La monarchie mexicaine, en plus d'être modérée et constitutionnelle, est aussi héréditaire.
Par conséquent, la nation appelle à la succession de la couronne au décès de l'empereur, son fils aîné, don Agustín Jerónimo de Iturbide. La Constitution de l'Empire fixera l'ordre de succession à la couronne.
Les fils ou les filles légitimes de S.M.I. seront titrés princes mexicains et auront le traitement d'Altesse.
Don José Joaquín de Itúrbide y Arreguí, père de l'empereur, est titré prince de l'Union avec traitement d'altesse pendant toute sa vie. Doña María Nicolasa de Itúrbide y Arámburu, sœur de l'empereur, est également titrée princesse Iturbide avec traitement d'altesse.
Second Empire
La nation mexicaine adopte pour forme de gouvernement la monarchie modérée et héréditaire sous un prince catholique.
Le souverain prendra le titre d'empereur du Mexique.
La couronne impériale sera offerte à S.A.I. le prince Maximilien de Habsbourg, archiduc d'Autriche pour lui et ses descendants.
Dans le cas où, par des circonstances qu'on ne peut prévoir, l'archiduc Maximilien de Habsbourg ne prendrait pas possession du trône qui lui est offert, la nation mexicaine s'en remet à la bienveillance de S.M. Napoléon III, empereur des Français, pour qu'il désigne un autre prince catholique à qui la couronne sera offerte.
Après la déclaration de l'indépendance du Mexique, le Parlement mexicain avait l'intention d'établir une union personnelle avec l'Espagne: le roi d'EspagneFerdinand VII serait devenu empereur du Mexique et les deux pays auraient été gouvernés par leurs propres lois et par des gouvernements différents. En cas de refus du roi d'Espagne, la loi prévoyait de donner le trône du Mexique à un membre de la famille Bourbon. Cependant, Ferdinand VII ne reconnut pas l'indépendance du Mexique et déclara que l'Espagne n'autoriserait pas un prince européen à monter sur le trône mexicain. Parallèlement, la Capitainerie générale du Guatemala, nouvellement indépendante elle aussi, se rallia à l'Empire du Mexique à cause principalement de sa faiblesse dans la région: ses anciennes provinces du Costa Rica, du Nicaragua et du Salvador avaient en effet opté pour l'annexion au Mexique, qui leur offrait une situation politique enviable Plan d'Iguala.
La régence mexicaine s'attribua le droit de nommer un empereur indépendant de l'Espagne, mais le , des soldats et une foule nombreuse lui demandent de se proclamer empereur du Mexique sous le nom d'Augustin Ier. Il y consent et, le lendemain, par 67 voix contre 15 le Congrès mexicain entérine ce choix. Le , Iturbide abdiqua et accepta de quitter le pays sans combat en échange d'une pension. Il décida de retourner au Mexique et débarqua à Tamaulipas le , où il fut immédiatement arrêté et rapidement fusillé par les autorités locales[3],[4].
À l'origine de cette initiative se trouvent des conservateurs mexicains en Europe qui souhaitaient installer au Mexique un souverain européen catholique et conservateur. José-Manuel Hidalgo y Esnaurrizar, l'un d'entre eux, fit la connaissance de l'Impératrice Eugénie et réussit à l'intéresser à sa cause. Napoléon III qui avait déjà son idée chercha et trouva, après avoir essuyé le refus d'autres princes, l'archiduc Maximilien de Habsbourg qui venait de refuser d'être roi de Grèce. Après avoir hésité longtemps et encouragé par sa femme Charlotte, celui-ci accepta de devenir empereur.
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