Le parcours est annoncé le 25 mars 2019 à Lyon. La course débute à Aurillac le 9 juin dans le Cantal pour la première fois de son histoire et suit un parcours tracé sur 1 200 kilomètres jusqu'à la dernière étape du 16 juin dans la station de ski suisse Champéry.
La première étape entre Aurillac et Jussac présente une première ascension significative, avec le Puy Mary. La deuxième étape est tracée sur une route de 180 kilomètres allant de Mauriac à Craponne-sur-Arzon et compte des ascensions difficiles en Auvergne.
Les sprinteurs sont attendus sur deux jours, d'abord lors de la troisième étape reliant le Puy-en-Velay à Riom, puis lors de la cinquième étape longue de 200 kilomètres entre Boën-sur-Lignon et Voiron. Entre les deux, un contre-la-montre individuel se déroule à Roanne sur un parcours vallonné de 26,1 kilomètres qui est une réplique presque identique en termes de distance et de profil du contre-la-montre de Pau, prévu le 19 juillet sur le Tour de France.
Les trois dernières étapes sont favorables aux grimpeurs. Les organisateurs ont souligné leur décision de rompre avec les ascensions souvent utilisées lors des éditions précédentes du Critérium du Dauphiné. La sixième étape est la plus longue avec 228 kilomètres à parcourir de Saint-Vulbas-Plaine de l'Ain à Saint-Michel-de-Maurienne. Elle comprend la montée du col de Beaune (8 kilomètres à 6% de moyenne) et sa descente difficile jusqu'à l'arrivée. Le lendemain, l'étape reine avec un fort dénivelé positif (4 150 mètres) pour une étape courte (133 kilomètres , dont 40 en montée) se terminant au sommet de la côte de Pipay (19 kilomètres à 7%). La dernière étape est tracée sur 113,5 kilomètres et visite quelques montées traditionnelles, mais dans un ordre différent. Elle débute à Cluses et emmène les coureurs sur la montée des Gets, le col du Corbier, la station de ski de Châtel, jusqu'à la station suisse de Champéry[1],[2].
Chris Froome chute lors de la reconnaissance du parcours de la 4e étape et doit déclarer forfait pour la suite de la course et pour le Tour de France. Ce contre-la-montre est long de 26,1 kilomètres avec une ascension qui débute après 9 kilomètres de course. Elle atteint 11% et une moyenne de 9,4%, juste avant un pointage intermédiaire au bout de 11 kilomètres d'efforts. En début de journée, Tom Dumoulin, qui veut se rassurer après son abandon sur chute au Tour d'Italie, signe le meilleur temps devant les Français Julian Alaphilippe et Rémi Cavagna à 12 et 23 secondes. Plus tard, le top 20 s'élance. Dan Martin perd environ 1 minute sur les principaux favoris. Ensuite, Richie Porte signe un temps moyen, 20 secondes devant Dan Martin. Wout van Aert, le troisième de la première étape et second de la troisième étape, également maillot vert et maillot blanc, passe avec 18 secondes d'avance sur Dumoulin au pointage intermédiaire. Son leader Steven Kruijswijk, à ce même pointage, prend le deuxième temps à 8 secondes de son coéquipier. Parmi les favoris, Romain Bardet perd environ 1 minute sur les favoris et perd également tout espoir de remporter ce Critérium du Dauphiné. Tejay van Garderen, passant à l'intermédiaire à 11 secondes, reprend du temps dans la descente et finit deuxième à 31 secondes de Wout van Aert. Juste après, Emanuel Buchmann, leader de l'équipe Bora-Hansgroe, finit ce chrono en cinquième position à 51 secondes et reprend du temps sur les autres favoris. Le top 10 s'élance avec Adam Yates, qui fait une bonne première partie (au pointage à 13 secondes de van Aert), et finit sixième à 5 secondes de Buchmann. Thibaut Pinot, très en action lors de la seconde étape, limite la casse et finit douzième à une trentaine de secondes des favoris: Yates, Buchmann, Kruijswijk et 14 secondes de Jakob Fuglsang. Nairo Quintana perd beaucoup de temps: 15 secondes sur Pinot et est désormais relégué à 40 secondes au général. Le podium s'élance: Alexey Lutsenko, troisième à 20 secondes grâce à sa bonification de la veille, perd du temps. Il finit à 1 seconde de Pinot et est à 30 secondes au classement général. Le deuxième du général, Guillaume Martin, grâce à son échappée de la deuxième étape s'élance, il n'est pas à l'aise dans cet exercice chronométré. Il perd donc plus de 3 minutes. Le maillot jaune Dylan Teuns s'élance le dernier et doit lutter pour conserver son maillot jaune. Il perd beaucoup de temps dans la première partie à son désavantage car il n'est pas un très bon grimpeur. Ceux qui le menacent sont Adam Yates, Jakob Fuglsang et Tejay van Garderen, tous dans une poignée de 7 secondes, avantage à Yates, qui au classement provisoire, a 6 secondes d'avance sur van Garderen et 7 sur Fuglsang. Dylan Teuns perd finalement son maillot pour 4 secondes, il est deuxième au général.
