gerard vionnet - fuasset guide de haute montagne moniteur de ski Alpin moniteur de ski de fond moniteur de secourisme Enseignant des spots de montagne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La face nord des Grandes Jorasses, dans le massif du Mont-Blanc, est l'une des trois grandes faces nord des Alpes, avec celles du Cervin et de l'Eiger. « Cette magnifique et gigantesque muraille, l'une des plus belles et des plus sévères des Alpes, est aussi l'une des plus célèbres »[1]. Elle fait 1 200 m de haut, du pied de l'éperon nord de la pointe Walker (3 010 m) jusqu'à son sommet qui est le point culminant des Grandes Jorasses (4 208 m).
Les voies les plus classiques sont l'éperon de la pointe Croz (ou éperon Croz), gravi en 1935 par Meier et Peters, et l'éperon de la pointe Walker (éperon Walker, ou simplement la Walker), gravi en 1938 par Cassin, Esposito et Tizzoni, qui est l'une des voies les plus célèbres et les plus réputées des Alpes. Elles sont respectivement les no96 et 97 des 100 plus belles courses du massif du Mont-Blanc de Gaston Rébuffat.
Plus récemment, avec les progrès de l'escalade glaciaire, le Linceul et les goulottes Colton-McIntyre sont également devenues relativement classiques.
La première tentative connue a été faite par Geoffrey Winthrop Young avec Joseph Knubel[2], en 1907, sans qu'on ait de détails sur cette tentative en avance sur son temps[3].
Le , les guides Armand Charlet et Évariste Croux avec leurs clients Leopoldo Gasparotto, Alberto Rand Herron et Piero Zanetti, font une tentative sur l'éperon Walker, gravissent le socle et renoncent aux premières difficultés[4]. Le , Anderl Heckmair et Gustl Kröner empruntent le couloir central entre les pointes Walker et Whymper jusqu'à 100 m au-dessus de la rimaye, également tenté par Hans Brehm et Leo Rittler le [5].
No Siesta, sur l'éperon Croz, à gauche du «monolithe» de Manitua, a été ouverte par les Tchécoslovaques Stanislav Glejdura et Jan Porvaznik, du 21 au . Elle fait 1 100 m pour une cotation ED+, 6a, A2, 90°.
: Ascension controversée de Tomo Česen en solitaire, en 14 heures
26-: François Marsigny et Olivier Larios, avec une légère variante. Marsigny affirma ne pas croire à l'ascension de Cesen[6].
: Sergey Tarassov et Vladimir Starov, en deux jours et demi
27 au : première ou seconde solitaire par Patrice Glairon Rappaz[7] (nommé au Piolet d'or 2000[8] )
17-: Première en libre, en hivernale, (et à vue) par Robert Jasper et Markus Stofer, qui donnent pour la cotation en libre VI+, M8, E5, en 18 longueurs de 70 m[9]
2007: Mikael Dubois Bedin et Pascal Ducroz, avec deux variantes
7 au : Patrick Pessi, Basile Ferran, Damien Tomasi[10],
1 au 3 octobre 2011: Christophe Moulin, Robin Revest et Jérémy Stagnetto[14]
topo dans Vertical No105
Manitua
Slavko Svetičič ouvre en solitaire, du 7 au , Manitua qui passe dans le monolithe rocheux qui forme la partie gauche de l'éperon Croz. Il cote la voie: VII+ (~6c en cotation française), A3+, 70º, 1 100 m[15]
Les Polonais Stanisław Piecuch, Jacek Fluder, Janusz Gołąb et Bogdan Samborski en , première hivernale par des alpinistes polonais, en 3 jours également
J-M. Clerc, Rémi Escoffier, T. Gentet et Alain Ghersen, en libre jusqu'à la longueur en A3+[16]
Oriol Baro et Sidarta Gallego (Catalans) en (revue desnivel).
Le Nez
En 2005, Mauro "Bubu" Bole et Mario Cortese ont ouvert, en 10 jours répartis de fin juillet à début septembre, Le Nez, sur l'éperon Croz. Elle fait 38 longueurs pour 1 100 m, dont une en 7c et quatre en 7b. Elle a été ouverte entièrement en libre et autant que possible à vue, en utilisant des cordes fixes pour les aller-retour, cinq pitons à expansion dans les longueurs, plus quelques-uns aux relais[21]. Elle croise la voie classique de l'éperon Croz et le chemin des étoiles dans le bas, ainsi que Manitua à la 23elongueur.
Éperon Walker
La Walker
L'éperon nord de la pointe Walker, point culminant des Grandes Jorasses, aussi appelé Éperon Walker, ou simplement la Walker, est la plus connue des voies de la face. Sa première ascension, par les Italiens Riccardo Cassin, Luigi Esposito et Ugo Tizzoni, du 4 au « a constitué, avec la première de la face nord de l'Eiger, la plus grande réalisation de l'alpinisme de l'entre-deux-guerres »[22].
Première: Riccardo Cassin, Luigi Esposito et Ugo Tizzoni du 4 au
Une première tentative en 1971 par René Desmaison et Serge Gousseault se termina par la mort d'épuisement de Gousseault, et le sauvetage in extremis de Desmaison, qui fit le récit dans 342 heures dans les Grandes Jorasses.
Des trois principaux éperons de la face nord des Grandes Jorasses dans le massif du Mont-Blanc, seul l'éperon Marguerite reste encore vierge en 1958. En août, Jean Couzy et René Desmaison réussissent sa première ascension[26].
Éperon Whymper
Une première tentative a été faite en 1933 par Brehm et Rittler[27].
Petite McIntyre ou Goulotte McIntyre de gauche: Alex McIntyre, Tim Rhodes et William Todd,
Voie Yougoslave: Janez Gradisar et Igor Herzog, du 4 au
Goulottes Mc Intyre-Colton: Nick Colton et Alex MacIntyre du 6 au (EX, VI, A1, 90º)
Scala di Seta: Smith et Sorenson, 1977
Voie Slovène: Vanja Matijevec, Joze Zupan, Iado Vidimar et Frank Knez, du 17 au
Rolling Stones: Kutil, Prochazka, Slechta et Svejda, du 24 au
Knez-Skok: F. Knez et J. Skok, du 23 au
Magic LineChristophe Profit et Dominique Radigue, 1983 - départ de gauche du Linceul et sortie directe (ouverte par Hervé Sachetat et Dominique Séguier les 21 et )
Voie Espagnole: Pedro Pablo González et Paco Aguado, 1983
Coulée douce: Philippe Delmas et Godefroy Perroux, le (D, 60°, 400 m)
No Siesta, Stanislav Glejdura et Jan Porvaznik, du 21 au (ED+, 6a, A2, 90ª)
Extreme Dream: Jean-Marc Boivin et Gérard Vionet-Fuasset, du 29 au
Geoffrey Winthrop Young, On high hills: memories of the Alps, Methuen, 1947, p.75: « on an occasion when Knubel, Gabriel Lochmatter, and I had failed in a freak attempt upon the north face of the Grandes Jorasses »