Loading AI tools
type de région naturelle De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Une écorégion ou région écologique est une zone géographique assez large se distinguant par le caractère unique de sa géomorphologie, de sa géologie, de son climat, de ses sols, de ses ressources en eau, de sa faune et de sa flore. Plusieurs organismes internationaux ont établi des listes d'écorégions, le World Wildlife Fund, la Commission de coopération environnementale d'Amérique du Nord, la DMEER[1] européenne, la National Oceanic and Atmospheric Administration américaine. Les zones désignées par chacun de ces organismes ne doivent pas être confondues car ils n'utilisent pas le même critère de désignation.
Le Fonds mondial pour la nature (WWF) définit l'écorégion comme « une unité étendue de terre ou d'eau qui contient un assemblage d'espèces, de communautés naturelles et de conditions environnementales qui se distingue au plan géographique »[2]. En se basant sur de nombreux travaux biogéographiques et en collaboration avec plusieurs organismes œuvrant dans le domaine de la conservation de la nature, les chercheurs de l'organisation ont élaboré une cartographie globale des écosystèmes planétaires.
Au terme de la démarche, 867 écorégions terrestres, 426 écorégions d'eau douce et 232 écorégions marines ont été définies. Parallèlement, le projet « Global 200 » a sélectionné 238 unités (à partir d'une ou plusieurs écorégions) parmi les trois systèmes pour établir une liste des régions les plus représentatives au niveau biologique et donc prioritaires en matière de conservation[3].
Les écorégions terrestres sont classées en huit écozones et quatorze biomes.
Les écorégions d'eau douce ont été formellement établies en 2008 en collaboration avec l'organisation américaine The Nature Conservancy[4]. Elles résultent de la division de la surface de la planète en fonction des différents écosystèmes d'eau douce qui la recouvrent et sont classées en 8 zones géographiques (Amérique du Nord, Amérique centrale, Amérique du Sud, Europe & Moyen-Orient, Afrique & Madagascar, Asie du Nord, Asie du Sud et Australie & Pacifique) et en 12 « types majeurs d'habitat » qui sont l'équivalent des biomes terrestres :
Une notion proche récemment développée, notamment en Europe dans le contexte de la directive-cadre sur l'eau est celle d'hydro-écorégion[6],[7],[8],[9].
Les écorégions marines ont été formellement établies en 2007 à l'issue d'une collaboration entre le WWF,The Nature Conservancy (TNC), la convention de Ramsar, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le programme des Nations unies pour l'environnement (UNEP)[10]. Ce système de biorégionalisation est avant tout centré sur les eaux côtières et regroupe les écosystèmes des zones néritiques et benthiques peu profondes. Ces régions abritent effectivement une part importante de la biodiversité marine et sont l'objet de menaces et d'exploitation par l'humain largement supérieures à celles qui planent sur la zone pélagique. Contrairement aux écorégions terrestres et d'eau douce, les écorégions marines n'ont pas de limites spatiales nettes : elles s'étendent, par convention, sur les eaux côtières de profondeur inférieure à 200 m et jusqu'à 200 milles marins (370 km) au large. De même, leurs frontières s'étendent loin à l'intérieur des terres, afin de s'assurer l'inclusion de tout le littoral et de la totalité des systèmes d'estuaires ou de lagunes qui peuvent dériver de sources cartographiques différentes[10]. Finalement, la classification proposée reconnait 12 « royaumes » divisés en 62 « provinces », lesquelles regroupent un total de 232 écorégions couvrant la globalité des systèmes côtiers de la planète.
Le Canada, le Mexique et les États-Unis d'Amérique, au sein de la Commission de coopération environnementale (CCE) de 1997, fournissent un cadre, nommé « régions écologiques d'Amérique du Nord », qui peut être utilisé par les organismes gouvernementaux, des ONG, les universitaires et chercheurs comme une base pour l'analyse des risques, la gestion des ressources et l'étude environnementale de l'écosystème du sous-continent[11].
Les écorégions sont identifiées par similitudes géologique, physiographique, de végétation, de climat des sols, de l'utilisation des sols, de la distribution de la faune, et de l'hydrologie.
Le système de classification comporte quatre niveaux qui se subdivisent entre eux. Ainsi le niveau I d'analyse divise l'Amérique du Nord en 15 grandes écorégions, le deuxième en 52 sous-écorégions, le troisième en 182 écozones[11],[12], le quatrième en plus petites zones encore. L'Agence de protection de l'environnement des États-Unis (APA) utilise pour les États-Unis ces écorégions. À titre de comparaison, même si les objectifs de la CCE sont différents de ceux du WWF, pour les États-Unis, la liste d'écorégions de niveau III de l'APA compte 120 entrées alors que celle du WWF n'en compte que 50.
Le système des large marine ecosystems (LMEs)[13] a été développé par la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA). À une large échelle, les écosystèmes marins sont l'équivalent des écorégions pour les mers et les océans.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.