Denis Tillinac
journaliste, écrivain et éditeur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Denis Tillinac, né le dans le 17e arrondissement de Paris et mort le à Vosne-Romanée[1], est un écrivain, éditeur et journaliste français.
Denis Tillinac
Directeur Éditions de la Table Ronde | |
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Alice Déon (d) |
Naissance | |
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Décès |
(à 73 ans) Vosne-Romanée |
Nom de naissance |
Denis Georges Henri Tillinac |
Nationalité | |
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Père |
Roger Tillinac (d) |
Membre de | |
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Mouvement | |
Genre artistique |
roman, essai |
Distinction |
Prix de la Table ronde française (1982) Prix Roger-Nimier (1983) Prix Kléber-Haedens (1987) Prix Jacques-Chardonne (1990) Prix du roman populiste (1993) Grand prix de littérature sportive (1993) Prix Paul-Léautaud (1999) Grand prix de littérature Henri-Gal (2005) Prix de l'Enracinement-Simone Weil (2020) |
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Biographie
Résumé
Contexte
Fils de Roger Tillinac, chirurgien-dentiste et maire d'Auriac[2] de 1978 à 1981, il grandit à Paris[3], puis autour de Vichy[4] (1961-1966). Cancre, mais bon en lettres, il est renvoyé de sept établissements, catholiques et publics, si bien qu'il décroche son baccalauréat en candidat libre[2].
Diplômé de l'Institut d'études politiques de Bordeaux (1971), il commence sa carrière comme journaliste correspondant de La Dépêche du Midi à Tulle, en Corrèze. Il a tiré de sa vie de « localier » un journal intime, Spleen en Corrèze, qu'il publie en 1979 ; on y voit notamment Jacques Chirac sillonner ses terres électorales[2]. Par la suite, il travaille régulièrement à Madame Figaro et de façon ponctuelle à La Montagne, à Marianne ou encore à Valeurs Actuelles.
En 1983, il reçoit pour son quatrième roman L'Été anglais le prix Roger-Nimier. Il confirme ainsi son entrée dans le monde littéraire, installé désormais de façon pérenne dans l'écurie des éditions Robert Laffont, dont Jacques Peuchmaurd est alors directeur littéraire. À sa demande, il rédige parallèlement à sa production personnelle plusieurs biographies et textes de commande de façon anonyme.
Il est le représentant personnel de Jacques Chirac au Conseil permanent de la francophonie de 1995 à 1998 et fait partie des chiraquiens historiques qui soutiennent Nicolas Sarkozy.
Il dirige les Éditions de la Table ronde de 1992 à 2007. Il est membre de l'Institut Thomas-More.
Il fait partie, aux côtés de Claude Michelet, Michel Peyramaure, de ce qu'il est convenu d'appeler l’École de Brive.
En 2005, il préside un « Comité de réflexion et de propositions sur la traite des Noirs à Bordeaux[5] ».
La même année, il reçoit le grand prix de littérature Henri-Gal pour l'ensemble de son œuvre.
Il signe un billet d'humeur chaque semaine dans l'hebdomadaire Valeurs actuelles et publie de temps à autre une tribune dans Marianne.
Il est membre de la Ligue nationale de rugby et de l'Académie catholique de France.
Après avoir voté Jacques Chirac à l'élection présidentielle de 1995[6], il soutient Nicolas Sarkozy pour l'élection présidentielle de 2007 (ce qui conduit à une fâcherie avec le premier)[7], Nathalie Kosciusko-Morizet aux élections municipales de 2014 à Paris[8] et François Fillon à l'élection présidentielle de 2017[9].
Opposé au mariage homosexuel, il participe en 2013 à une université d'été de La Manif pour tous[10].
En février 2020, le cercle de réflexion « Écologie responsable », proche de la droite, lui décerne au Sénat le prix annuel de l'Enracinement-Simone Weil, en l'honneur de son œuvre et de son parcours[11].
Il meurt dans la nuit du 25 au 26 septembre 2020[12] à Vosne-Romanée[13] des suites d'une crise cardiaque[14],[15]. Un peu plus tôt dans la soirée, il participait au salon littéraire Livres en Vignes qui se déroule au château du Clos de Vougeot (Côte-d'Or)[16]. Il meurt exactement un an après Jacques Chirac, auquel il était lié par une longue amitié.
Vie privée
Denis Tillinac était marié à une pharmacienne[3], nièce du prêtre Jean Espinasse, qui s'est illustré lors du massacre de Tulle en juin 1944. Il a avec elle quatre enfants[2].
Œuvres
Essais
- Le Mystère Simenon, Paris, Calmann-Lévy, 1980, 223 p.
- Le Tour des îles : Spleen à Daumesnil, Paris, Le Dilettante, 1985, 28 p.
- Vichy, Seyssel, éditions du Champ Vallon, 1986, 113 p.
- Le Dakar 88, Paris, Hachette , 1988, 179 p. Photographies de Yann Arthus-Bertrand.
- Le Bar des Palmistes, Paris, Arléa, 1989, 143 p. Impressions de voyage en Guyane.
- La Corrèze et le Zambèze : Les Masques de l'éphémère, Paris, Robert Laffont, 1990, 286 p.
- Les Corréziens, Paris, Robert Laffont, 1991, 210 p. Co-écrit avec Pierre Dauzier.
- Le Retour de d'Artagnan, Paris, La Table Ronde, 1992, 150 p.
- Elvis, Paris, Quai Voltaire, 1994, 121 p. Dernière réédition avec le titre Elvis : Balade sudiste chez La Table Ronde, 2007, 172 p.