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La cinquième étape est une étape de sprinteurs: 201 kilomètres sans beaucoup d'ascension. C'est également la dernière étape pour les sprinteurs comme Sam Bennett, vainqueur de la troisième étape, Wout van Aert, troisième de la première étape, second de la troisième étape et vainqueur du contre-la-montre, également maillot vert du classement par points et maillot blanc du meilleur jeune, Alvaro Hodeg, qui doit se racheter de sa décevante septième place lors de la troisième étape, et Edvald Boasson Hagen, sixième de cette même étape mais maillot jaune après sa victoire lors de l'étape d'ouverture. En début d'étape, une échappée se crée, elle se compose de trois courreurs: Stéphane Rossetto, Alessandro De Marchi et Yoann Bagot. Dans le final d'étape, à 30 kilomètres de l'arrivée, ils n'ont plus que 50 secondes d'avance sur un peloton emmené par l'équipe Ineos qui veut protéger son nouveau leader Wout Poels. Plus tard, ils temporisent. L'écart repasse à 1 minute 20 secondes quand les Deceunick-Quick-Steps arrivent pour leurs sprinteurs: Alvaro Hodeg, Philippe Gilbert et Julian Alaphilippe. L'écart revient à 40 secondes à 15 kilomètres de l'arrivée. Alessandro De Marchi passe les relais les plus longs. À 10 kilomètres de l'arrivée, l'équipe Ineos revient en compagnie de l'équipe Bora-Hansgroe pour Sam Bennett. Ils font passer l'écart à moins de 20 secondes lorsque De Marchi attaque. Yoann Bagot ne peut plus suivre, mais Rossetto tient la roue. À 2 kilomètres de l'arrivée, nouvelle attaque de De Marchi. Cette fois, Rossetto ne peut plus suivre. À la flamme rouge, Philippe Gilbert attaque dans le peloton. Il recolle à De Marchi, en compagnie de Boasson Hagen, qui l'a suivi. Le peloton, emmené par la Bora-Hansgroe et la Bahrain-Merida pour Sonny Colbrelli, revient sur Gilbert, Boasson Hagen et De Marchi. Sam Bennett est en quatrième position à 300 mètres, dans la roue d'Alaphilippe. Wout van Aert, mieux placé en deuxième position, lance le sprint à 250 mètres. Bennett est surpris, il n'a pas le temps de réagir. van Aert s'impose devant Sam Bennett et Julian Alaphilippe. Au classement général, Wout van Aert se replace en cinquième position à 20 secondes du leader Adam Yates et conforte ses maillots vert et blanc.
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Ce jour, 229 kilomètres! La plus longue étape de ce Critérium du Dauphiné. Au programme, 8 ascensions notamment deux dans les 25 derniers kilomètres. Une échappée de trois courreurs: le Français Julian Alaphilippe pour Deceunick-Quick-Steps, Alessandro De Marchi pour CCC Team, déjà échappés la veille et Gregor Muhlberger pour la Bora-Hansgrohe. Ils semblent très bien partis avec 12 minutes d'avance à 40 kilomètres de l'arrivée, ils comptent même, pendant quelques minutes plus de 14 minutes sur un peloton emmené par l'équipe du leader Adam Yates: la Michelton-Scott, mais très vite, cette équipe réagit car le mieux placé de l'échappée: Alaphilippe, compte 16 minutes de retard au classement général. Dans le final de cette 6e étape, à 25 kilomètres de l'arrivée, une ascension très courte: 1,7 kilomètres mais à 7,6% de moyenne, dès les premiers kilomètres, des pentes jusqu'à 12% mais ça se radoucit dans les derniers mètres à 2%. Dans cette ascension, aucune attaque, juste De Marchi qui montre sa difficulté à suivre ses deux compagnons d'échappé. Le peloton est revenu à 8 minutes avec l'équipe Ineos qui roule pour Wout Poels. Dans la dernière ascension, deux attaques dès les premiers hectomètres de Julian Alaphilippe, Muhlberger attaque, Alaphilippe montre des difficultés à suivre, dans la descente, Alaphilippe reste toujours derrière Muhlberger, De Marchi n'arrive plus à suivre. Dans le dernier kilomètre, les deux courreurs auront le vent de face, il ne faudra pas lancer le sprint trop tôt, le peloton revient à 7 minutes sous l'impulsion de la Michelton-Scott, il n'y aura pas eu d'attaque dans le peloton à part Guillaume Martin, 19e au général à 2 minutes de Yates. Finalement, les deux échappés se joueront la victoire. Alaphilippe est derrière Muhlberger pendant tout le dernier kilomètres. Gregor Muhlberger lance le sprint à 150 mètres de l'arrivée, Julian Alaphilippe pense revenir, il déboite un peu dans les 25 derniers mètres, ça se joue à rien du tout, personne ne sait qui a gagné. Finalement, à la photo finish, Julian Alaphilippe remporte cette étape pour quelques centimètres et son 10e succès cette saison. Il devance donc Gregor Muhlberger et Alessandro De Marchi qui passe la ligne avec un retard de 22 secondes. Guillaume Martin, le Français qui avait tenté une offensive, est finalement repris et distancé par le peloton emmené par Michal Kwiatkowski, le champion de Pologne. Dans les derniers mètres, il laisse passer son nouveau leader depuis l'abandon de Christopher Froome: Wout Poels qui finit 4e de l'étape et entre dans le top 10 du classement général car Wout van Aert, ancien 5e du général, se met au service de son leader Steven Kruijswijk pour la Jumbo-Visma. Sinon, aucun changement au général. Wout van Aert conserve son maillot vert mais perd son maillot blanc au profit de Bjorg Lambrecht. Julian Alaphilippe, qui est passé en tête des 7 premières ascensions mais pas la dernière, prend le maillot à pois qui est son objectif.
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