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ensemble de protocoles standards ouverts De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Extensible Messaging and Presence Protocol (qu'on peut traduire par « protocole extensible de présence et de messagerie »), souvent abrégé en XMPP, est un ensemble de protocoles standards ouverts de l’Internet Engineering Task Force (IETF) pour la messagerie instantanée, et plus généralement une architecture décentralisée d’échange de données. XMPP est également un système de collaboration en quasi-temps réel et d’échange multimédia par son extension Jingle, dont la voix sur réseau IP (téléphonie sur Internet), la visioconférence et l’échange de fichiers sont des exemples d’applications.
XMPP est constitué d'un protocole TCP/IP exploitant une architecture client-serveur permettant les échanges décentralisés de messages instantanés ou non, entre clients, au format Extensible Markup Language (XML). XMPP est en développement constant et ouvert au sein de l’IETF.
Les serveurs peuvent être privés (en intranet) ou bien publics, c'est-à-dire reliés aux autres serveurs publics via Internet. L'ensemble des serveurs publics créent le réseau Jabber (ou le réseau XMPP).
XMPP est ainsi utilisé par des centaines de serveurs publics et privés et des millions d’utilisateurs. De nombreux acteurs industriels utilisent XMPP, comme Apple, Cisco[1], Gizmo5, GNOME, Google, IBM, Oracle Corporation[2][réf. souhaitée].
Le protocole XMPP comprend deux parties :
XMPP est conçu de manière plus large et ouverte que la simple messagerie instantanée populaire et propriétaire. Il est ainsi utilisé par les entreprises et administrations dans le cadre d’échanges de données entre applications (ETL, EAI, ESB) au sein des systèmes d’informations, mais aussi dans le cadre du grid computing, des notifications d’alertes ou d’informations, de la supervision système et réseau, ou le cloud computing (informatique en nuage). Enfin, XMPP est également utilisé dans le domaine du partage et de la collaboration en quasi-temps-réel comme le tableau blanc interactif (TBI) ou l’édition et le développement collaboratifs, mais aussi des jeux sur Internet (notamment les jeux de cartes et de plateau).
De nombreux logiciels, différents et variés, peuvent être utilisés pour communiquer avec XMPP [10].
C’est en 1998 que Jeremie Miller a inventé Jabber, un protocole de messagerie instantanée exploitant le XML. Ses travaux se sont inspirés de ICQ, créé en 1996, le premier système du genre.
En janvier 1999, il annonce publiquement[11] sur Slashdot « une plate-forme informatique open source complète pour la messagerie instantanée avec communication transparente vers les autres systèmes d’IM (messagerie Instantanée) ». Le protocole était conçu, ainsi qu’un serveur fonctionnel (jabberd) et des clients de test (WinJab et Gabber).
En août 1999, Jeremie Miller lance un appel à la standardisation du protocole par l’IETF afin de promouvoir les standards ouverts et l’interopérabilité[12]. L’IMPP WG est alors créé et publie en février 2000 les RFC 2778[13] et 2779[14] mais n’atteint pas de consensus.
Le serveur open source jabberd 1.0 est publié en mai 2000 et stabilise le protocole. En juin, Jeremie Miller publie un Internet-Draft mais le délai est dépassé. La version 1.2 de jabberd introduit le dialback qui empêche les usurpations d’identités de serveurs.
La Jabber Software Foundation est créée en août 2001, afin d’assurer la coordination du nombre grandissant de développeurs open source et entreprises qui adoptent les technologies Jabber ainsi que pour gérer la documentation, la création et le maintien des protocoles XML.
En 2002, des Internet-Draft sont à nouveau soumis à l’IETF en tant que XMPP Core et XMPP IM, et un XMPP WG est créé.
Les RFC 3920[6] XMPP-Core et 3921[7] XMPP-IM, ainsi que les RFC 3922[8] CPIM et 3923[9] E2E, sont acceptées en octobre 2004.
La JSF devient en 2007 la XSF pour XMPP Standards Foundation, et propose des services d’autorité intermédiaire de certification TLS/SSL.
Apple introduit le support de Jabber dans son logiciel de messagerie iChat livré avec OS X Tiger en mai 2005.
L’entreprise Google publie Google Talk en août 2005, un client XMPP propriétaire lié aux serveurs de Google. Ce client apporte la voix (téléphonie sur Internet) par le protocole Jingle, dont les spécifications sont publiées avec la bibliothèque libjingle
. La JSF prend alors en charge sa standardisation. Quelques mois plus tard, ces serveurs sont ouverts au réseau Jabber.
En mai 2013, Google annonce son intention d'abandonner XMPP au profit du protocole propriétaire Google+ Hangouts[15].
En mai 2008, les développeurs de Facebook annoncent le support de XMPP pour leur application de chat. La mise en place sera effective le 10 février 2010, cependant le serveur n’est pas raccordé au reste du réseau Jabber. En juillet 2015, Facebook supprime le support de XMPP, obligeant à passer par sa propre API[16].
