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politologue belge De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Dave Sinardet, né à Anvers le , est un politologue belge. Les domaines de son expertise sont le fédéralisme, le nationalisme et la politique en Belgique. Il enseigne à l'université Saint-Louis - Bruxelles et, depuis 2009, à la Vrije Universiteit Brussel. En dehors de ses publications scientifiques, il écrit également en tant que chroniqueur et commentateur pour divers médias.
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Sinardet, qui habite Anvers, obtient une licence en sciences politiques et sociales à l'université d'Anvers, avant d'y mener une activité de chercheur. Il y prépare sa thèse de doctorat, qu'il défend en . Celle-ci est consacrée au rôle des médias en matière de problèmes communautaires belges. Il devient ensuite chercheur au Fonds national de recherche scientifique, tout en restant lié à l'université d'Anvers.
Depuis 2007, il est professeur de « médias et politique » à l'université Saint-Louis - Bruxelles au sein du programme trilingue en sciences politiques.
Depuis 2009, il professe également à la VUB.
Sinardet a publié dans différentes revues scientifiques internationales et ouvrages, entre autres au sujet du fédéralisme, du nationalisme, de l'évolution politique belge, de la démocratie plurilingue, de la politique des langues, de la démocratie consensuelle, de l'opinion publique ou de la communication politique.
Ses travaux sont notamment publiés dans le West-European Politics, Acta Politica. International Journal of Political Science, Regional and Federal Studies, Governance. An International Journal of Policy, Administrations and Institutions out Pouvoirs, revue française d’études constitutionnelles et politiques.
Il a également, sur les thèmes précités, participé à des congrès internationaux. En 2011, il fut invité en tant qu'orateur lors de la discussion consacrée exclusivement à la Belgique lors du congrès annuel consacré au nationalisme à l'université Columbia.
De concert avec les constitutionnalistes Patricia Popelier et Jan Velaers et la sociologue Bea Cantillon, il publie en 2012 : België Quo Vadis. Waarheen na de zesde staatshervorming? (« Où va la Belgique après la sixième réforme de l'État ? »), la première publication scientifique consacrée à la sixième réforme de l'État belge.
En , Dave Sinardet fut promu docteur en sciences politiques et sociales. Sa thèse a étudié le rôle des médias en matière de problèmes communautaires en Belgique. Parmi d'autres thèmes, Dave Sinardet étudie la façon dont les médias francophones informent leurs lecteurs au sujet des Flamands et comment les médias flamands informent leurs lecteurs au sujet de la Belgique francophone. Il a comparé la manière dont ces médias présentent chacun à leur façon le fédéralisme belge.
Il constate que l'information en ce qui concerne l'actualité de l'autre côté de la frontière linguistique est minime (en moyenne 3 % des journaux télévisés), et qu'en outre l'information consacrée à la politique fédérale était respectivement ou très flamande ou très francophone. C'est ainsi que 80 % des ministres fédéraux apparaissant dans les journaux télévisés flamands, sont flamands et de même 80 % de ces ministres dans les journaux télévisés francophones sont eux-mêmes francophones. Il en a conclu que la valeur d'actualité d'un ministre fédéral, qui pourtant mène une politique qui vaut pour l'ensemble du pays, est tributaire du rôle linguistique auquel il appartient.
Il a également analysé l'information concernant les dossiers communautaires fédéraux et constaté qu'ils s'inscrivaient généralement, de manière explicite ou implicite, en accord avec le consensus politique de chacune des communautés. C'est ainsi qu'en matière d'information concernant le dossier communautaire explosif de Bruxelles-Halle-Vilvorde, tant les médias flamands que francophones s'en tenaient aux éléments qui épousaient les idées généralement acceptées dans leur communauté, tout en négligeant d'autres éléments.
Il a ensuite étudié l'idée créée au sujet de l'autre communauté et a constaté une symétrie frappante. Des deux côtés de la frontière linguistique, une homogénéisation se développe, permettant à un ou à certains éléments de forger l'idée générale qui prend corps. Ce qui apparaît dans l'habitude de parler « des Flamands » ou « des francophones », alors qu'en fait il s'agit d'idées ou sentiments exprimés par une seule personne ou par un seul groupe ou parti. Surtout du côté flamand, l'accent mis sur les différences entre la Flandre et la Wallonie servent souvent en tant que cadres d'interprétation.
Il constate que dans les médias des deux communautés l'information présente souvent l'autre communauté, de façon implicite ou explicite, comme dominatrice et comme celle qui obtient toujours gain de cause, tandis que sa propre communauté toujours mord la poussière. Il retraça l'origine de cette manière de voir les choses dans les discours concernant « l'autre », tant du Mouvement flamand que du Mouvement wallon.
Il a estimé comme étant « problématique » la manière souvent caricaturale dont est rédigée l'information sur l'autre et en conclut un déficit démocratique. Il n'en rend pas les médias comme seuls responsables : il s'agit plutôt de la façon globale dont la politique fédérale est organisée en Belgique.
Sinardet participe activement au débat public en Belgique et appartient à ceux qui sont en mesure de le faire au-delà des frontières linguistiques, par des conférences, des débats et des apparitions dans les médias. Il est un hôte régulier tant dans les médias francophones que flamands, qui l'invitent à s'exprimer en matière de questions politiques en Belgique. Les médias étrangers le consultent souvent concernant la situation politique en Belgique.
Étant professeur à Bruxelles, tant à la VUB qu'à l'université Saint-Louis - Bruxelles, il s'intéresse inévitablement au débat institutionnel concernant Bruxelles. Il plaide pour la diminution des pouvoirs accordés aux dix-neuf communes au profit de la région et pour la création d'une véritable région urbaine.
En tant qu'Anversois, il s'intéresse aux évolutions politiques et sociales dans cette ville. Il est souvent invité par les médias locaux, tant la télé régionale ATV que les journaux Gazet van Antwerpen, Het Laatste Nieuws et Het Nieuwsblad, afin de s'exprimer concernant des problèmes particuliers à cette région.
Il est partisan d'une démocratie participative et délibérative. En 2011 il a participé à la création du mouvement G1000, qui rassembla 704 citoyens (le chiffre de 1 000 ne fut pas atteint) qui étudièrent la question d'une meilleure démocratie en Belgique.
Sinardet est également partisan d'une circonscription électorale fédérale, qui permettrait aux Belges de voter sur des listes tant francophones que néerlandophones. Il est membre, à cet effet, du groupe de réflexion Pavia, qui préconise une telle circonscription. Au mois de il fut un des experts invités par le parlement fédéral afin d'exposer leurs idées à ce sujet. Il est en outre partisan d'une circonscription européenne pour les élections européennes.
Depuis 2007 Sinardet est un chroniqueur et commentateur particulièrement actif. De 2007 à 2011 ses articles ont paru dans De Standaard, de 2008 à 2010 dans Le Soir et ensuite dans De Morgen. Pour De Tijd il fut un des cinquante leaders d'opinion invités à écrire régulièrement pour ce journal. On le retrouve en ligne sur deredactie.be de la VRT. Depuis 2014 il écrit pour De Tijd et pour La Libre Belgique. Il écrit également pour Le Vif/L'Express dans la rubrique Vu de Flandre. Il collabore en tant que senior fellow à l'institut de réflexion Itinera Institute.
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