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prélat catholique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Enrico Noris, né le à Vérone et mort le à Rome, est un cardinal et critique italien.
Bibliothécaire du Vatican | |
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Archiviste des Archives du Vatican | |
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Eucrate Agoretico |
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Enrico Noris naquit à Vérone, en 1631, d’une famille d’origine irlandaise. Il montra dès son enfance d’heureuses dispositions et une grande application à étude. Lorsqu’il eut achevé ses humanités, il alla faire, à Rimini, ses cours de philosophie et de théologie. La lecture des ouvrages de saint Augustin lui inspira une telle vénération pour cet illustre docteur, qu’il voulut prendre l’habit des religieux qui portent son nom. Le P. Noris ne tarda pas à se faire remarquer de ses supérieurs ; et le général, informé de son mérite, l’appela à Rome, où il trouva dans les bibliothèques et dans la société des savants toutes les ressources qui lui étaient nécessaires. Il commença dès lors à se livrer à l’étude avec une telle passion, qu’il y consacrait quatorze heures par jour, prenant sur les moments destinés au repos pour satisfaire son désir d’apprendre. Il fit ainsi des progrès rapides dans la théologie, l’histoire, les antiquités et la numismatique. Ses cours terminés, le P. Noris fut chargé d’enseigner la théologie dans différentes maisons de son ordre ; et il professa d'abord à Pesaro, puis à Pérouse, Florence et enfin à Padoue de 1666 à 1672[1]. Pendant son séjour à Padoue, il mit la dernière main à son Histoire du pélagianisme, ouvrage qui, en jetant les fondements de sa réputation, lui attira de longues et fâcheuses querelles avec les Jésuites, qui crurent y apercevoir des traces de jansénisme : en 1673 elle fut déférée à l’inquisition par ses adversaires, qui ne purent pas cependant réussir à la faire condamner. La même année, grâce à l’intercession de son ami Antonio Magliabechi, le grand-duc de Toscane Cosme III le nomma Professeur de théologie et d’histoire ecclésiastique à l’Université de Pise. Il y poursuivit ses travaux d’érudition qui accroissent sa réputation au sein de l’Église et dans la République des Lettres[1]. Il fut nommé par la reine Christine de Suède membre de l’Académie en qu’elle avait créée dans son palais romain en 1674. Il se rendit à Rome sur l’invitation du pape Innocent XII, qui le nomma premier bibliothécaire du Vatican en 1692 où il succèda à Emmanuel Schelstrate. Lorenzo Alessandro Zaccagni (1657-1712), qui était alors second bibliothécaire, le remplacera après l’élévation de Noris au cardinalat[2]. Il fut en effet créé cardinal au consistoire du 12 décembre 1695 avec le titre de cardinal-prêtre de Saint-Augustin[1]. Noris succéda au cardinal Casanate, dans la charge de conservateur en chef de la bibliothèque du Vatican. Les devoirs cette place et ceux auxquels l’assujettissait son titre de membre du Sacré Collège ne le détournèrent point de ses occupations littéraires ; et il terminait l’Histoire des Donatistes, lorsqu’une hydropisie de poitrine l’enleva, le 23 février 1704, à l’âge de soixante-treize ans. Il fut inhumé dans la basilique Saint-Augustin de Rome dont il tirait son titre cardinalice où sa sépulture est toujours visible. Noris avait beaucoup d’amis, et il était en correspondance avec la plupart des savants d’Italie et de France.
Les Ouvrages théologiques de Noris ont été publiés à Padoue, en 1708, par le P. Girolamo Zazzeri, qui les a fait précéder d’une Vie de l’auteur. Enfin ses Œuvres complètes ont été recueillies par les soins du comte Scipione Maffei et de Pietro et Girolamo Ballerini, Vérone, 1729-1741, 5 vol. in-fol. Le tome 1er contient les ouvrages théologiques ; le 2e, ceux de chronologie ; le 3e, les Dissertations sur le cénotaphe de Pise ; le 4e, l’Histoire des donatistes et quelques opuscules tirés du cabinet de l’auteur ; et enfin le 5e, de nouvelles Dissertations et de petites Pièces retrouvées par les éditeurs. Le quatrième volume est précédé d’une Vie très-détaillée de Noris, par les frères Ballerini. On peut en outre consulter sa Vie en italien par Francesco Bianchini, dans le tome 1er des Vite degli Arcadi : Niceron en a donné l’analyse dans le tome 3 de ses Mémoires ; et on la trouve avec des additions et des corrections dans le Dictionnaire de Chaufepié. La médaille frappée par l’académie de Pise en l’honneur de ce savant prélat est gravée et décrite dans les Récréations numismatiques de Johann David Köhler, 13e partie, pag. 265.
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