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homme politique gambien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Sir Dawda Kairaba Jawara, né le à Barajally (colonie et protectorat de Gambie) et mort le à Fajara, dans la commune de Bakau (Gambie), est un homme d'État gambien, membre du Parti populaire progressiste (en).
Dawda Jawara | |
Dawda Jawara en 1979. | |
Fonctions | |
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Président de la République de Gambie | |
– [N 1] (24 ans, 2 mois et 28 jours) |
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Élection | (par l'Assemblée nationale) |
Réélection | (au suffrage universel direct) |
Vice-président | Sheriff Mustapha Dibba Assan Musa Camara Alhajie Alieu Badara Njie Assan Musa Camara Bakary Bunja Darbo Saihou Sabally |
Prédécesseur | Élisabeth II (reine de Gambie) |
Successeur | Yahya Jammeh (président du Conseil des Forces armées) |
Président de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest | |
– (1 an) |
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Prédécesseur | Blaise Compaoré |
Successeur | Abdou Diouf |
– (1 an) |
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Prédécesseur | Ibrahim Babangida |
Successeur | Blaise Compaoré |
Premier ministre de Gambie | |
– (7 ans, 10 mois et 12 jours) |
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Monarque | Élisabeth II |
Gouverneur | John Paul Farimang Mamadi Singateh |
Prédécesseur | Pierre Sarr N'Jie (en) |
Successeur | Poste supprimé |
Biographie | |
Nom de naissance | Dawda Kairaba Jawara |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Barajally (colonie et protectorat de Gambie) |
Date de décès | (à 95 ans) |
Lieu de décès | Fajara, Bakau (Gambie) |
Nationalité | Gambienne |
Parti politique | Parti populaire progressiste (en) |
Conjoint | Augusta Jawara Chilel Jawara Aja Asombie Bojang |
Entourage | Yahya Jammeh (beau-fils) |
Diplômé de | Achimota School |
Profession | Vétérinaire |
Religion | Islam |
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Premiers ministres de Gambie Présidents de la République de Gambie |
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Il a été le premier Premier ministre de Gambie (1962-1970) puis le premier président de la République (1970-1994).
Dawda Jawara est né le 28 avril 1924 dans une famille mandingue musulmane à Barajally dans le centre du pays où son père tient un commerce. Il étudie au Ghana puis en Grande-Bretagne à Glasgow[1].
C'est en Écosse, pendant ses études, qu'il commence à s'intéresser à la politique, en côtoyant le mouvement des jeunes du parti travailliste britannique, ainsi que de futurs responsables politiques d'État du Commonwealth, comme Cheddi Jagan. Il termine ses études en 1953. Revenu en Gambie, il y est vétérinaire. Il se convertit au christianisme pour épouser en février 1955 Augusta Mahoney, dont le père est un homme politique important, d'origine aku et de religion chrétienne[2],[3].
Il entre en politique en 1960, en devenant le dirigeant du membre du Parti populaire progressiste (en) (PPP), et ministre de l'Éducation au sein du gouvernement autonome gambien, sous la tutelle de la Couronne britannique.
En 1962, il devient chef de ce gouvernement autonome gambien. En février 1965, la Gambie devient indépendante, dernière colonie britannique à acquérir cette indépendance[1]. En 1965, il divorce également de sa première épouse, se reconvertit à l'Islam et se remarie, en 1967, avec la fille de Momodu Musa N'Jie, d'origine peul, un des principaux bailleurs de fonds d'un autre parti gambien, l'United Party (en)[2].
En , le Parlement adopte une motion visant à transformer le pays en république un an après l'indépendance (comme l'ont fait d'autres pays africains membres du Commonwealth des Nations, tels que le Kenya et l'Ouganda). Cette décision de Jawara entraîne la rupture de la coalition entre le PPP et le Parti unifié, qui dirigeait le pays depuis l'indépendance. Le sujet est soumis à un référendum entre le et le , avec un résultat de 61 568 voix contre et 31 921 voix pour, et la Gambie reste une monarchie dans les premières années de son indépendance[4].
En 1969, le comité exécutif du PPP présente de nouveau au Parlement un projet de Constitution républicaine. Le projet est approuvé par le Parlement (88 voix pour et 8 contre) et soumis à un référendum en . Le résultat est de 84 068 voix pour et 35 683 contre[5]. La république est officiellement proclamée quelques jours plus tard, le [6]. Dawda Jawara, devenu président de la République de Gambie, remplace Élisabeth II comme chef d'État tandis que le poste de Premier ministre est supprimé, faisant passer le pays d'un régime parlementaire à un régime présidentiel. La Gambie reste membre du Commonwealth des Nations en tant que république du Commonwealth.
Le manque de ressources économiques et la taille réduite du pays rendent l'avenir de cette nouvelle nation incertain, d'autant que le voisin sénégalais pousse à la fusion, non souhaitée par la population. Dawda Jawara trouve un accord avec Léopold Sédar Senghor, pour une coexistence des deux pays, et, en 1970, proclame la République dont il devient le premier président[1]. Il est ensuite réélu tous les cinq ans, de façon démocratique et avec une majorité nette, par l'Assemblée nationale jusqu'en 1982[7], puis au suffrage universel après la réforme constitutionnelle de 1982[1],[8]. En 1981, une tentative de coup d’État tente de renverser ce régime démocratique, mais échoue : la démocratie est sauvée grâce à l'intervention de troupes sénégalaises. À la suite de cet épisode, les présidents sénégalais et gambien, Abdou Diouf et Dawda Jawara, mettent en place une confédération sénégambienne, qui est dissoute en 1989 à la suite de divergences[9]. Le 22 juillet 1994, un nouveau coup d'État militaire, mené par Yahya Jammeh, réussit et renverse le régime démocratique présidé par Dawda Jawara[1]. Celui-ci embarque avec sa famille et ses proches sur un navire de guerre américain, en escale technique à Banjul, pour ensuite s'installer à Dakar[9].
Dawda Jawara sera amnistié par son successeur en 2010, et ce dernier n'épargnera rien pour fêter le retour du père de la nation le . Et pour l'assurer qu'il est et sera toujours chez lui, Yahya Jammeh lui donnera la main de sa mère Aja Asombie Bojang[10], que certains qualifient de « mariage forcé », attribuant à Jammeh le désir de tuer la démocratie. Jammeh quitte le pouvoir en 2017 et celle-ci meurt le 28 juillet 2018 en Guinée équatoriale[11].
Il meurt le à l’âge de 95 ans[12].
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