Loading AI tools
De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Drink to Me Only with Thine Eyes est un poème lyrique très célèbre du dramaturge anglais Ben Jonson (1572-1637), édité en 1616 dans le recueil titré The Forest et dédié à une certaine Celia. Il a été mis en musique après 1770. C'est le premier vers qui sert de titre à la chanson. Il a peut-être été prévu dès le départ pour être mis en musique. Une première version chantée est un glee écrit vers 1790 pour deux voix d'enfants (sopranos garçons) et une basse par John Wall Callcott (1766-1821). Une autre version, écrite par un certain colonel Mellish a été éditée par Granville Bantock (1868-1946), à la fin du XIXe siècle[1].
Ce poème fait partie des poèmes les plus connus et les plus souvent cités de la littérature anglaise[2]. Comme il existe un autre poème dédié à Celia, celui-ci est parfois intitulé dans les anthologies : Song: to Celia. Ce poème n'est pas considéré comme une œuvre entièrement originale, mais comme une paraphrase des lettres XXIV, XXV, XXXe et XXXIe de l'écrivain latin de langue grecque, Lucius Flavius Philostratus, dit Philostrate d'Athènes, ou de son homonyme Lucius Flavius Philostratus de Lemnos[2] ou comme une imitation d'élégie de Catulle.
Très apprécié aux États-Unis, il a longtemps été une sorte de passage obligé pour les étudiants en art lyrique. Johnny Cash se souvient de l'avoir chanté lors d'un examen lorsqu'il était jeune[3] et l'a enregistré dans son studio personnel House of Cash. Il se trouve dans la compilation éditée à titre posthume en 2006 Personal files.
Le poème célèbre un amour éthéré, épuré, une communion des âmes qui passe par le regard amoureux et le parfum transmis par un bouquet de fleurs. Il est composé de deux strophes de huit vers, alternant les tétramètres iambiques et les trimètres iambiques[4]. Les rimes s'enchaînent selon le schéma suivant : A B C B A B C B / C D E D C D E D. Les trimètres ont des rimes identiques (B et D), donnant plus d'importance aux mots qui les comportent : mine, wine, divine, thine (mien, vin, divin, tien) dans la première strophe, thee, be, me, thee (toi, être, moi, toi) dans la seconde, où on pourrait plutôt parler d'assonances puisque seules riment les voyelles.
La première strophe, composée de trois phrases, compare l'amour à un élixir subtil, le seul capable d'étancher « la soif qui monte de l'âme ». La seconde strophe évoque, en une seule phrase, la couronne de fleurs offerte par le poète à son aimée[4] dont il espère qu'elle la lui renverra.
To Celia |
À Célia |
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.