En janvier 2008, AOL, alors fournisseur des logiciels de messagerie instantanée ICQ et AIM (compatibles et exploitant le protocole OSCAR), met en place un serveur expérimental permettant de se connecter via XMPP[17]. C’est donc une base de plus de 50 millions d’utilisateurs[réf. nécessaire] qui agrandit le réseau Jabber.
En février 2008, Yahoo!, propriétaire de Yahoo! Messenger, annonce également s’intéresser à XMPP[18]. Depuis, les serveurs peuvent se connecter aux autres serveurs XMPP[19]
Plusieurs éléments indiquent que l'application de messagerie WhatsApp a utilisé le protocole XMPP comme base[20],[21]. En 2024, un document de la justice américaine met au jour que Whatsapp utilise FunXMPP sur ses infrastructures, comme adaptation de XMPP pour les communications[22].
En juin 2011, Skype annonce la création d'un connecteur XMPP sur la version Windows de leur logiciel client en développement[23]. Toutefois, l'utilisation est limitée au texte et pas à la vidéo/audio. Cette intégration semblait avoir pour objectif de se connecter à Facebook qui utilisait XMPP[réf. nécessaire].
En septembre 2011, Microsoft annonce que Windows Live Messenger (appelé aussi MSN (de MicroSoft Network)) va proposer un moyen de se connecter à leur messagerie instantanée via le protocole XMPP[24] à l'aide du système authentification OAuth[25] dans l'optique de son nouveau système d'exploitation Windows 8 et surtout des services en lignes qui y seront associés. Toutefois, l'intégration ne se fera qu'au niveau client-serveur, interdisant aux personnes présentes sur d'autres domaines XMPP (comme gmail.com ou jabber.org) d'interagir avec eux, les spécifications retenues étant peu nombreuses[26].
Cette annonce a été vite suivie d'intégration dans les clients de messagerie alternatifs supportant plusieurs protocoles[27].
Il peut être intéressant de relever que Microsoft a des parts dans Facebook[28] et a racheté Skype en mai 2011[29],[30]
En septembre 2008, Cisco annonce un accord de rachat de la société Jabber Inc.[31]. Ni XSF, la fondation à but non lucratif, ni le protocole XMPP ne sont concernés par ce rachat[32].
XMPP est le cœur de Jabber ; XMPP est à Jabber ce que le Hypertext Transfer Protocol (HTTP) est au World Wide Web.
Le protocole est maintenu par la XMPP Standards Foundation (ancienne Jabber Software Foundation) et est standardisé par l’Internet Engineering Task Force (IETF) sous le nom XMPP.
Jeremie Miller a mis le projet sur pied en 1998 et la première version publique est sortie en mai 2000. La principale production du projet est jabberd, un serveur libre permettant aux logiciels clients de se connecter pour discuter. Ce serveur permet soit de créer un réseau Jabber privé (derrière un pare-feu), soit de rejoindre d’autres serveurs publics fédérés sur Internet, pour dialoguer en ligne avec ses correspondants.
De très nombreuses applications Jabber peuvent être créées :
Grâce à Jingle, extension multimédia de XMPP, il est possible d’étendre les flux à tout contenu binaire : téléphonie sur Internet, visioconférence, etc.
Le réseau des utilisateurs de Jabber est décentralisé, c’est-à-dire qu’il est composé de plusieurs serveurs, reliés entre eux. Il fonctionne de manière similaire à celle du courrier électronique : les messages instantanés sont transférés d’un utilisateur à l’autre par l’entremise de leur serveur respectif. Autre similarité, un utilisateur est identifié par un nom d’utilisateur et un nom de serveur, les deux champs étant séparés par une arobase « @ ». Cet identifiant est appelé Jabber ID ou plus simplement « adresse Jabber ».
Par exemple, si un utilisateur bob@jabber.org souhaite communiquer avec gilles@jabber.cz, le logiciel client de Bob commence par envoyer son message à son serveur (jabber.org). Ensuite, le serveur de Bob contactera le serveur de Gilles (jabber.cz) via Internet et lui transférera le message. Enfin, le serveur jabber.cz pourra contacter le logiciel client de Gilles, s’il est en ligne et lui communiquer le message (sinon le message sera conservé en attente sur le serveur et délivré lorsque Gilles sera en ligne). Évidemment, toutes ces étapes se font de manière instantanée et transparente pour l’utilisateur, comme pour les courriers électroniques.
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Jingle permet les sessions de voix sur réseau IP et de visioconférence. Jingle est intégré dans plusieurs clients Jabber. Il a été utilisé par Google Talk jusqu'en 2014 avant que ce dernier soit remplacé par Google Hangout[33],[34].
Jingle, grâce à sa conception large, son évolutivité et sa standardisation, offre un large spectre d’applications :
Le protocole XMPP (Jabber) a été publié comme une ébauche (« draft ») par l’IETF, pour qu’il puisse devenir un standard de messagerie instantanée.
En 2002, le groupe XMPP a été formé et a travaillé sur la standardisation du protocole. C’est ainsi que le 4 octobre 2005, les spécifications du protocole ont été publiées en tant que RFC. Depuis cette date, la XMPP Standards Foundation a cédé le contrôle de ses principales technologies à l’IETF tout en continuant à développer de nombreuses extensions au protocole (série de XEP).
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