Consonne affriquée alvéolaire sourde
son consonantique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La consonne affriquée alvéolaire sourde est un son consonantique très fréquent dans de nombreuses langues parlées. Le symbole dans l'alphabet phonétique international est [t͡s] (anciennement [ʦ], ligature représentant un t et un s liés en un seul caractère).
Consonne affriquée alvéolaire sourde | ||
Symbole API | t͡s | |
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Numéro API | 103 (132) | |
Unicode | U+0074 U+0361 U+0073 | |
Symbole API alternatif | ts | |
Numéro API alternatif | 103 + 132 | |
Unicode alternatif | U+0074 U+0073 | |
Symbole API alternatif (obsolète) | ʦ | |
Numéro API alternatif (obsolète) | 211 | |
Unicode alternatif (obsolète) | U+02A6 | |
X-SAMPA | ts |
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Kirshenbaum | ts |
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modifier |
Selon les langues, il peut être simple [t͡s], aspiré [t͡sʰ], éjectif [t͡sʼ], etc.
Caractéristiques
Voici les caractéristiques de la consonne affriquée alvéolaire sourde :
- Son mode d'articulation est affriquée, ce qui signifie qu’elle est produite en empêchant d'abord l'air de passer, puis le relâchant à travers une voie étroite, causant de la turbulence.
- Son point d'articulation est alvéolaire, ce qui signifie qu'elle est articulée avec soit la pointe (apical) soit la lame (laminal) de la langue contre la crête alvéolaire.
- Sa phonation est sourde, ce qui signifie qu'elle est produite sans la vibration des cordes vocales.
- C'est une consonne orale, ce qui signifie que l'air ne s’échappe que par la bouche.
- C'est une consonne centrale, ce qui signifie qu’elle est produite en laissant l'air passer au-dessus du milieu de la langue, plutôt que par les côtés.
- Son mécanisme de courant d'air est égressif pulmonaire, ce qui signifie qu'elle est articulée en poussant l'air par les poumons et à travers le chenal vocatoire, plutôt que par la glotte ou la bouche.
Symboles de l'API
Son symbole complet dans l'alphabet phonétique international est t͡s, représentant un T minuscule dans l'alphabet latin, suivi d'un S minuscule, reliés par un tirant. Le tirant est souvent omis quand cela ne crée pas d'ambiguïté. Une alternative est de mettre le S en exposant, pour indiquer le relâchement fricatif de l'affriquée. Enfin, l'API comportait anciennement une ligature spéciale pour cette affriquée, mais elle n'est plus officielle ; elle reste cependant disponible comme caractère Unicode.
t͡s | ts | tˢ | ʦ |
Symbole complet. | Forme simplifiée sans tirant. | Forme avec exposant. | Ancienne ligature. |
En français
L'ancien français possédait le son [t͡s], généralement noté c, et devenu un simple [s] à l'extrême fin du XIIe siècle. Le français standard possède le [t͡s] dans certains mots d'origine étrangère, comme tsar, plus ou moins distinct du groupe [t] (implosif) + [s] (explosif) entendu dans ôte-ça !.
De plus, le français québécois transforme le /t/ en [t͡s] lorsqu'il est suivi par une voyelle antérieure, comme poutine [pu.ˈt͡sɪn].
Autres langues
- L'allemand possède ce son, écrit z, comme dans zehn « dix », ou tz comme dans schnitzel « escalope ». Dans les mots d'emprunt ou les noms propres, la lettre c prend aussi ce son devant les voyelles ä, e, i, ö, ü, y, comme dans Cäsar (César), Cecilie (Cécile), etc.
- Le Cachemiri possède ce son, écrit ژ (comme dans ژاس [t͡saːs], signifiant « toux»).
- Le mandarin possède ce son : aspiré, noté c dans l'écriture pinyin (ainsi, cù « vinaigre », [t͡sʰù] ; en caractères traditionnels 醋) ; simple, noté z (ainsi, zǒu « aller, marcher », [t͡sǒu̯] ; en caractères traditionnels 走).
- L'espéranto possède ce son, écrit c (comme dans le mot ceceo, signifiant mouche tsé-tsé).
- Le hongrois possède ce son, noté c, comme dans cérna (« fil »).
- L'italien possède le [t͡s], écrit z ou zz (zz ne peut se présenter qu'entre deux voyelles), comme le phonème [d͡z]. On a [t͡s], par exemple, dans les mots zoccolo, pezzo, grazia, canzone et marzo.
- Toutes les langues slaves possèdent ce son, qui est écrit c en alphabet latin et ц en alphabet cyrillique.
- Le roumain possède ce son, écrit ț.
Voir aussi
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