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actrice française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Emily Leigh dite Emmy Lynn, née le à Barcelone (Espagne) et morte le à Paris 13e[1], est une actrice française.
Naissance | |
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Nom de naissance |
Emily Leigh |
Nationalité | |
Activité | |
Période d'activité |
- |
Conjoints |
Charles Peignot (de à ) Henry Roussel |
Emmy Lynn, née à Barcelone d'un père britannique, William Louis Émile Leigh[2], consul d'Angleterre, et d'une mère mi-espagnole et mi-allemande, Elisa Tillmanns[2], arrive à Paris à l'âge de 1 an[3].
Après avoir pris des cours de théâtre avec Guillemot, elle part en tournée vers 1907[3] en Amérique du Sud, avec Marthe Brandès, Harry Baur, Henry Roussel, Madeleine Lély, où elle est cantonnée aux rôles d'ingénue. De retour à Paris, elle passe le concours du Conservatoire, sans succès. Elle trouve à jouer des petits rôles dans quelques pièces de théâtre (avec Paule Andral, Réjane, Sarah Bernhardt) avant de débuter une carrière au cinéma.
Le cinéma muet fait d'elle une star. Elle joue dans deux films importants d'Abel Gance (Mater Dolorosa, 1917; La dixième symphonie, 1918), et dans des films d'Henry Roussell (La faute d'Odette Maréchal, 1919 ; Visages voilés, âmes closes, 1924), dans lesquels elle souffrait, élégante, racée et dramatique.
Louis Delluc écrit qu'elle a « tourné beaucoup de films avant qu'on sût qu'elle était photogénique », notamment sous la direction de Maurice Tourneur et Émile Chautard, avant la guerre de 1914.
Le cinéma parlant lui offre le rôle, entre autres, de l'héroïne de L'enfant de l'amour (Marcel L'Herbier, 1930) et de la comtesse éplorée des Deux orphelines (Maurice Tourneur, 1933).
Sa carrière ralentit et son nom disparaît des magazines au début des années 1930 « pour des raisons personnelles (sentimentales) », dit-elle[3]. Son dernier film date de 1942, où elle apparaît en mondaine distinguée dans Le lit à colonnes de Roland Tual.
Mariée en 1936[5],[6] à Charles Peignot, Emmy Lynn semble l'avoir également assagi, lui dont le nom évoquait pourtant à Georges Bataille « les orgies parisiennes (…) dont on m'avait parlé bien des fois » (La vie de Laure). L'ancien mari de sa fille décrit ainsi l'emprise d'Emmy Lynn sur son mari (tout en se trompant sur les dates et l'orthographe) :
Il est certain que mon ex-beau-père a organisé chez lui des parties carrées, mais seulement jusqu'en 1932 (sic). Cette année-là, il a épousé l'actrice Emmy Line (sic) qui lui a mis le grappin dessus parce qu'elle voulait s'embourgeoiser. Aussi je vous le dis: en 1932, il n'a pu coucher avec Dora, parce qu'il était en train de changer de vie et voulait devenir respectable[7].
Emmy Lynn meurt en juin 1978 à l'hôpital de la Salpêtrière à l'âge de 88 ans.
Le naît Florence Lynn (1922-2002) de son union avec Henri Roussel (partenaire de plateau de 1915 à 1923, ce dernier ne reconnaît pas sa fille[8]). Après un baccalauréat au lycée Jules-Ferry et une licence de droit, elle travaille aux Éditions Gallimard. En 1937, elle devient comédienne, contre l'avis de sa mère[8]: elle joue à Paris dans L'écurie Watson (1937) [9]; puis elle fréquente le Rideau gris de Louis Ducreux et André Roussin, à Marseille ; elle revient à Paris où elle joue à l'Odéon La critique de l'école des femmes (1943); la même année, elle tourne au cinéma avec Jacques Feyder (Une femme disparaît, 1943)[10].
Mais, en 1946, Florence Lynn se marie, sous le prénom de Gladys, avec le journaliste Jean-Jacques Gautier[11] et lui sacrifie sa carrière[12]. Le roman posthume de son mari (Il faut que je parle à quelqu'un, 2003, longue et « navrante » plainte contre l'amour contrarié) révèle que leur histoire conjugale a été bouleversée en 1958 par la relation passionnée de son mari avec la comédienne Annie Ducaux (Wanda dans le livre, tandis que Gladys est dénommée Pauline). Malgré la trahison, Gladys Lynn-Gautier préserve le manuscrit, même après le décès de son mari, et laisse sa filleule Martine Pascal le publier après sa propre mort[13].
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