La déclaration d'indépendance de l'État d'Israël, officiellement la Déclaration d'établissement de l'État d'Israël (en hébreu : הכרזה על הקמת מדינת ישראל), a eu lieu le , dernier jour du mandat britannique sur la Palestine dans le hall du Musée d'art de Tel Aviv. C'est l'annonce officielle de la naissance d'un État juif en Terre d'Israël.

Faits en bref Présenté le, Lieu ...
Déclaration d'indépendance de l'État d'Israël
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La déclaration d'indépendance de l'État d'Israël.

Présenté le
Lieu Musée d'art de Tel Aviv
But Établir un État juif
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Lecture de la déclaration d'indépendance par David Ben Gourion, sous le portrait de Theodor Herzl.

Elle fut prononcée par David Ben Gourion, président de l'Agence juive qui devint le premier Premier ministre du pays.

La déclaration fait suite au plan de partage de la Palestine voté à l'ONU le . La déclaration d'indépendance de l'État d'Israël est l'aboutissement du projet sioniste 50 ans après sa lancée.

Importance juridique, nationale et religieuse

En l'absence de constitution ou de traité intégrant Israël à une union d'États, cette déclaration est actuellement au sommet de la hiérarchie des normes israéliennes.

L'événement est célébré chaque année par la fête nationale israélienne Yom Ha'atzmaout (hébreu : יום העצמאות, c'est-à-dire journée de l'Indépendance) le 5 Iyar selon le calendrier hébraïque. Il est aussi célébré dans de nombreuses communautés juives, en France au moins depuis 1963[1].

Déroulement

À l'approche de la fin du mandat britannique, le Conseil général sioniste établit un Conseil national de 37 membres représentant tous les partis et factions de la carte politique qui, sous la houlette de Ben Gourion, se mit à agir en tant que parlement provisoire. Le 12 mai, au terme d'une séance-marathon de 11 heures, le Conseil national décide que l'indépendance serait proclamée deux jours plus tard. La décision de proclamer l'indépendance le vendredi 14 mai à 16 heures, huit heures avant le terme officiel du mandat britannique et pour ne pas profaner le chabbat est prise à l'unanimité[2].

Le texte subit de nombreuses refontes :

Le texte final est ensuite revu largement par Ben Gourion puis est discuté lors de la dernière réunion du Conseil national, le vendredi 14 mai en début d'après-midi. Ben Gourion décide que le nom du futur état sera Israël (et non Sion ou Judée ou Terre des Hébreux (Ever)). Il est aussi décidé que la cérémonie de proclamation de l'État se déroulerait dans la galerie principale du musée de Tel-Aviv[2], devenu à présent un mémorial de cet évènement.

Signataires

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La foule devant le musée de Tel-Aviv lors de la déclaration d'indépendance.

La cérémonie de signature, qui se réduit principalement à la lecture du texte par David Ben Gourion et sa signature, ne dure que 32 minutes et suscite des manifestations de joie dans les rues de Tel-Aviv[2].

Chaim Weizmann, malgré son rôle majeur dans la déclaration Balfour de 1917 et la fondation d'Israël, ne figure pas parmi les signataires de la déclaration d'indépendance. Bloqué à New York le 14 mai, il ne pouvait être présent pour la signature. Sa demande de la signer a posteriori lui sera refusée par David Ben Gourion, ce qui blessa Weizmann[3],[2].

Analyse

Pour Alain Dieckhoff, si le régime politique d'Israël n'est pas défini dans cette déclaration, son caractère juif y est affirmé et « les grands principes constitutifs d'un état de droit y figurent bien explicitement : « justice et paix », liberté de conscience, de culte, d'éducation et de culture, une citoyenneté égale et complète et surtout « une complète égalité de droits sociaux et politiques à tous les citoyens sans distinction de croyance, de race et de sexe » »[4].

Le même Alain Dieckhoff explique aussi que cette déclaration est l'aboutissement d'un compromis entre les différentes composantes du mouvement sioniste[5]. Ainsi, l'appellation « État d'Israël » évite de parler de « République d'Israël » que refusaient les sionistes religieux. La création de cet État est justifiée par le lien insécable entre le peuple juif et sa terre, par le volontarisme des pionniers qui ont ressuscité la langue hébraïque, construit des villes et des villages, par la Shoah, par les principes du droit international (déclaration Balfour et plan de partage de la Palestine voté par l'ONU) et par le principe de l'autodétermination. Enfin toujours selon Alain Dieckhoff, le rocher d'Israël évoqué en conclusion est compris comme le peuple juif par les agnostiques et comme Dieu par les religieux[5].

Notes et références

Voir aussi

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