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Le domaine de Sendai (仙台藩, Sendai-han ) est un domaine féodal japonais de la période Edo. Presque toutes ses possessions sont contigües et couvrent toute la préfecture de Miyagi, de petites parties du sud de la préfecture d'Iwate et une partie du nord de la préfecture de Fukushima. La capitale du domaine et le château de la famille dirigeante sont situés dans ce qui deviendra la ville moderne de Sendai.
Gouverné pendant toute son existence par le clan Date, le domaine est le plus étendu du nord du Japon, avec un revenu officiel de 626 000 koku, et l'un des plus grands domaines de tout le pays après ceux de Satsume et Kaga[1]. Son jitsudaka, c'est-à-dire son véritable niveau de revenu est estimé se situer entre un et deux millions de koku.
Le domaine de Sendai est le point focal de l'alliance Ōuetsu Reppan Dōmei durant la guerre de Boshin. Contrairement au domaine d'Aizu voisin, Sendai est sorti de la guerre largement intact, bien que son classement de revenus soit sévèrement réduit. Comme tous les autres domaines, celui de Sendai est aboli en 1873.
Le domaine de Sendai est fondé dans les dernières années de la fin du XVIe siècle. Quand Date Masamune se présente à Toyotomi Hideyoshi qui commence le siège d'Odawara en 1590, il reçoit les anciens fiefs des familles Kasai (葛西) et Ōsaki (大崎) en échange de ses terres héréditaires de Yonezawa (米沢), Aizu (会津) et Sendō (仙道)[2]. Dès l'entrée dans son nouveau fief, Masamune s'installe au château d'Iwadeyama et entreprend la construction du château d'Aoba[2]. À cette époque, le nom de Sendai s'écrit 千代, mais Masamune le change en 仙臺 (changé plus tard comme il est actuellement écrit : 仙台), « Plate-forme de l’ermite », référence probable au mysticisme chinois)[2]. Durant la bataille de Sekigahara, le clan Date se voit promettre une augmentation à 1 000 000 koku des revenus du domaine ; mais comme le clan combat avec les Uesugi pour leurs anciennes terres du district de Date, cette promesse ne sera pas tenue[2].
Une sculpture en relief à la base du monument équestre de Masamune au château d'Aoba commémore son entrée dans la ville qui était alors un petit village.
Les daimyos de Sendai sont classés par ordre chronologique[2] :
Comme dans beaucoup d'autres domaines dans le pays, le centre politique de celui de Sendai se trouve dans la jōkamachi (ville-château) (qui deviendra plus tard la ville de Sendai). Mais les propriétés foncières personnelles de quelques obligés sont dispersées dans le territoire du domaine car celui-ci est largement d'un seul tenant. Leur présence assure un niveau de supervision secondaire plus local. Certain parmi les obligés de Sendai au rang le plus élevé se détachent même du domaine principal et créent leurs propres territoires. Le domaine de Mizusawa fait partie de ces sous-domaines éphémères comme le domaine d'Ichinoseki, gouverné par la famille Tamura, mais qui, lui, survivra à la fin de la période Edo.
Les obligés du domaine de Sendai se répartissent entre onze rangs principaux[3].
L'école du domaine est connue sous le nom Yōkendō (養賢堂 )[4].
En 1868, le domaine de Sendai ne participe pas directement à la bataille de Toba-Fushimi mais il a un bureau de liaison à Kyoto qui le tient informé des développements de la situation. Le gouvernement impérial naissant l'approche plusieurs fois pour l'aider à mater le domaine d'Aizu. Sendai offre un peu de coopération au nouveau gouvernement et agrée ses envoyés, représentés par Kujō Michitaka. Cependant, Date Yoshikuni, le daimyo de Sendai, s'oppose à la dureté montrée face à Aizu, disant « c'est comme une condamnation portée à l'encontre de quelqu'un qui n'a pas été jugé[5] ». En dépit de ses efforts pour négocier au nom d'Aizu, Sendai se montre très coopératif avec le gouvernement de Kyoto pendant l'essentiel du printemps 1868. Cette situation se termine brusquement en quand les hommes de Sendai découvrent que l'officier Sera Shūzōdu du domaine de Chōshū qui accompagne la délégation impériale, a écrit une lettre diffamatoire indiquant un désir de décrire « tous ceux du Nord comme des ennemis » et demandant des renforts pour mater toute la région par les forces armées[6] :
« Nous n'avons pas de soldats sous les ordres du commandement en chef impérial […] Sendai et Yonezawa ont présenté des appels et travaillent probablement avec Aizu […] Nous devrions donc aller à Kyoto et y décrire la situation au nord, considérant tous ceux de Ōu (Mutsu et Dewa) comme des ennemis […]. »
— Sera Shūzō[7]
Naturellement, les hommes de Sendai sont furieux d'apprendre qu'il est prévu de les punir malgré leur coopération. Un groupe d'entre eux tue Sera et soutient l'appui du domaine de Sendai pour une coalition des domaines du nord. Cette coalition deviendra l'alliance Ōuetsu Reppan Dōmei.
Le domaine de Sendai est puni pour son engagement contre l'armée impériale durant la guerre de Boshin mais pas aussi sévèrement que le domaine d'Aizu. Les possessions de Sendai sont réduites. Le domaine devient aussi le centre des opérations au nord du nouveau gouvernement. Le château de Shiroishi est confisqué et donné au clan Nanbu qui vient récemment d'être déplacé du château de Morioka.
L'abolition du système han en juillet 1871 entraîne l'abolition du domaine de Sendai en 1873.
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