La famille Andronikachvili (en géorgien: ანდრონიკაშვილი) connue aussi sous le nom d'Andronikof (en français), est une famille noble et princière géorgienne. Après l'annexion du royaume de Géorgie par l'Empire russe (1802), la famille Andronikachvili se retrouve dans la noblesse russe sous le nom d'Andronikov (en russe: Андрониковы).
La lignée descend de l'empereur byzantinAndronic Comnène. Il régna de 1183 à 1185[1]. Sa mère Cata (ou Katan) est une princesse géorgienne. Fille de DavidIV de Géorgie de la dynastie des Bagration. Au cours du règne de son cousin, Manuel Comnène, Andronic effectua un voyage dans le pays natal de sa mère. Il fut chaleureusement accueilli par son cousin géorgien GeorgesIII. Ce dernier lui offrit des villes, des forteresses et des terres dans la région de Kakhétie. La femme d'Andronic Comnène n'était nul autre que sa cousine germaine, la sœur de la reine Tamar (Bagration). A sa mort, ses quatre enfants: Alexis, Jean, Manuel et Irène Comnène échappent aux persécutions d'IsaacII Ange en s'enfuyant en Géorgie. Ils seront chaleureusement accueillis par leur cousine germaine, la reine Tamar. En 1204, la reine favorisa la création pour ses cousins Alexis et David Comnène (fils de Manuel Comnène et de Rusudan Bagration et petit-fils d'AndronicIer Comnène) la création de l'empire de Trébizonde, à l'ouest de la Géorgie[2],[3]. D'autres territoires en Kakhétie furent accordés par GeorgesIII de Géorgie à des membres de la famille Comnène. Un autre petit-fils de l'empereur Andronic Comnène, Andronic (fils d'Alexis Comnène) fut l'ancêtre des Andronikachvili (signifiant les enfants d'Andronic)[4].
Au XVIesiècle, les membres de la famille Andronikachvili possédaient une charge héréditaire, celle de mouravi kiziki (administrateur dans la Géorgie féodale d'une province, d'un comté, d'une ville ou d'un village). Certaines personnalités de cette famille occupèrent à différentes époques les sièges épiscopaux des villes de Alaverdi, Ninotsminda, Nekressi et Roustavi.
En 1801, après l'annexion de la Géorgie par la Russie impériale, les membres de la famille Andronikachvili furent confirmés dans la dignité de princes, en Russie. Ils portent dorénavant le patronyme Andronikov[1].
Ivan Solomonovitch Andronikov (1786-1848), prince. Lieutenant-général.
Ivan Zakharievitch Andronikov (1863-1944), prince. Gouverneur de Batumi de 1902 à 1916. A partir de 1919, il fut le rédacteur du journal Vigne et Vin et le président du Conseil "Viticulteur et Producteur de Vin". En 1921, il devient le 1er président du syndicat géorgien Forêt et Terre. Fondateur du journal Agriculture et auteur de nombreux articles scientifiques.
Alexandre Andronikov (1871-1923), prince. Général géorgien. Il prit part à la 1ère Guerre mondiale en tant que membre des forces de l'Armée Blanche. Arrêté par la Tcheka, il fut fusillé aux environs de Tbilissi le [9].
Yassé Ivanovitch Andronikov (1893-1937), prince. Avocat, écrivain, poète, meneur de troupe et acteur. Il fut membre en tant qu’officier de la fameuse Division Sauvage pendant la guerre civile, du côté de l’armée blanche. Il sera emprisonné trois fois par les bolchéviques dont deux fois sur les iles Solovki. Torturé à mort par deux agents de la Tcheka le 27 octobre 1937.
Constantin Yassévitch Andronikof (1916-1997), prince. Fils de Yassé Ivanovitch Andronikov et de Elena Varter Andronikova. Ecrivain, traducteur, interprète et théologien. Professeur et directeur de l’Institut Saint Serge à Paris. Traducteur dans de nombreux domaines (théologie, science-fiction…). Fondateur de nombreuses institutions dont l’ESIT (École Supérieure d'Interprétariat et de Traduction). Interprète officiel au ministère des affaires étrangères de la république française pour le russe et l’anglais. Il servit trois présidents de la République française. Il épousa Nathalie de Couriss en 1946 à Cannes avec qui il eut trois enfants: Emmanuel (1947-1995), Anne et Marc.
Emmanuel Andronikof (1947-1995), prince. Fils de Constantin et de Nathalie Andronikof. Mathématicien de renommée internationale. Professeur de mathématiques à l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées et à l’IUT de Villetaneuse. Chercheur au CNRS (Centre National de Recherche Scientifique). Il eut trois enfants: Vérène d’un premier mariage, Nina par adoption et Alexis avec sa femme, la princesse Betsy Andronikof (née Biedebach).
Salomeïa Nicolaïevna Andronikova (1888-1982), princesse et philanthrope géorgienne. Fille du prince Ivan Zakharievitch Andronikov (1863-1944) et de son épouse Lidia Nikolaïevna Plechtcheva-Mouratova (1861-1953). Soeur de Yassé Ivanovitch Andronikov.
Nathalie Alexandrovna Andronikof (1924-1983)[10], née de Couriss, princesse. Grande résistante (pendant la 2ème guerre mondiale), médecin (notamment anesthésiste sous l'occupation), écrivain (principalement des livres pour enfants), fondatrice et directrice d’un orphelinat destiné aux enfants issus de l'immigration situé à Montgeron en région parisienne. Femme de Constantin Andronikof, elle eut trois enfants: Emmanuel (1947-1995), Anne et Marc.