du Bos (1949), de Foucault (1934), Périer de Féral de Schwartz (1953), de Durat.
Bibliographie
Abbé Georges-Abel Simon, Histoire généalogique de la maison d'Aigneaux (Normandie), Caen, imp. Ozanne et Cie, 1949, 211 p.
Abbé Gervais de La Rüe, Essai historique sur la ville de Caen et son arrondissement, Caen, F. Poisson, 1820 (famille d'Aigneaux, p.386)
Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXesiècle, tome 1, Évreux, 1903-1923
Raoul de Warren, Grand Armorial de France, tome 7 (suppl.), Paris, 1952, p.25
Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXesiècle, t.Ier. A-Att., t.10, Évreux, impr. de C. Hérissey, (lire en ligne), pp.72-73, «Aigneaux».