Remove ads
De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Conseil supérieur de l'Instruction publique est une ancienne instance du système éducatif français ayant existé de 1850 à 1945.
Fondation | |
---|---|
Dissolution |
Le Conseil supérieur de l'instruction publique est créé par le chapitre premier de la loi du 15 mars 1850 relative à l'enseignement, préparée par le ministre de l'instruction publique et des cultes Alfred de Falloux. Il succède au conseil royal de l'Université créé par l'ordonnance du .
Le Conseil supérieur de l'instruction publique est composé de vingt-huit membres, le ministre comme président, 16 membres élus pour six ans par leur pairs représentant les instances religieuses (quatre archevêques ou évêques, un ministre de l'Église réformée, un représentant de l'Église de la Confession d'Augsbourg, un membre du consistoire central israélite), la magistrature (trois conseillers d'État, trois membres de la Cour de cassation) et les savants (trois membres de l'Institut), huit membres nommés à vie par le Président de la République, en Conseil des ministres, et choisis parmi les anciens membres du Conseil de l'université, les inspecteurs généraux ou supérieurs, les recteurs et les professeurs des facultés, ces huit membres formant une section permanente et étant rétribués, et trois membres de l'enseignement libre nommés pour six ans par le Président de la République, sur la proposition du ministre de l'Instruction publique.
Le conseil a un rôle consultatif sur tous les projets de texte et toutes les questions concernant l'enseignement. Il est instance judiciaire d'appel, se prononçant en dernier ressort sur les jugements rendus par les conseils académiques (affaires contentieuses relatives à l'obtention des grades, aux concours devant les facultés, à l'ouverture des écoles libres, aux droits des maîtres particuliers et à l'exercice du droit d'enseigner ; poursuites dirigées contre les membres de l'instruction secondaire publique et tendant à la révocation, avec interdiction d'exercer la profession d'instituteur libre, de chef ou professeur d'établissement libre, affaires disciplinaires relatives aux instituteurs primaires, publics ou libre).
La section permanente est chargée de l'examen préparatoire des questions qui se rapportent à la police, à la comptabilité et à l'administration des écoles publiques. Elle donne son avis, toutes les fois qu'il lui est demandé par le ministre, sur les questions relatives aux droits et à l'avancement des membres du corps enseignant.
Le décret-loi du préparé par le ministre Hippolyte Fortoul, modifie la composition et la désignation des membres du conseil. Le conseil est dorénavant composés de, outre le ministre, présidant le conseil, 32 membres tous nommés pour un an par le président de la république (puis l'empereur) sur proposition du ministres : 8 ministres des cultes (5 catholiques, 3 non catholiques), 3 membres du sénat, 3 membres du conseil d'État, 3 membres de la Cour de cassation, 5 membres de l'institut, 2 membres de l'enseignement libre, et, remplaçant la section permanente, huit inspecteurs généraux. Le décret-loi réforme en effet l'inspection générale de l'instruction publique en instituant 3 catégories d'inspecteurs généraux, les inspecteurs généraux de l'enseignement supérieur au nombre de 8 (lettres 3, sciences 3, droit 1, médecine 1), inspecteurs généraux de l'enseignement secondaire au nombre de 6 (lettres 3, sciences 3) et inspecteurs généraux de l'enseignement primaire au nombre de deux. L'arrêté du crée des réunions périodiques à mission consultative des inspecteurs généraux sous la forme de quatre comités, pour l'enseignement supérieur, l'enseignement secondaire, l'enseignement primaire et les questions d’intérêt général.
la composition du conseil supérieur est modifié par la loi du Le comité des inspecteurs généraux est transformé en comité consultatif de l'enseignement public par arrêté ministériel du même jour. Il est en particulier consulté sur la question de l'avancement des fonctionnaires et enseignants.
Le conseil est profondément remanié par la loi du relative au conseil supérieur de l'instruction publique et aux conseils académiques préparé par le ministre Jules Ferry qui en définit ainsi le rôle :
« Le Conseil supérieur ne doit être, selon nous, qu'un Conseil d'études ; sa mission est par-dessus tout pédagogique ; c'est le grand comité de perfectionnement de l'enseignement national. La première condition pour y prendre place est d'avoir une compétence, d'appartenir à l'enseignement. Nous excluons par là tous les éléments incompétents, systématiquement accumulés par le législateur de 1850 et de 1873. Quant à l'État enseignant, nous le voulons maître chez lui ; nous ne le concevons sujet de personne, ni surveillé par d'autres que par lui-même. Le Conseil supérieur est un des rouages de l'autorité publique ; nous n'admettons pas que les uns y siègent comme représentants de l'État, les autres comme représentants de la société. Cette distinction, chère aux auteurs de la loi de 1850, est la négation du régime démocratique et représentatif sous lequel nous vivons. Soit qu'il s'agisse de la fortune publique ou de l'organisation militaire, des autorités qui rendent la justice ou de celles qui président à l'enseignement, la société n'a pas d'autre organe reconnu, d'autre représentation régulière et compétente que l'ensemble des pouvoirs publics émanes directement ou indirectement de la volonté nationale, et cet ensemble s'appelle l'État. »
La composition donne ainsi une très large place à des membres élus, pour quatre ans, par les enseignants, 21 pour l'enseignement supérieur, 10 pour l'enseignement secondaire, 6 pour l'enseignement primaire :
Les neuf membres nommés conseillers par décret du président de la République, et six conseillers que le ministre désigne parmi ceux qui procèdent de l'élection, constituent une section permanente.
De plus le comité consultatif de l'enseignement public est également modifié par le décret du .
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.