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association belge dédiée à l'histoire et la reconstitution historique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Verte Tente est une association belge qui s'inscrit dans le mouvement de l'histoire vivante et/ou de la reconstitution historique.
Les Compagnons de la Verte Tente asbl | |
Création | 8 avril 1996 |
---|---|
Forme juridique | Association Sans But Lucratif |
Slogan | (1996-2008) Verte Tente, Libres Gens ! (Depuis 2009) Notre Dame, Saint Lambert ! |
Siège social | Theux Belgique |
Président | Yves Cypers |
Activité | Activités récréatives et de loisir Histoire vivante Reconstitution historique |
Effectif | 15 membres adhérents |
Site web | vertetente.be |
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Son objectif est la restitution de la vie quotidienne des liégeois au dernier quart du XVe siècle et plus précisément de 1465 à 1470. La première tâche des membres de l'association est la fabrication d'habits répondants au canon de la mode vestimentaire du XVe siècle.
Ses activités principales se déroulent lors de fêtes médiévales estivales au cours desquelles elle déploie un tableau vivant et animé de la vie au Moyen Âge à travers un campement fait de tentes en lin, d'objets reconstitués, d'artisanats, d'une cuisine précise et des spectacles d'entraînements aux armes blanches et à poudre noire.
La Verte Tente est un groupe phare dans le paysage belge de la reconstitution historique du Moyen Âge tardif, notamment grâce à son action fédératrice à travers son Rassemblement Médiéval qui, d'autre part, participe activement au développement de la reconstitution immersive.
Les ruines imposantes du château de Franchimont dominent Theux et la Hoëgne, rappelant à ses habitants l'histoire riche et multi-millénaire de la région.
La ville de Theux, ancien chef-ban du marquisat de Franchimont, est marquée par l'épisode des Six Cents Franchimontois[1] du . Dans ses mémoires, Philippe de Commynes, témoin visuel de premier plan, nous dépeint ce coup de force héroïque qui aurait changé l'histoire européenne s'il n'avait pas échoué.
Le , à l'aube de la Grande Guerre, le roi Albert Ier fait afficher dans tout le royaume de Belgique la « Proclamation du Roi à l’Armée et à la Nation[2] » :
Souvenez-vous, devant l'ennemi, qui vous combattez pour la liberté et pour vos foyers menacés. Souvenez-vous, Flamands, de la bataille des "Eperons d'Or", et vous, Wallons de Liège, qui êtes en ce moment à l'honneur, des 600 Franchimontois.
En 1959, la commune de Theux acquiert le château de Franchimont et un nouvel attrait pour son histoire et l'épopée des Six Cents se développe et grandit chez les autorités locales. L'année 1968 connaît la célébration du 500e anniversaire de l'épopée des Six Cents Franchimontois à travers une multitude de festivités diverse et variées. Cette année fondatrice entérine la passion pour l'histoire et le folklore local qui se concrétisent dans une société baptisée La Chevalerie de l'Ordre du Chuffin[3] ; elle sera à l'origine de deux manifestations:
Le folklore et l'histoire locale ont une présence tangible dans les paysages de Theux à travers des bâtiments classés au patrimoine de Wallonie. Des rappels de la lutte éternelle contre l'oppresseur, comme le monument aux morts et le perron, nourrissent durablement la passion du Moyen Âge et entretiennent un sentiment d'appartenance chez la population.
C'est investi de cet héritage que les fondateurs de la Verte Tente, pour la plupart issus des mouvements de jeunesse locaux, s'assemblent pour créer une compagnie médiévale.
Theux, mars 1996, quatre personnes se réunissent afin de poser les bases d'une troupe d'animation sur le thème médiéval. Ils invitent leurs amis respectifs à une réunion officielle le 8 avril 1996. Ils donnent à leur association le nom de La Compagnie de la Verte-Tente en référence au mouvement de résistance lors du sac de Liège[5] lors des Guerres de Liège. Une structure administrative est mise sur pied avec un président, un secrétaire et un trésorier.
Rapidement, le premier groupe s'étoffe avec l'arrivée de nouveaux membres. En quelques mois, la notoriété de la jeune compagnie grandit sur le territoire du marquisat de Franchimont grâce notamment à de nombreux articles, dont beaucoup de la plume du journaliste Pierre Lacomble, parus dans les journaux La Meuse et Le Jour. La Verte Tente intègrent l'ASBL La Chevalerie de l'Ordre du Chuffin le 5 août 1996, ce qui lui donne un accès privilégié au château de Franchimont afin d'y tenir des entraînements aux armes blanches (épée, bâton et lance) et permet l'organisation de banquets privés.
L'administration communale de Theux la reconnaît officiellement[6] dans le Bottin Associatif.
Le fonctionnement de la Verte Tente s'articule autour de quatre commissions : scénario, combat, logistique et archive. Chaque responsable de commission organise son calendrier, ses activités et gère les participants. Un compte-rendu des activités de chaque commission est donné lors de la réunion mensuelle du conseil d'administration. Ce système va perdurer jusqu'en 2001.
