Edmontonia
genre éteint de dinosaures de la famille des nodosauridés De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Edmontonia est un genre éteint de dinosaures ornithischiens herbivores, un ankylosaurien de la famille des nodosauridés. Il a vécu dans ce qui est maintenant l'Amérique du nord, où il est connu par de nombreux restes fossiles de l'Alaska[2] jusqu'au Texas. Il a été retrouvé dans des sédiments datant de la fin du Crétacé supérieur du Campanien à la fin du Maastrichtien, soit il y a environ entre 76,5 et 66 Ma (millions d'années).
Edmontonia
Partie avant du squelette d'Edmontonia rugosidens, spécimen AMNH 5665.
Règne | Animalia |
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Classe | Reptilia |
Super-ordre | Dinosauria |
Ordre | † Ornithischia |
Sous-ordre | † Thyreophora |
Infra-ordre | † Ankylosauria |
Famille | † Nodosauridae |
Espèces de rang inférieur
- † E. longiceps Sternberg, 1928 (Espèce type)
- † E. rugosidens (Gilmore, 1930 [à l'origine Palaeoscincus rugosidens])
- † Chassternbergia Bakker, 1988
Dessin d'Edmontonia.
Étymologie
Le nom de genre Edmontonia fait référence au nom de la formation géologique d'Edmonton dans l'Alberta au Canada dans laquelle l'holotype a été découvert[1]. Cette formation a depuis été renommée formation de Horseshoe Canyon. Le nom d'espèce longiceps signifie « longue tête » en latin.
Liste des espèces
- † Edmontonia longiceps (espèce type). L'holotype (NMC 8531), décrit par Charles Mortram Sternberg en 1928, est constitué d'un crâne, de la mandibule droite et d'une grande partie du squelette post-crânien[1]. Il a été découvert près du village de Morrin en Alberta en 1924. Il provient de l'unité 2 de la formation de Horseshoe Canyon datée de l'extrême base du Maastrichtien, soit il y a environ 72 Ma (millions d'années)[3] ;
- † Edmontonia rugosidens. Cette espèce a d'abord été considérée comme un sous-genre d'Edmontonia, sous le nom d'Edmontonia (Chassternbergia) rugosidens par Robert Thomas Bakker en 1988, en se basant sur des différences de proportions dans le crâne et par le fait que E. (Ch.) rugosidens était un peu plus âgé qu'E. longiceps[4],[5]. En 1991, George Olshevsky élève le sous-genre au rang de genre et l'animal devient Chassternbergia rugosidens[6]. Cependant ces nouvelles appellations ne sont pas reprises par la communauté des paléontologues qui conservent le nom binominal d'Edmontonia rugosidens[7],[8]. E. rugosidens provient de la partie inférieure de la formation de Dinosaur Park datée du Campanien supérieur, soit il y a environ entre 76,5 et 75 Ma (millions d'années)[3]. De nombreux restes fossiles ont depuis été attribués à cette espèce[9] ;
- † Denversaurus schlessmani est parfois attribué au genre sous le nom d'Edmontonia schlessmani[10] ;
- † Edmontonia australis, décrit par Tracy Lee Ford en 2000, a ensuite été considéré comme un nomen dubium en 2001[8], ou comme un synonyme junior de Glyptodontopelta mimus en 2008[11].
Description
Résumé
Contexte



Taille
Edmontonia comme la plupart des ankylosauriens est un animal au corps massif et large.
Sa longueur totale est estimée Gregory S. Paul en 2010, à 6 mètres pour une masse de l’ordre de 3 tonnes[12]. Thomas Holtz en 2011 l'évalue à 7 mètres[13].
Armure
Son armure est constituée de petites plaques osseuses dermiques avec une crête, qui couvrent son dos et sa tête, tandis que sur ses côtés ces plaques ou ostéodermes deviennent pointues et tranchantes. Les quatre plus longues épines ou pointes se placent sur chacune de ses épaules, la seconde, en partant de l'avant, se subdivisant en deux pointes secondaires dans l'espèce E. rugosidens. Son cou et ses épaules sont protégés par trois rangées de larges plaques à crête.
Crâne
Le crâne d'Edmontonia, atteint jusqu'à 50 centimètres de long, il est en forme de poire lorsqu'on l'observe par le dessus. Il est terminé par un bec supérieur corné avec un os prémaxillaire dépourvu de dents. Par contre chaque os maxillaire porte entre 14 et 17 petites dents et chaque os dentaire entre 18 et 21.
Corps
La colonne vertébrale est constituée de huit vertèbres cervicales, d'environ douze vertèbres dorsales «libres», d'un ensemble soudé composé de quatre vertèbres dorsales, de trois vertèbres sacrées, de deux caudo-sacrales et d'au moins vingt, mais probablement une quarantaine, vertèbres de queue. Dans le cou, les deux premières vertèbres, l'atlas et l'axis, sont fusionnées. Dans la ceinture scapulaire, le coracoïde a un profil rectangulaire, contrairement à la forme plus arrondie connue chez le genre Panoplosaurus[8]. Les membres antérieurs sont robustes mais relativement longs. La main était très probablement tétradactyle (quatre doigts)[8].
Paléobiologie
Rôle des épines et de l'armure
Les grandes épines à l'avant du corps devaient être utilisées par les mâles dans des combats de domination, pour défendre le territoire ou pour avoir accès aux femelles. Ces pointes ont pu également servir pour intimider les prédateurs (théropodes) ou les mâles rivaux, soit en protection passive, soit en auto-défense active[14]. Carpenter a suggéré que les épines les plus grandes du spécimen AMNH 5665 indiquaient qu'il s'agissait d'un mâle, ce qui constituerait un exemple de dimorphisme sexuel ; cependant il a également admis l'hypothèse ontogénétique : les individus les plus âgés ayant des pics plus longs[15].
Les hypothèses sur le rôle des épines et de l'armure diffèrent du mode de défense classiquement admis pour les nodosauridés, à savoir que, pour se protéger des prédateurs, les nodosauridés s'accroupissaient au sol pour minimiser la possibilité d'attaque sur leur ventre sans défense, et pour éviter d'être renversé par un prédateur[12].
Classification
Résumé
Contexte
L'analyse phylogénétique conduite en 2011 par Richard S. Thompson, Jolyon C. Parish, Susannah C. R. Maidment et Paul M. Barrett conduit au cladogramme suivant[16] où Edmontonia apparaît parmi les taxons les plus évolués de sa famille en groupe frère ou proche du genre Panoplosaurus[16],[17] :
Nodosauridae |
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Voir aussi
Références taxinomiques
Annexes
Articles connexes
Notes et références
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