De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La famille Angibaud, connue autrefois sous le nom d'Angibaud de La Morinière, est une famille d'ancienne bourgeoisie française, originaire du Marais breton.
Famille Angibaud | |
Blasonnement | inconnu. |
---|---|
Branches | de La Morinière, de La Factrie |
Période | XVIe siècle au XXIe siècle |
Pays ou province d’origine | Poitou |
Allégeance | Vendéens |
Charges | Notaire royal, Receveur des domaines du roi, Juge de paix. |
Fonctions militaires | Aide de camp du roi, Capitaine ou commandant de paroisse dans l'Armée catholique et royale (Vendée) (1793) |
modifier |
Elle compte parmi ses membres les premiers chefs royalistes de la paroisse de Beauvoir-sur-Mer lors du soulèvement des guerres de Vendée.
La famille Angibaud est originaire de la paroisse de Challans en Poitou, ou des alentours. Elle laisse son nom à divers lieux-dits du Marais breton, tel que le Fief-Angibaud cité dès 1456 parmi les fiefs de la paroisse de Saint-Gervais[1],[2].
Guillaume Angibaud ( -1604), notaire de la baronnie de Commequiers-lès-Challans, ajoute à son nom le titre de « sieur de la Morinière » du village de la Morinière à Challans. Son petit-fils Julien Angibaud s'installe à Beauvoir-sur-Mer au début du XVIIe siècle[1].
En , lors du soulèvement des guerres de Vendée, c'est toute la fratrie Angibaud qui prend le parti de la contre-révolution. Le destin familial est tragique : quatre frères et sœurs sont condamnés à mort et leurs biens sont saisis par la République. La demeure de la famille rue Saint-Nicolas à Beauvoir-sur-Mer est pillée puis incendiée par les colonnes infernales. Tous ces événements occasionnent la ruine de la famille[1],[3].
François Angibaud (1753-1793) : sieur de la Morinière, ainé de la fratrie, prend en la tête du soulèvement avec son frère Prosper Angibaud. Comme capitaine de paroisse de Beauvoir-sur-Mer, il « organise l’insurrection localement, rassemble les hommes et réquisitionne armes et denrées »[4],[5]. Il participe à la bataille de Challans, et est arrêté avec son frère Prosper Angibaud après la bataille de Saint-Gervais. Jugé par le tribunal militaire des Sables-d'Olonne, il est guillotiné le 20 avril 1793[1],[6].
Prosper Angibaud (1757-1793), ancien receveur des domaines du roi, alors notaire et juge de Paix du canton de Beauvoir-sur-Mer, est nommé aide de camp du roi en mars 1793 par les comités royalistes de Challans et Machecoul[7]. Arrêté après la bataille de Saint-Gervais, il est jugé par le tribunal militaire des Sables-d'Olonne et guillotiné le 20 avril 1793[1],[8],[6]. Son beau-père René-Louis Tardiveau (1732-1812) fut accusé d'avoir donné la lecture de bulles papales lors de rassemblements organisés par les prêtres réfractaires et d'avoir, à la tête de brigands, fait attacher et attaché lui-même des prisonniers[9].
Jean Marie Angibaud (1760-1812), sieur du Marais, négociant à La Barre-de-Monts, est présent aux côtés de ses frères puis semble se retirer de la lutte après leur mort. Il est le seul de la fratrie à ne pas être inquiété[10]. Marié avec Marie-Renée Chartier, elle décède pendant la guerre civile, « sans que l'on sache le lieu et l'époque »[1],[11]. Il est agent municipal (maire) de Notre-Dame-de-Monts en l'an IV et V[1],[12].
Jeanne Félicité Angibaud (1756-1794) et Marie Sophie Angibaud (1761-1794) : les deux sœurs sont arrêtées et conduites dans la prison de l'île de Noirmoutier avec leur frère André-Gabriel lors de la reprise de Beauvoir-sur-Mer par les colonnes infernales. Accusées de partager les sentiments royalistes de leurs frères guillotinés, d'avoir été les cuisinières des rebelles et d'avoir pillé les patriotes, elles sont condamnées à mort par la commission militaire de Noirmoutier et fusillées au printemps 1794[1],[13].
André Gabriel Angibaud (1766-ap1797), frère cadet, est arrêté avec ses sœurs lors de la reprise de Beauvoir-sur-Mer par les colonnes infernales. Accusé de ne pas vouloir démentir des sentiments royalistes « qui semblent être en lui un partage de famille » et d'avoir préféré être le secrétaire du comité royaliste de Beauvoir-sur-Mer plutôt que de rester avec les patriotes. Il est innocenté par la commission militaire de Noirmoutier. Selon ses dires, il aurait été forcé par René de Tinguy pour être secrétaire et se serait réfugié dès le 13 mars aux Sables-d'Olonne avec la compagnie franche[1],[13].
Autre personnalité : Caroline Angibaud (1983 aux Sables-d'Olonne), wave-skieuse.
La famille Angibaud s'est alliée aux Tardiveau, Dorion, de La Touche Limouzinière et Maublanc de Bellevie[1].
Parmi les descendants de cette famille, le matelot nazairien François Angibaud (1886-1915) disparait lors de la bataille des Dardanelles[16]. En 2015, pour honorer sa mémoire, la Marine nationale décide de nommer « Matelot François Angibaud » la promotion 2015-2016 d'apprentis marins de l'école des matelots[17],[18].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.