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film réalisé par Kathryn Bigelow, sorti en 2017 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Detroit ou Détroit au Québec est un film américain réalisé par Kathryn Bigelow et sorti en 2017. Ce drame historique revient sur les émeutes survenues à Détroit en 1967 notamment sur les événements survenus au motel Algiers.
Réalisation | Kathryn Bigelow |
---|---|
Scénario | Mark Boal |
Musique | James Newton Howard |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
First Light Productions Page 1 |
Pays de production | États-Unis |
Genre | Drame historique |
Durée | 143 minutes |
Sortie | 2017 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
En , d'importantes émeutes ont lieu à Détroit dans le Michigan, pour protester contre la ségrégation raciale aux États-Unis et la guerre du Viêt Nam. La police de Détroit reçoit des plaintes à propos de pillages, d'incendies et de tirs d'armes à feu pendant plusieurs jours. Les forces de l'ordre et la population afro-américaine sont sous pression et chaque situation est susceptible de dégénérer dangereusement. C'est dans ce contexte que les forces de l’ordre encerclent l’Algiers Motel d’où semblent provenir des détonations, et où va se dérouler l'affaire du motel Algiers. Dans ce chaos, Melvin Dismukes, un agent de sécurité privé afro-américain, tente de survivre tout en protégeant — bien mal — ses semblables. Persuadés d'avoir été visés, mus par le racisme, le sadisme et un sentiment d'impunité les policiers vont terroriser, frapper violemment, injurier les clients de l'hôtel pendant une grande partie de la nuit et en tuer trois. Justice ne sera jamais rendue.
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par le site IMDb.
En janvier 2016, il est annoncé que Kathryn Bigelow et le scénariste Mark Boal collaborent une troisième fois ensemble, après Démineurs et Zero Dark Thirty, pour un film sur les émeutes de 1967 à Détroit[5]. Le tournage a lieu pendant l'été 2016 pour une sortie prévue à l'été 2017, pour les 50 ans du conflit.
En mai 2016, l'actrice Hannah Murray, connue pour le rôle de Vère dans la série Game of Thrones, est la première à rejoindre la distribution[6].
Le mois suivant, John Boyega la rejoint[7], suivi de Jack Reynor, Will Poulter et Ben O'Toole dans des rôles principaux[8].
En août 2016, Anthony Mackie, Jacob Latimore, Algee Smith, Joseph David-Jones et Kaitlyn Dever sont confirmés[9],[10],[11],[12].
En septembre et octobre 2016, Jason Mitchell, John Krasinski ainsi que Jeremy Strong, Chris Chalk, Austin Hebert, Ephraim Sykes, Laz Alonso, Nathan Davis Jr., Malcolm David Kelley, Peyton Alex Smith et Leon Thomas III sont aussi engagés[13],[14],[15].
Le tournage débute en juillet 2016, à Boston[16],[17]. Des scènes sont tournées à Dedham[18] et à Brockton[19]. Le tournage se poursuit à Détroit en octobre 2016[20],[21].
Avant même sa sortie, le film a suscité une controverse sur les origines anglo-norvégiennes de Kathryn Bigelow et donc sa légitimité à traiter de ce sujet de l'histoire afro-américaine, ce qui pourrait grandement affecter les recettes du film ; pour le scénariste Mark Boal, qui a fait relire ses brouillons par l'historien Jelani Cobb (en), ces critiques viendraient surtout de « journalistes blancs ». John Boyega a également défendu le traitement par Bigelow de l'histoire[22],[23].
Sortie | [24] |
---|---|
Durée | 49:55[25] |
Genre | musique de film, rhythm and blues, jazz, soul, rap |
Compositeur | James Newton Howard, Smokey Robinson, Holland-Dozier-Holland, ... |
Label | Motown / Universal Music Group |
La musique originale du film est composée par James Newton Howard. L'album, commercialisé en juillet 2017, renferme principalement des chansons de rhythm and blues/soul avec des artistes comme Martha and the Vandellas et The Dramatics, mais on y entend aussi de la musique enregistrée par le quartet du saxophoniste de jazz John Coltrane, etc. Le rappeur Tee Grizzley, originaire de Détroit, a enregistré spécialement pour le film le titre Teetroit, cependant absent de l'album[26]. The Roots et Bilal publient quant à eux It Ain't Fair, présent sur l'album[27].
Liste des titres | |||||||||
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No | Titre | Interprètes | Durée | ||||||
1. | If You Haven't Got Love | The Dramatics | 3:05 | ||||||
2. | Jimmy Mack (version 2017 remastérisée) | Martha and the Vandellas | 2:55 | ||||||
3. | Baby, Bunny (Sugar Honey) | Jerry Williams | 2:47 | ||||||
4. | Your Precious Love (version 2017 remastérisée) | Marvin Gaye & Tammi Terrell | 3:05 | ||||||
5. | Till Johnny Comes (version 2017 remastérisée) | Brenda Holloway | 2:37 | ||||||
6. | Rescue | James Newton Howard | 1:15 | ||||||
7. | It Ain't Fair | The Roots feat. Bilal | 6:45 | ||||||
8. | Devil's Gotten Into My Baby | The Devotions | 2:48 | ||||||
9. | You're the Cream of the Crop | Lee Rogers | 3:02 | ||||||
10. | All Because of You | The Dramatics | 2:43 | ||||||
11. | Alone | James Newton Howard | 1:36 | ||||||
12. | Grow | Algee Smith | 3:09 | ||||||
13. | Heaven Must Have Sent You (version 2017 remastérisée) | The Elgins | 3:10 | ||||||
14. | I Want To Talk About You | John Coltrane | 10:52 |
Après une avant-première à Détroit le et une sortie limitée le , le film sort le aux États-Unis, à l'occasion des 50 ans des émeutes[28].
Site | Note |
---|---|
Metacritic | 77/100 |
Rotten Tomatoes | 83% |
Allociné |
Périodique | Note |
---|---|
Télérama | |
Rolling Stone | |
Le Figaro | |
Le Monde | |
Le Journal du Dimanche | |
Les Inrockuptibles | |
Les Cahiers du Cinéma | |
Libération |
Le film reçoit des critiques plutôt positives aux États-Unis. Sur l'agrégateur Rotten Tomatoes, Detroit obtient 83 % d'opinions favorables pour 213 critiques et une note moyenne de 7,5⁄10[29]. Sur Metacritic, le film récolte une moyenne de 78⁄100, pour 48 critiques[30]. En France, l'accueil critique est très positif : le site Allociné recense une moyenne des critiques presse de 4,0/5, et des critiques spectateurs à 4,1/5[31].
Pour Jacques Morice de Télérama, « De manière juste et responsable, à travers une mise en scène aussi brillante que terriblement efficace, elle parvient à dissocier chaque individu, victime ou bourreau. Tout en englobant une histoire collective, plus large, remontant à des décennies d’humiliation et de ségrégation »[32].
Pour Thomas Sotinel du Monde, « Kathryn Bigelow et son scénariste Mark Boal redisent le martyre de Fred Temple, Aubrey Pollard et Carl Cooper, les trois morts de l'Algiers Motel, avec un souci d'exactitude qui les éloigne par la force des pièges et des conforts de la narration hollywoodienne. Sans se soucier du confort du spectateur, Detroit met en scène ce qui apparaît d'abord comme une bavure [...] pour être ensuite défini méthodiquement comme le produit inévitable d'un système. [...] Detroit embrasse à la fois un système, ses inévitables déviations et son incapacité à se réformer »[33].
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