Drosophila santomea est endémique de l'ile volcanique de Sao Tomé[1] où elle s'hybride avec Drosophila yakuba[2]; la divergence entre ces deux espèces sœurs est d'environ 0,5/1 million d'années[3].
Comme les autres espèces du sous-groupe, D. santomea a fait l'objet de nombreuses études génétiques comparatives avec D. yakuba son groupe frère. Bien que très proches génétiquement[4], ces deux espèces montrent des différences morphologiques au niveau de la pigmentation de leur abdomen[1] et la forme de leur appendices sexuels[5]. Des différences de comportement ont également été observées, notamment dans le comportement de parade nuptiale[6]. Des travaux récents ont permis d'identifier les régions chromosomiques[6],[7] et même les gènes[8] impliqués dans ces différences morphologiques et comportementales.
L'espèce Drosophila santomea a été décrite en 2000 par Daniel Lachaise(d) (1947-2006) et Myriam Harry(d)[9] dans une publication coécrite avec Michel Solignac(d), Françoise Lemeunier(d), Véronique Bénassi(d) et Marie-Louise Cariou(d),[1].
(en) M.-L. Cariou, J.-F. Silvain, V. Daubin et J.-L. Da Lage, «Divergence between Drosophila santomea and allopatric or sympatric populations of D. yakuba using paralogous amylase genes and migration scenarios along the Cameroon volcanic line», Molecular Ecology, vol.10, , p.649-660 (ISSN1365-294X, DOI10.1046/j.1365-294x.2001.01225.x, lire en ligne, consulté le )
Jessica Cande, Peter Andolfatto, Benjamin Prud'homme et David L. Stern, «Evolution of Multiple Additive Loci Caused Divergence between Drosophila yakuba and D. santomea in Wing Rowing during Male Courtship», PLoS ONE, vol.7, , e43888 (PMID22952802, PMCID3431401, DOI10.1371/journal.pone.0043888, lire en ligne, consulté le )
(en) Alexandre E. Peluffo, Isabelle Nuez, Vincent Debat et Rosina Savisaar, «A Major Locus Controls a Genital Shape Difference Involved in Reproductive Isolation Between Drosophila yakuba and Drosophila santomea», G3: Genes|Genomes|Genetics, , g3.115.023481 (ISSN2160-1836, PMID26511499, DOI10.1534/g3.115.023481, lire en ligne, consulté le )
(en) Mark Rebeiz, Margarita Ramos-Womack, Sangyun Jeong et Peter Andolfatto, «Evolution of the tan Locus Contributed to Pigment Loss in Drosophila santomea: A Response to Matute et al.», Cell, vol.139, , p.1189-1196 (ISSN0092-8674, PMID20005811, DOI10.1016/j.cell.2009.11.004, lire en ligne, consulté le )