En tant que troupe d'animation, la Verte Tente met sur pied de petits spectacles joués dans la foule. Plusieurs saynètes sont écrites et interprétées par les membres : le Règlement de Compte, Prima Nocte, le Voleur de Bourse. Le Braconnier, le spectacle phare de la compagnie, s'inspire de la saynète interprétée de longue date lors de la Franche-Foire de Franchimont.
Sous la plume de Christian Bernès et Jean-François Demoulin, elle devient en 2001 L'Affaire du Braconnier composée de trois actes de 15 minutes : l'Arrestation, le Jugement et la Pendaison.
Elle sera jouée en août, au Franche-Foires de Franchimont, en 1997, 1999, 2001 et 2003.
Un combattant de la Verte Tente est celui qui suit régulièrement les entraînements dominicaux aux armes blanche (épée, dague et bâton) dans le château de Franchimont pour in fine pouvoir assurer en toute sécurité un spectacle de simulacre de combat lors d'une fête médiévale. En 1998 et 1999, la Verte Tente délègue un représentant, David Honnay, aux entraînements de la Confrérie de la Malemort asbl de Namur pour y apprendre l'art du combat à pied et du simulacre d'engagement.
Les combattants de la Verte Tente fabriquent leur propre protection de base, la cotte de mailles. Très économique en matière première, sa réalisation demande en revanche de très nombreuses heures de travail. En guise de protection aux mains, on se satisfait de gros gants de travail noir. Le forgeron de la compagnie, Pierre-Yves Bertrand, fabrique les épées des combattants. Les lames sont importées d'Espagne et la casse est fréquente. Des casques Brodie sont récupérés et transformés en pseudo-casques médiévaux. Les baudriers des épées et les ceintures sont également fabriquées par les combattants.
En 1998, c'est la découverte des batteurs d'armes et d'armures polonais sur les marchés allemands frontaliers et leurs prix très concurrentiels. Ce qui donne accès à des armes et armures plus authentiques.
La plupart des scénarios de la Verte Tente comprennent des simulacres se combat. Le moment venu, des porteurs de bâtons écartent la foule et forment un vaste cercle dans lequel les combattants peuvent s'affronter en toute sécurité.
Cette commission a pour tâche de fournir le mobilier commun de la compagnie.
En mars 1997, le seul fabricant de tente historique connu est Heritage Tents[7] en Angleterre. La Verte Tente demande un crédit de 42 000 BEF (environ 1 600 € en 2021 avec l'inflation) au Chuffin pour l'achat d'un grand pavillon rond large (hauteur du mât 4,42 m, hauteur du mur 2,4 m, diamètre de base 5,44 m) de couleur en bandes alternées vert et blanc. Deux petits pavillons supplémentaires viendront compléter l'inventaire l'année suivante.
Des tables, des bancs, des coffres, des étagères et deux auvents de toile sont construits. Du matériel supplémentaire comme des casseroles, des ustensiles de cuisine et des outils sont soit achetés dans les grandes surfaces locales, soit donnés par les mouvements de jeunesse.
En deux saisons, la matériel de la compagnie s'étoffe considérablement et le dépôt de la Verte Tente va migrer plusieurs fois entre 1996 et 2005.
La commission chargée de trouver la bonne documentation. 1996, c'est la préhistoire d'Internet[8] et trouver de la documentation nécessite de passer des heures dans les bibliothèques. Les livres traitant de la reconstitution médiévale sont extrêmement rare et invariablement en anglais. L'Encyclopédie Médiévale d'Eugène Viollet-le-Duc est la bible dans laquelle les compagnons vont puiser des idées d'objets et de costumes.
Le Brouzouf est le bulletin de la Compagnie édité entre 1998 et 2001. Axé sur deux thèmes, des articles de fonds sur le Moyen Âge et des comptes-rendus d'activités, il sera rebaptisé Boutefeu en 2004. 20 numéros sont édités à ce jour plus un numéro spécial dédié aux Jeux de Franchimont de l'an 2000.
Compagnons, oyez ma voix, que les paroles qu’elle porte vous guide en tout temps et en tout lieu.
Compagnons, accueillez tout pauvre hère quel que soit son lignage ; mais prenez garde car il suffirait qu’un seul d’entre eux ne soit pas excellent chevalier pour déconsidérer toute la compagnie et diminuer sa valeur.
Compagnons, vous veillerez à ce que jamais le discrédit ne puisse être jeté sur nostre compagnie ; à tous, communiquez amour et respect des médiévaux usages et chevaleresques préceptes qui nous guident ; pour ce faire, vous éviterez de vous trouver ivre en public et prendrez toujours toutes précautions de bons sens rassis afin de ne point navrer un compagnon d’armes par excès de fougue ou défaut de sagesse.
Compagnons, hors aventure de route, nulle hiérarchie ici ne prime. Ainsi selon ses capacités, son éventuelle volonté, ou les circonstances de la vie de routier, chacun un jour dirige ou se voit dirigé ; ce de bonne grâce, capitaine en toute humilité et manant en toute dignité.
