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technique d'échecs : 1. e4 c5 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La défense sicilienne est une des ouvertures les plus jouées du jeu d'échecs. Populaire auprès des joueurs de tous niveaux, elle s'obtient après les coups 1. e4 c5.
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Elle remonte à l'ouvrage de Giulio Cesare Polerio vers 1590 et reçut apparemment son nom du joueur italien Gioachino Greco, qui l'étudiait déjà au XVIIe siècle. Elle ne figurait pas, à la différence de la partie espagnole et de la partie italienne, dans le Manuscrit de Göttingen, ni — à la différence notamment de la défense française ou de la défense scandinave — dans le Traité de Lucena, deux ouvrages qui rassemblaient l'essentiel du savoir échiquéen à la fin du XVe siècle[1]. De ce point de vue, la défense sicilienne peut être considérée comme un raffinement de la théorie échiquéenne naissante à cette période.
Aux origines de la défense sicilienne, le coup 2... Cc6[2] (code ECO B30-B39), qui mène à la variante classique après 5...d6 (codes ECO B56 à B69) était jugé le plus naturel. Les Noirs développaient rapidement leur aile Dame, en prélude à une action éventuelle sur la colonne c par la Tour a8. L'aile Roi était développée plus tardivement.
L'autre coup naturel 2...e6[3] (code ECO B40-B49) pouvait transposer avec 2...Cc6 après la continuation populaire 3. d4 cxd4 4. Cxd4 Cf6 5. Cc3 Cc6 (Sicilienne des quatre cavaliers), mais pouvait aussi mener à des variantes indépendantes telles que la sicilienne Kan (codes ECO B40-B43).
Le coup, apparu tardivement, 2...d6 (codes ECO B50 à B99) a supplanté en popularité le coup de Cavalier des origines ; la variante du dragon date des années 1900 et la variante Najdorf des années 1940. Avant les années 1970, il était rare qu'un joueur de 1. e4 évite 2. Cf3 et 3. d4, ce qui fait qu'il était possible de bâtir un répertoire entier autour de la variante Najdorf, à l'instar de Bobby Fischer[4].
Elle appartient aux débuts semi-ouverts et est très utilisée face au coup blanc 1. e4[5].
L'idée principale de la défense sicilienne est d'opposer à l'avantage d'espace[Quoi ?] des blancs au centre et à l'aile roi un contre-jeu actif à l'aile dame[5], retardant souvent le petit roque[6]. Depuis plusieurs décennies, elle est très populaire, car elle offre aux noirs de réelles chances de gain sans devoir se contenter de l'égalisation[6], tandis que d'autres ouvertures, comme la défense russe, limitent certes les chances des blancs mais offrent moins de perspectives de victoire aux noirs. La sicilienne conduit à un jeu très dynamique et offre des possibilités de victoire aux deux camps, ce qui plaît généralement aux joueurs de club[5].
Cette ouverture, l'une des plus étudiées sur le plan théorique, contient de très nombreuses variantes.
Elle s'impose dans tout répertoire d'ouvertures d'un joueur avancé. Selon le GMI Svechnikov, « aucun joueur ne peut devenir champion du monde s'il n'inscrit pas dans son répertoire la défense sicilienne[7]. » Dans son livre Maîtriser les ouvertures volume 4[8], John Watson avance que cette ouverture n'est pas adaptée pour les joueurs de moins de 1700 Elo car cela impliquerait presque toujours de jouer avec moins d'espace et de développement, et dans certains cas avec des structures de pions bizarres et relativement peu instructives.
Cette ouverture menant à un très vaste ensemble de positions aux possibilités différentes, elle occupe beaucoup de place dans le code ECO. En effet, elle regroupe tous les codes de [B20] à [B99].
On classe les nombreuses variantes en deux groupes principaux : les « siciliennes ouvertes », où les blancs ouvrent rapidement le centre par Cf3 et d4, et les « anti-siciliennes ».
a) Avec les cavaliers noirs en c6 et f6 (Cc6 et Cf6), sans ...g6 et sans ...e5 :
b) Avec ...g6, le pion e reste en e7[10] :
c) 2...Cc6 et le coup ...e7-e5 :
d) 2...Cc6 et la Dame noire excentrée :
e) le complexe ...d6 et ...a6 sans ...Cc6 :
f) le complexe ...e6 et ...d6 sans ...a6 :
g) le complexe ...e6 et ...a6 sans ...d6 :
h) les variantes anti-Najdorf (et anti-Dragon) :
i) la variante Kupreïchik avec 5...Fd7 : 1. e4 c5 2. Cf3 d6 3. d4 cxd4 4. Cxd4 Cf6 5. Cc3 Fd7. Un coup assez rare et neutre, presque un coup d'attente, avec ensuite possibilité de fianchetto par g6, e.g. 6. Fe2 g6, même si l'immédiate attaque par 7. h4 est envisageable.
Après ces variantes, la suite 3. d4 n'est pas forcément le meilleur coup :
Au choix des Blancs, on peut trouver :
Dans son livre World Champion Openings[35], Eric Schiller compare la variante Najdorf à Piotr Ilitch Tchaïkovski, la variante du dragon à Richard Wagner, la sicilienne classique à Franz Schubert, la variante de Scheveningue à Ludwig van Beethoven et la sicilienne Kan à Hector Berlioz. C'est d'autant plus notable que Schiller a étudié la direction musicale à Vienne, Salzbourg et Hancock (Maine). Il était un habitué des répétitions du New York Philharmonic Orchestra[36].
Quelques anti-siciliennes :
2...Cc6 : B30-B39
2...e6 : B40-B49
2...d6 : B50-B99
Alexandre Alekhine et Mikhaïl Botvinnik ont joué une partie sicilienne considérée comme l'une des plus belles parties nulles[réf. nécessaire].
Alexandre Alekhine – Mikhaïl Botvinnik, Tournoi de Nottingham, 1936, Défense sicilienne
1. e4 c5 2. Cf3 Cc6 3. d4 cxd4 4. Cxd4 Cf6 5. Cc3 d6 6. Fe2 g6 7. Fe3 Fg7 8. Cb3 Fe6 9. f4 O-O
La partie se déroule selon les recommandations théoriques de la variante du dragon classique, caractérisée par les coups noirs ...Cc6, ...d6 et ...g6. Cependant, Alekhine recherche le gain, c'est pourquoi il joue le coup tranchant :
10. g4
10. ... d5 !
Botvinnik, dans une partie contre Levenfish en 1933 à Leningrad, avait déjà répondu 10. ... d5 !
Levenfish joua 11. e5, ce qui entraîna : 11... d4! 12. Cxd4 Cxd4 13. Fxd4 Cxg4. Les complications qui s'ensuivirent menèrent à la nullité.
11. f5 (voir diagramme)
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11. ... Fc8 12. exd5 Cb4 13. d6! Dxd6! 14. Fc5! Df4! 15. Tf1 Dxh2 16. Fxb4 Cxg4!! 17. Fxg4 Dg3+ 18. Tf2 Dg1+ 19. Tf1 Dg3+
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Sachant qu'il y aurait répétition de la même position à trois reprises, les adversaires s'entendirent pour une partie nulle.
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