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film sorti en 2010 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Donoma est une comédie romantique française écrite, produite et réalisée par Djinn Carrenard. Produit par Donoma Guerilla, ce film a été tourné en 2009 et est sorti en salle le en France grâce à une collaboration entre Donoma Guerilla et Commune Image Media. Il a reçu le Prix Louis-Delluc du meilleur premier film français de l'année en .
Réalisation | Djinn Carrenard |
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Scénario | Djinn Carrenard |
Acteurs principaux |
Émilia Dérou-Bernal |
Sociétés de production | Donoma Guerilla |
Pays de production | France |
Genre | Comédie dramatique, romance |
Durée | 133 minutes |
Sortie | 2011 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Présenté au festival de Cannes 2010 dans la sélection ACID dont il faisait l'ouverture, ce long-métrage a été créé par un collectif d’artistes, selon qui le budget aurait été de 150 euros[1]. Depuis 2009, le film est le sujet d'un buzz sur internet du fait de sa réalisation atypique, sans moyens financiers importants.
Donoma est un film choral où s’entrelacent trois histoires d’amour :
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Le film Donoma est né de l'ambition du jeune réalisateur Djinn Carrenard de réaliser son premier long métrage sans aucun moyen et de façon complètement indépendante. En 2008, il réalise un court métrage à New York, White Girl in her Panty, et filme l'ambiance enthousiaste qui a accompagné à New York l'élection de Barack Obama. Porté par cette ferveur et cette énergie, il rentre en France avec un objectif : réaliser par ses propres moyens un long métrage.
Il peaufine son scénario et contacte des comédiens avec qui il a travaillé sur ses précédents projets, afin de lancer ce qui portera le nom de « BluePrintGuerilla », en référence au concept de « guerilla film-making », qui consiste à tourner des films avec les moyens du bord.
BluePrintGuerilla consiste à faire découvrir sur Internet la création d'un long métrage, sans moyens financiers, par le biais des réseaux sociaux, avant même qu'une seule scène ne soit tournée. Il diffuse ainsi une vidéo où il invite les internautes à suivre le projet, dont le contenu peut être résumé en deux phrases : « Je suis réalisateur. Je vais faire mon premier long métrage avec 0 euro ». Et il commence à tourner son film.
Djinn Carrénard se confronte au tournage avec toutes les difficultés qu'impliquent le fait de tourner un film sans autorisation à Paris. Le scénario est cependant adapté au mode de réalisation puisqu'il est constitué de beaucoup de scènes d'intérieur, avec peu de personnages (2 ou 3 au maximum).
Pour ce qui est des scènes d'extérieurs, elles se feront en caméra portée comme l'oblige la législation. De ce fait, il a été difficile de faire taire les fêtards alcoolisés du Sacré-Cœur pour tourner une scène au lever du soleil ou de tourner dans le métro, en évitant les contrôleurs de la RATP.
Le film s'articulant autour de 4 histoires distinctes, les comédiens qui ne jouent pas effectuent la régie du film (surveiller le matériel, libérer l'espace dans les rues, voire filmer pour les scènes dans lesquelles Djinn Carrénard apparaît…), et sollicitent leur entourage pour se voir prêter les lieux, notamment les appartements, indispensables au film. Les repas ne sont pas fournis par la production.
Un troc a permis la fourniture de plusieurs éléments : le matériel a été prêté par une association d'audiovisuel, le film étant tourné sans table régie. Le réalisateur s'est aussi vu prêter des vêtements par un créateur, filmant ses défilés en échange. Il réalise aussi des vidéos de promotion pour le salon coiffant les comédiennes.
La promotion virale ou buzz consiste à faire découvrir son projet artistique au public en s’appuyant sur des vecteurs de communications gratuits, à savoir internet et plus particulièrement les réseaux sociaux. Une promotion virale réussie part du postulat que le projet attirera la curiosité des internautes qui partageront donc spontanément les contenus mis à leur disposition, accroissant ainsi la notoriété du projet en se propageant comme un virus.
Pour Donoma, la logique du buzz a été poussée à son extrême puisque le réalisateur Djinn Carrénard a lancé la communication virale avant même d’avoir tourné une seule scène de son film. Ainsi, le , une opération de Free Hugs est effectuée à Paris ; les participants en profitent pour coller des dessins de poisson stylisé Donoma avec l’adresse de leur site internet dans le dos des passants. Une semaine plus tard, Djinn Carrénard met en ligne une nouvelle vidéo où il restitue l’opération free hugs et décrit son projet : il va, avec 0 euros, réaliser son premier long métrage et les internautes pourront suivre la construction de celui-ci, découvrir les comédiens à travers des portraits vidéos, des teasers, des images des répétitions, etc.
L’équipe réussit ensuite à se faire inviter sur France 4 dans l’émission le Belattar show alors que le film n’est encore qu’un projet. Ils promettent de finir le film pour octobre.
Le film est projeté à Paris puis sélectionné à Cannes et les internautes peuvent suivre l’avancée du projet par le biais de la page « Je veux voir Donoma ».
Le film a pour parrains Abdellatif Kechiche, Clément Sibony (comédien), Valérie-Anne Expert (responsable du service de l'action culturelle de la SACD), Léo Soésanto (critique de cinéma pour Les Inrockuptibles).
Il a bénéficié de nombreuses critiques positives. Selon Laurène Bastide de Elle, « (…) Donoma suscite un enthousiasme débordant dans toutes les salles de projection qui l’accueillent (…), c’est 2h15 de vérité brute et d’émotion complexe. » Pour Léo Soesanto des Inrockuptibles, « Au sein de l'ACID, le film Donoma cassait la donne traditionnelle en affichant sa liberté sur tous les plans. »
Dans les Cahiers du cinéma, Joachim Lepastier a écrit « Pour qui a vu le film en salle, cette domestication des matchs d’impros consolide la double strate du spectacle Donoma : celle sur l’écran, et celle dans la salle, tant les réactions « en direct » des spectateurs participent de l’élan galvanisant du film. »
Pour Thomas Roland de Brazil 2 « Le jeu des acteurs est époustouflant (…) Si Djinn Carrénard arrive à un tel résultat sans moyen, qu’en sera-t-il le jour où il aura une véritable production pour l’accompagner ? »
Selon Olivier Barlet de Africultures, « Le résultat est explosif. Donoma déborde d’une sourde énergie qui ne tient pas seulement à la verve des improvisations. Car il est traversé à tous niveaux par la liberté de ton. »
Pour Pascal Le Duff sur notrecinema.com, « Les personnages se croisent parfois au détour d’un plan, et chaque nouvelle séquence enrichit le film, qui fait partie de ces films qui gagneront de la profondeur à chaque vision. Un beau regard sur les sentiments, le couple, les relations entre hommes et femmes, avec parfois un brin de cruauté mais avec beaucoup d’humour. »
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