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homme politique turc, maire d'Istanbul à partir de 2019 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Ekrem İmamoğlu (né le à Akçaabat) est un homme politique turc. Membre du Parti républicain du peuple (CHP), il est maire d'Istanbul depuis 2019, réélu le 31 mars 2024.
Ekrem İmamoğlu | ||
Ekrem İmamoğlu en juin 2022. | ||
Fonctions | ||
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Maire d'Istanbul | ||
En fonction depuis le (5 ans, 4 mois et 6 jours) |
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Élection | 23 juin 2019 | |
Réélection | 31 mars 2024 | |
Prédécesseur | Ali Yerlikaya (intérim) Lui-même |
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– (19 jours) |
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Élection | 31 mars 2019 | |
Prédécesseur | Mevlüt Uysal (en) | |
Successeur | Ali Yerlikaya (intérim) Lui-même |
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Maire de Beylikdüzü | ||
– (5 ans et 6 jours) |
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Élection | 30 mars 2014 | |
Prédécesseur | Yusuf Uzun | |
Successeur | Mehmet Murat Çalık (tr) | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Akçaabat (Trabzon, Turquie) | |
Nationalité | Turque | |
Parti politique | CHP (depuis 2008) | |
Diplômé de | Université d'Istanbul | |
Profession | Homme d'affaires | |
Religion | Islam sunnite | |
Site web | www.ekremimamoglu.com | |
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Maires d'Istanbul | ||
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Aslı Aydıntaşbaş, spécialiste de la politique turque au sein du Conseil européen des relations internationales, indique qu'il « est issu d’une famille traditionnellement située du côté social-démocrate, […] de la « gauche », mais avec des tendances conservatrices, où l’islam occupe une place importante »[1].
Il rejoint le Parti républicain du peuple (CHP) en 2008. L’année suivante, il devient le dirigeant du mouvement de jeunesse du parti.
À l’issue des élections municipales de 2014, il est élu maire de Beylikdüzü, un district d’Istanbul. Il occupe cette fonction jusqu’en 2019.
Candidat du CHP aux élections municipales de 2019 à Istanbul, il mène une campagne avec des allusions à l'islam[2]. Il est donné vainqueur par les premiers résultats, mais sa victoire est contestée par l’AKP et par le président de la République, Recep Tayyip Erdoğan. Son élection est finalement annoncée par le Conseil électoral supérieur (YSK) avec 13 729 voix d’avance, après recompte, le [3].
Le suivant, l’YSK annule le scrutin et ordonne la tenue de nouvelles élections[4]. Durant la campagne, il est assimilé par l'AKP à la figure du « Grec ennemi de la nation », voulant « transformer Istanbul en Constantinople ». Il est également la cible d’accusations de terrorisme, notamment de la part d’Erdoğan[5]. De son côté, il fait intervenir un imam lors d'un meeting et promet de ne pas revenir sur l'interdiction de vente d'alcool dans les cafés municipaux, ni sur les horaires non mixtes pour les piscines[6]. À l’issue du nouveau scrutin, le , il est réélu avec 54,2 % des suffrages, soit 5,4 points de plus que lors de l’élection précédente[7]. Il prend ses fonctions le suivant[8]. Le conseil municipal non renouvelé, reste majoritairement AKP[9].
Devenu maire, il suscite une polémique pour avoir déclaré « ici, c'est la Turquie, c'est Istanbul » en réaction à la présence d'enseignes en arabe de commerces appartenant à des réfugiés syriens[10]. Dans un autre registre, il promet de baisser les dépenses publiques et de planter des arbres et de la verdure sur la place Taksim, alors que le gouvernement a retiré aux maires, au profit des conseils municipaux, le droit de nommer les dirigeants des entreprises publiques[11].
Durant l’année 2019, l'exécutif d’Erdoğan est accusé d’empêcher le bon fonctionnement de son administration. Entre autres, les banques publiques refusent de financer les projets d’infrastructures « à caractère urgent » de la municipalité, même à court terme, obligeant le maire à se tourner vers des banques étrangères. Toute opération financière émanant de la mairie, comme le paiement des salaires des employés municipaux ou encore les projets d’extension du métro, lui est refusée[12].
En avril 2021 et bien que faisant partie de l'opposition au gouvernement d'Erdoğan, il rejoint les larges critiques émanant du pouvoir contre la reconnaissance du génocide arménien par le président des États-Unis Joe Biden en déclarant qu'il s'agissait d'une « grave erreur »[13].
Les autorités turques ouvrent en mai 2021 une enquête contre lui, l'accusant d'avoir eu une attitude « irrespectueuse » en se tenant les mains dans le dos pendant la visite du mausolée du sultan Mehmet II[14]. Il est aussi accusé d'avoir tenu des propos « faisant l'éloge de criminels » lors de rencontre avec des maires membres du Parti démocratique des peuples, un parti politique prokurde fréquemment visé par la répression[14].
Il est condamné le en première instance à deux ans et sept mois de prison pour insulte à des responsables turcs. Cette condamnation lui interdit tout mandat politique[15].
Le 31 mars 2024, Ekrem İmamoğlu est réélu maire d'Istanbul avec environ 10 points d'avance sur son concurrent du parti présidentiel AKP, ce qui provoque des manifestations de liesse à Istanbul et aussi à Ankara où le maire Mansur Yavaş du même parti a aussi été réélu[16].
Il est un potentiel candidat à l'élection présidentielle turque de 2028[17].
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