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homme d'État luxembourgeois De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Emmanuel Servais, né le à Mersch (Luxembourg) et mort le à Bad Nauheim (grand-duché de Hesse), est un homme d'État luxembourgeois, président du gouvernement du au .
Emmanuel Servais | |
Portrait de Emmanuel Servais par Charles Bernhoeft (deuxième moitié du XIXe siècle). | |
Fonctions | |
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Bourgmestre de la ville de Luxembourg | |
– (14 ans, 6 mois et 16 jours) |
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Monarque | Guillaume III |
Prédécesseur | Charles Simonis |
Successeur | Dominique Brasseur |
Président du Conseil d'État | |
– (12 ans, 10 mois et 12 jours) |
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Monarque | Guillaume III |
Prédécesseur | Édouard Thilges |
Successeur | Henri Vannérus |
Président du gouvernement Directeur général des Affaires étrangères[N 1] | |
– (7 ans et 23 jours) |
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Monarque | Guillaume III |
Gouvernement | Servais |
Prédécesseur | Victor de Tornaco |
Successeur | Félix de Blochausen |
Conseiller d'État | |
– (15 ans, 5 mois et 21 jours) |
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Monarque | Guillaume III |
– (10 ans et 5 jours) |
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Monarque | Guillaume III |
Administrateur général des Finances | |
– (4 ans, 2 mois et 6 jours) |
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Président du Conseil | Charles-Mathias Simons |
Gouvernement | Simons |
Prédécesseur | Norbert Metz |
Successeur | Guillaume-Mathias Augustin |
Biographie | |
Nom de naissance | Lambert Joseph Emmanuel Servais |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Mersch (Luxembourg) |
Date de décès | (à 79 ans) |
Lieu de décès | Bad Nauheim (Grand-duché de Hesse) |
Nationalité | Luxembourgeois |
Diplômé de | Athénée de Luxembourg Université de Paris |
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Présidents du gouvernement du Luxembourg | |
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À la suite de son départ de la présidence du gouvernement, il demeure bourgmestre de la ville de Luxembourg, exerçant ses fonctions depuis 1875 jusqu'à sa mort en 1890. Il est également président du Conseil d'État (1874-1887) et président de la Chambre des députés (1887-1890).
Emmanuel Servais fait ses études à l'Athénée de Luxembourg, où il excelle sur le plan académique, terminant premier de sa classe dans les deux dernières années de sa scolarité[1]. Après avoir quitté l'Athénée, en 1828, il commence à étudier le droit à l'université de Gand. Mais les bouleversements de la révolution belge l'obligent à quitter l'université un an plus tard, en 1830[1], pour rejoindre Paris, où il obtient son diplôme en 1831.
Emmanuel Servais épouse sa cousine Anne-Justine-Elisa Boch (1819-1860) le [2]. Par l'intermédiaire des Boch et de la famille de la mère d'Anne (les Richards), il parvient à s'engager dans un réseau politique qui comprend également les familles Thilges, Pescatore, Northomb, d'Huart et de Prémorel[3].
Son fils, Émile Servais (en), mène une révolte communiste sans succès le .
Du jusqu'à la troisième partition du Luxembourg, en 1839, Emmanuel Servais représente son canton d'origine, le canton de Mersch au conseil provincial du Luxembourg. La même année, il crée, avec Victor Tesch, L'Écho du Luxembourg, dont la première édition paraît le [4]. Il utilise ce journal pour promouvoir ses intérêts politiques, notamment l'amélioration des liaisons de transport avec pour exemple, la construction d'une route permanente entre Ettelbruck et Bastogne[4]. ' Emmanuel Servais fait partie du groupe qui, le , fonde la Société centrale patriotique du Luxembourg, qui s'oppose au premier traité de Londres[5], lequel accorde les deux tiers du grand-duché à la Belgique, séparant Mersch d'Arlon et de Bastogne, et divisant ainsi en deux sa clientèle et le noyau de l'Écho. Cependant, ses efforts sont vains, le traité est ratifié par la Chambre des représentants et le Sénat. Il décide alors de s'établir définitivement au grand-duché avant d'être admis au barreau en août 1839[5].
Lors de la partition et de la dissolution du royaume uni des Pays-Bas, la Constitution est modifiée pour permettre l'autonomie gouvernementale. Le , Emmanuel Servais est nommé parmi l'un des neuf représentants du Luxembourg qui se réunissent à La Haye pour conseiller le roi grand-duc sur sa formulation[6]. Pour son travail, il reçoit le grade de commandeur de l'ordre de la Couronne de chêne[7]. En vertu du nouvel arrangement, le pouvoir législatif revient à l'Assemblée des États, qui tient sa première session en 1842. Il représente à nouveau le canton de Mersch, avec Théodore Pescatore et Michel Clement (lb)[6], et se distingue par son caractère libéral relativement extrême et révolutionnaire[7].
Il joue un rôle de premier plan dans la promotion des restrictions budgétaires et mène une campagne infructueuse visant à réduire d'un tiers la liste civile[7]. L'enseignement primaire est réglementé par l'État pour la première fois en 1843, et la portée de l'Église catholique dans l'enseignement est un anathème pour un radical comme lui[8]. De même, lorsque la question de l'enseignement secondaire est débattue, il soutient que le concordat de 1801 et les articles organiques sont rendus caducs par la Constitution belge de 1831, et que le gouvernement luxembourgeois n'a donc aucune obligation envers l'Église catholique[9].
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