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Fabien Arcelin est un médecin et préhistorien français, né le à Chalon-sur-Saône et mort le à Lyon. Il est inhumé à La Roche-Vineuse. Médecin, radiologue, radiothérapeute, il fut l’un des pionniers de la radiologie française[1]. Préhistorien, il a exploré le site de la roche de Solutré.
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Félix Godefroy Marie Fabien Arcelin |
Activités | |
Père |
Collégien à Mâcon, Fabien Arcelin s’intéresse à l’histoire naturelle et accompagne son père, Adrien Arcelin, sur les fouilles archéologiques qu’il conduit sur le site de la roche de Solutré. Le jeune homme saura continuer les recherches de son père, co-inventeur du site préhistorique de Solutré avec Henry Testot-Ferry, et fera plusieurs publications de ses découvertes.
Il obtient, le , une licence de sciences naturelles, à la faculté des sciences à Lyon[2]. Ensuite, il poursuit ses études à la faculté de médecine de Lyon. Sous la direction du professeur Étienne Destot, il s’intéresse aux recherches sur les rayons X[1].
Fabien Arcelin soutient un doctorat à l’université de Lyon en février 1906. Sa thèse porte sur les rayons X, sous l'intitulé: Les formes de l'aire de projection du cœur pathologique, étude de radioscopie orthogonale[3].
Il est aussitôt nommé à Lyon, chef du Laboratoire de Radiologie du centre hospitalier Saint-Joseph Saint-Luc qu’il organise[4].
Il participe au Congrès de l’AFAS, l'Association française pour l'avancement des sciences, qui se tient à Lyon en août 1906 , sous la présidence de Jean-Alban Bergonié[1].
En , il réalise auprès de ses collègues le premier sondage sur les effets secondaires de l'irradiation[1].
Son activité clinique est spécialisée sur le radiodiagnostic des voies urinaires, il pratique la radiothérapie[1].
En , Arcelin collabore au premier numéro du Journal de Radiologie et d’Électroradiologie[5].
Du 27 au 30 juillet 1914, pendant l’Exposition Internationale urbaine de 1914 organisée à Lyon, il est rapporteur du 7e Congrès International d’Électrologie et de Radiologie Médicales[6]. Dans le grand amphithéâtre de la faculté de médecine, il donne une communication intitulée: Phénomènes cutanés tardifs dus à la radiothérapie.
Quelques jours plus tard la guerre est déclarée, les collègues allemands, avec lesquels il travaillait, rentrent chez eux dans un pays qui devient ennemi. Le 2 août 1914, Fabien Arcelin reçoit sa mobilisation pour la Grande Guerre, il est affecté au service de radiographie et centre vaccinogène de l’Hôpital Desgenettes à Lyon. Il est responsable de la XIVe région militaire pour la radiologie[1].
Son activité de radiologue consiste à rechercher les corps étrangers métalliques, l’examen radioscopique étant indispensable pour guider le chirurgien qui doit extraire les éclats d’obus. Le jeune radiologue met au point les techniques d’examen et les appareils radioscopiques qu’il faut fabriquer.
La radiologie et ses pionniers ont joué un rôle important dans le secours et les soins apportés aux blessés de la guerre de 1914-1918[1].
Après la guerre, le docteur Arcelin poursuit son métier de radiologue et radiothérapeute comme chef du service de radiologie du centre hospitalier Saint-Joseph Saint-Luc, à Lyon[1].
Il a donné son nom à la technique nommée Incidence d’Arcelin[7] qu’il préconise pour réaliser des clichés du bassin. Le profil chirurgical d’Arcelin[8] est encore utilisé de nos jours pour l’examen de la hanche lors de l’étude du col du fémur.
Il laisse aussi un ouvrage de référence sur l’utilisation des rayons X dans la détection des calculs rénaux: La Radiographie instantanée appliquée à l'examen des voies urinaires[9]
Ses loisirs le ramènent dans sa maison de La Roche-Vineuse, en Bourgogne. Il poursuit les recherches archéologiques sur le site de la roche de Solutré[10].
Il présente ses découvertes par des publications et des conférences aux sociétés savantes.
Les fouilles qu'il a conduites en 1909, dans le gisement de Solutré, ont permis de constater la superposition des couches magdaléniennes et aurignaciennes[11].
Il propose la création d'un musée préhistorique à Solutré[12] auquel il confie les collections de son père. En , il décide de léguer ses collections au Laboratoire de Géologie de l’Université de Lyon[13].
En 1926, il est le président de l'Association régionale pour le développement des recherches de paléontologie humaine et de préhistoire[2].
Fabien Arcelin est Chevalier de la Légion d'honneur, le 20 mai 1920 [18].
Fabien Arcelin a épousé le , dans le 2e arrondissement de Lyon, Thérèse Chartron, nièce par alliance du professeur Jean-Pierre Morat qui est son témoin[19].
Fabien Arcelin et son épouse ont sept enfants. Thérèse et ses enfants ont eu un rôle actif dans la Résistance intérieure française durant la Seconde Guerre mondiale[20]. Thérèse, Suzanne, Madeleine et Paulette ont été incarcérées dans la prison Montluc à Lyon[20]. Thérèse a été libérée par erreur. Monique, Suzanne, Paulette puis Madeleine ont été déportées séparément à Ravensbrück après être passées par le fort de Romainville. Elles en sont revenues toutes les quatre vivantes[20].
En , le conseil municipal de la ville de Lyon décide la création d'une rue "Famille-Arcelin" dans le 2e arrondissement, en mémoire de l'action de cette famille dans la Résistance[21],[22].
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