Loading AI tools
classe préparatoire à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr De Wikipédia, l'encyclopédie libre
En argot scolaire français, le terme corniche est utilisé pour désigner les classes préparatoires à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr.
Trois hypothèses existent pour expliquer l'origine de l'appellation « Corniche » :
La première situe l'origine du terme dans les classes préparatoires à l'École spéciale militaire (ESM) de Saint-Cyr de l'École Sainte-Geneviève. Le capitaine Jean de Niort explique ainsi qu’« il y avait, sous les fenêtres des chambres, tout au long de l'étage, une étroite corniche de pierre — et le grand sport consistait à l'emprunter pour se rendre, entre futurs cyrards, des visites discrètes aux heures interdites »[1].
La deuxième la fait remonter au collège Stanislas de Paris, où fut ouverte la première classe préparatoire civile à Saint-Cyr, quelques années après la défaite de 1870. Les élèves préparant Saint-Cyr avaient en effet l'habitude de se réunir sous une corniche de la cour d'honneur, lieu qu'ils durent défendre face aux assauts d'autres élèves souhaitant se l'approprier. N'y parvenant pas, ceux-ci les auraient alors par dépit surnommés les « cornichons »[2].
La troisième montre que l'utilisation du terme « cornichon » pour désigner les candidats à Saint-Cyr est en réalité antérieure à la création de la classe préparatoire de Stanislas[3] et viendrait du mode de conservation de ce fruit : entassés dans un bocal, surnom de l'époque de l'ESM[4]. L'appellation « corniche » dériverait donc simplement de ce surnom.
La création des corniches est liée à celle de l'ESM de Saint-Cyr au XIXe siècle[5]. Au fil des années, celles présentes dans les lycées civils acquièrent un statut semi-militaire qui les rapproche de celles des lycées militaires où les élèves sont déjà sous contrat.
Dans les années 1950 à 1980, les corniches des lycées civils avaient la particularité d'avoir à la fois des élèves civils (internes ou externes) et des élèves militaires. Les élèves militaires étaient soit des engagés pour trois ans, soit d'anciens aspirants appelés ou sous-officiers ayant un an de service qui intégraient la corniche après leur école d'arme ou leur service national. Ces corniches étaient intégrées dans un régiment, les plus importantes en tant qu'unité élémentaire, avec à leur tête un commandant de compagnie et un adjudant de compagnie. Les régiments comportant des corniches étaient :
Avec la diminution du nombre de candidats, les corniches civiles ferment officiellement les unes après les autres dans les années 1960.
En 1999, le COFAT réforme les classes préparatoires militaires dans le but de les rendre « moins militaires » et bannit l'utilisation du mot corniche dans tous les lycées militaires. Cependant, malgré l'interdiction formelle, l'appellation demeure utilisée par les élèves et redevient même officielle au Prytanée national militaire de La Flèche.
Dans les années 2000, la corniche Général de Sonis est créée à l'ICES (2002). Cette corniche a permis à une dizaine d'étudiants d'intégrer l'ESM de Saint-Cyr. La corniche Gouraud renait en 2009 au collège Stanislas[6]. En 2019, c'est au tour de la Corniche Bournazel de renaître au Lycée Dumont-d'Urville après sa fermeture en 1993. Ses membres se forment intellectuellement et sportivement aux concours des Grandes Écoles militaires.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.