- Lettre ouverte à Jacques Chirac pour le sauver de ses « amis » (suivie d'un court bréviaire du balladurisme), Paris, Albin Michel, 1995, 140 p.
- Spleen en Corrèze, Paris, La Table Ronde, 158 p.
- Je me souviens de Paris, Paris, Flammarion, 1998, 137 p. Illustrations de André Renoux.
- Dernier verre au Danton, Paris, Pocket, 1998, 331 p.
- Rugby Blues, Paris, La Table Ronde, 1999, 162 p.
- Boulevards des Maréchaux, Paris, Dilettante, 2000, 138 p.
- Les Masques de l'éphémère, Paris, Gallimard, 2001, 297 p.
- Le Dieu de nos pères : Défense du catholicisme, Paris, Bayard, 2004, 153 p.
- La Manche de Don Quichotte, Paris, La Table Ronde, 2005, 73 p. Avec des dessins de Yan Méot.
- Vienne fin de siècle, Paris, La Table Ronde, 2005, 79 p. Avec des dessins de Yan Méot.
- Le Venin de la mélancolie, Paris, Gallimard, 2007, 264 p.
- Rue Corneille, Paris, La Table Ronde, 2009, 205 p.
- Ce qui reste des jours : Chroniques, Toulon, Guéna, 2010, 385 p.
- Les Mots de De Gaulle, Paris, Dalloz, 2010, 128 p.
- Dictionnaire amoureux du catholicisme, Paris, Plon, 2011, 634 p. Dessins d'Alain Bouldouyre.
- Considérations inactuelles, Paris, Plon, 2012, 151 p.
- Petit dictionnaire amoureux de la France, Paris, Plon, 2014, 450 p.
- Du bonheur d'être réac : Apologie de la liberté, Sainte-Marguerite-sur-Mer, éditions des Équateurs, 2014, 107 p.
- L'Âme française, Paris, Albin Michel, 2016, 245 p.
- Mai 68 : L'Arnaque du siècle, Paris, Albin Michel, 2018, 162 p.
- Elle : Éloge de l'éternel féminin, Paris, Albin Michel, 2019, 240 p.
- Dictionnaire amoureux du Général, Paris, Plon, 2020, 480 p.
Romans
- Le Rêveur d'Amériques, Paris, Robert Laffont, 1980, 191 p.
- Le Bonheur à Souillac, Paris, Robert Laffont, 1982, 155 p.
- L'Été anglais, Paris, Robert Laffont, 1983, 155 p.
- À la santé des conquérants, Paris, Robert Laffont, 1984, 212 p.
- L'Irlandaise du Dakar, Paris, Robert Laffont, 1986, 223 p.
- Un léger malentendu, Paris, Presses pocket, 1991, 185 p.
- Maisons de famille, Paris, éditions de la Seine, 1991, 332 p.
- Les Châteaux de Bercilly, Paris, Robert Laffont, 1992.
- L'Hôtel de Kaolack, Paris, éditions de la Seine, 1993, 176 p.
- Le Jeu et la chandelle, Paris, Pocket, 1995, 225 p.
- Le Bonheur à Souillac, Paris, La Table Ronde, 2001, 152 p.
- En désespoir de causes, Paris, Gallimard, 2003, 307 p.
- Don Juan, Paris, Pocket, 2003, 138 p.
- L'Été anglais, Paris, La Table Ronde, 2005, 155 p.
- Incertains désirs, Paris, Folio, 2005, 224 p.
- Je nous revois…, Paris, Gallimard, 2008, 416 p.
- La Nuit étoilée, Paris, Plon, 2013, 272 p.
- Retiens ma nuit, Paris, Pocket, 2017, 183 p.
- Caractériel, Paris, Albin Michel, 2018, 173 p.
- Le Patio bleu, les Presses de la Cité, 2020, 310 p. (sortie posthume)
- Le Bonheur en Corrèze, éditions Omnibus, 2021, 1248 p. (sortie posthume). Recueil des huit romans provincialistes à propos de la Corrèze.
Biographies
- Chirac, le gaulois, Paris, La Table Ronde, 2002, 157 p.
- L'Ange du désordre : Marie de Rohan, duchesse de Chevreuse, Paris, Robert Laffont, 2003, 271 p. Réédité sous le titre La duchesse de Chevreuse en 2013 chez Perrin, 296 p.
- Sur les pas de Chateaubriand, Paris, Presses de la renaissance, 2009, 91 p. Illustrations de Philippe Lorin.
- Cholley, le grand guerrier, Toulouse, Privat, 2011, 133 p. Préface de Jean-Pierre Rives.
- Chirac-Hollande : Une histoire corrézienne, Paris, Plon, 2014, 249 p.
Poésies
- La Pluie sur les carreaux dessine des fantômes, Paris, Le Cherche midi, 2005, 72 p.
- Sur le pont des regrets, Paris, Le Dilettante, 2019, 90 p.
Nouvelle
- Juste un baiser, Paris, La Table ronde, 2014, 232 p.
Communications et conférences
- « Chronique des engagements buissonniers : les hommes, la France, la politique ». Rencontre du Comité France, Institut Thomas-More, 7 décembre 2004, Paris.
Dans la fiction
Dans le roman uchronique de Frédéric Deslauriers[17] (2011), Les Deux-Cents jours de Marine Le Pen, où est envisagé pour elle une victoire à l'élection présidentielle de 2012, l'auteur imagine également Denis Tillinac au poste de l'Éducation nationale, ce qui constituerait donc, dans la perspective voulue par l'auteur, un ministre d'ouverture[18].
Notes et références
Voir aussi
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