composé chimique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le dichlorure de molybdocène est un composé organométallique de formule chimique(η5-C5H5)2MoCl2, couramment abrégée Cp2MoCl2, où Cp représente un ligandcyclopentadiényleC5H5. Il s'agit d'un solide vert foncé[3] ou gris[4] selon les sources, utilisé en laboratoire pour produire d'autres dérivés du molybdocène. On ne connaît pas d'application technique au dichlorure de molybdocène, contrairement au dichlorure de titanocène(η5-C5H5)2TiCl2 et au dichlorure de zirconocène(η5-C5H5)2ZrCl2, en revanche, comme d'autres dichlorures de métallocène, c'est un anticancéreux potentiel[5], dont les essais cliniques n'ont cependant pas été probants[6].
H314, P280, P310, P301+P330+P331, P303+P361+P353 et P305+P351+P338
H314: Provoque de graves brûlures de la peau et des lésions oculaires P280: Porter des gants de protection/des vêtements de protection/un équipement de protection des yeux/du visage. P310: Appeler immédiatement un CENTRE ANTIPOISON ou un médecin. P301+P330+P331: En cas d'ingestion: rincer la bouche. NE PAS faire vomir. P303+P361+P353: En cas de contact avec la peau (ou les cheveux): enlever immédiatement les vêtements contaminés. Rincer la peau à l’eau/se doucher. P305+P351+P338: En cas de contact avec les yeux: rincer avec précaution à l’eau pendant plusieurs minutes. Enlever les lentilles de contact si la victime en porte et si elles peuvent être facilement enlevées. Continuer à rincer.
Les deux cycles du dichlorure de molybdocène ne sont pas coplanaires, contrairement aux autres métallocènes. L'angle Cp-Mo-Cp est de 130,6°. L'angle Cl-Mo-Cl est de 82°, ce qui est inférieur à l'angle du dichlorure de zirconocène (92,1°) et du dichlorure de niobocène (85,6°). Cette tendance peut s'expliquer par l'orientation des orbitales hautes occupées dans cette classe de composés[9].
(en) Jenny B. Waern, Carolyn T. Dillon et Margaret M. Harding, «Organometallic Anticancer Agents: Cellular Uptake and Cytotoxicity Studies on Thiol Derivatives of the Antitumor Agent Molybdocene Dichloride», Journal of Medicinal Chemistry, vol.48, no6, , p.2093-2099 (DOI10.1021/jm049585o, lire en ligne)
(en) R. L. Cooper et M. L. H. Green, «Some bis-π-cyclopentadienyl halides of molybdenum, tungsten, and rhenium», Journal of the Chemical Society A: Inorganic, Physical, Theoretical, , p.1155-1160 (DOI10.1039/J19670001155, lire en ligne)
(en) Ned D. Silavwe, Michael P. Castellani, David R. Tyler, Mark A. Beck, Joseph D. Lichtenhan et Nancy M. Doherty, «Bis(η5-Cyclopentadienyl)Molybdenum(IV) Complexes», Inorganic Syntheses, vol.29, (DOI10.1002/9780470132609.ch50, lire en ligne)
(en) K. Prout, T. S. Cameron, R. A. Forder, S. R. Critchley, B. Denton et G. V. Rees, «The crystal and molecular structures of bent bis-π-cyclopentadienyl-metal complexes: (a) bis-π-cyclopentadienyldibromorhenium(V) tetrafluoroborate, (b) bis-π-cyclopentadienyldichloromolybdenum(IV), (c) bis-π-cyclopentadienylhydroxomethylaminomolybdenum(IV) hexafluorophosphate, (d) bis-π-cyclopentadienylethylchloromolybdenum(IV), (e) bis-π-cyclopentadienyldichloroniobium(IV), (f) bis-π-cyclopentadienyldichloromolybdenum(V) tetrafluoroborate, (g) µ-oxo-bis[bis-π-cyclopentadienylchloroniobium(IV)] tetrafluoroborate, (h) bis-π-cyclopentadienyldichlorozirconium», Acta Crystallographica Section B, vol.30, , p.2290-2304 (DOI10.1107/S0567740874007011, lire en ligne)