Compagnons, pour l’heure et afin de sceller notre accord en compagnie unie dans une même quête, jurons respect et observance en toute connaissance et liberté de nostre règle sur ses couleurs qui allient pureté, passion et volonté car nous portons de sinople au rencontre de cerf d’or, flanqué à sénestre d’argent à deux feuilles de chêne de sinople, l’une au-dessus de l’autre, orné de la devise :
VERTE TENTE, LIBRES GENS !
Entre-autres objectifs, les compagnons ont la vocation de raviver l'esprit des Six Cents Franchimontois[1],[9] en reprenant la marche des Six Cents Franchimontois de Theux à Liège.
Le cortège aux flambeaux en l'honneur du souvenir des Six Cents Franchimontois connut 19 éditions consécutives de 1968 à 1987 organisées par le Syndicat d'Initiative de Theux. Il consistait alors en un défilé nocturne, en costume d'époque, empruntant l'artère principale de la ville et qui s'achevait autour d'un verre dans une salle de la localité.
La Verte Tente reprend le concept qu'elle baptise Marche au Flambeaux car plus long de 2 kilomètres. Désormais, le trajet est une boucle de 5 kilomètres au départ et à l'arrivée du château de Franchimont avec deux arrêts au centre de Theux : l'un au monument aux morts, place de l'église, et le second au pied du perron[10].
Devant le succès de la manifestation, la Verte Tente reconduit celle-ci annuellement, et jusqu'en 2004, le samedi le plus proche du 29 octobre, date historique de l'événement.
Cette marche sportive de 35 kilomètres entre Theux et le centre de Liège fut organisée pour la première fois lors des commémorations du 500e anniversaire des Six Cents en mai 1968. Elle fut reconduite pour le millénaire de la principauté de Liège en septembre 1980. Enfin, deux des futurs fondateurs de la Verte Tente organisèrent une 3e Marche à l'occasion du 525e anniversaire en septembre 1993.
Dès 1997, en partenariat avec le Syndicat d'initiative de Theux[11] et le Chuffin[12], les compagnons travaillent sur l'organisation du 530e anniversaire de l'épopée des Six Cents Franchimontois prévue le 26 octobre 1998. Puis à nouveau le 27 septembre 2003. La Verte Tente va relancer durablement cette grande commémoration qui, dès lors, devient quinquennale.
Les 5 premières éditions de cette marche : vers 9h, départ du perron de Theux direction Pepinster où le cortège bifurque vers l'ouest et suit le cours de la Vesdre. Premier arrêt à Nessonvaux vers 12h. Départ vers 13h, passage à Fraipont, Trooz et Chaudfontaine vers 16h, dernier arrêt avant l'entrée dans la ville de Liège. Le cortège s'engouffre dans Chênée là où la Vesdre se jette dans l'Ourthe. Passage à Grivegnée et entrée dans le centre ville vers 17h30. Arrivée au perron de liège vers 18h.
L'idée d'un rassemblement inter-compagnies médiévales germa dès 1998. Le concept est simple : inviter les compagnies médiévales nationales et internationales à une assemblée privée, sans public, le temps d'un long week-end[a]. La première édition se tient les 1er et 2 mai 1999 au lieu-dit Bois Renard près du village de Becco, sur la commune de Theux et rassemble une cinquantaine de personnes issues d'une dizaine de compagnies médiévale belges, françaises et anglaises.
Les éditions suivantes se tiennent sous les remparts du château de Franchimont. Devant le succès grandissant de l'organisation et le nombre croissant de participants, le Rassemblement déménage de 2003 à 2005 dans une vaste prairie surplombant du village de Sassor, non loin du château.
La 8e édition, à Bronromme du 28 avril au 1er mai 2006, marque l'apogée du Rassemblement Médiéval de la Verte Tente[13]. 650 personnes de 12 nationalités participent aux nombreuses activités telles que le concours du meilleur hypocras et le meilleur archer. Le record belge (non-homologué) de la plus grande section de piquiers est atteint le dimanche lors des entrainements avec 5 dizaines de piquiers, soit 55 hommes formant un carré de piques infranchissable.
La région de Bronromme culmine à 546 mètres d'altitude[14] et bénéficie d'un micro-climat particulier. Le dimanche, les participants, qui vivent sous tente, ont la surprise de s'éveiller sous la neige.
À la suite d'une prise de position sur le costume médiéval qui interdit le port du pantalon par une femme lors de son Rassemblement, la Verte Tente subit de nombreuses critiques. Elle se rétracte et lève cette interdiction, mais le mal est fait et la 9e édition en 2007, qui se tient sur les hauteurs de Hodbomont, en paie le prix fort avec "seulement" une centaine de participants.
Sous l'impulsion de Jean-François Demoulin, gérant de la société Médiévale Attitude scs[b], la Verte Tente devient le fournisseur principal d'ateliers et d'animations lors de 4 journées dédiées à la découverte du de la vie quotidienne d'un château du XVe siècle[c]. Une quinzaine d'animations interactives jalonnent le parcours habituel de la visite de l'édifice.
Quelques activités proposées : le tour du château à dos de cheval pour les petits, des visites guidées, une salle de projection avec des courts-métrages originaux, de l'enluminure, fabricants de : dentelle, bougie et cotte de mailles, le filage et le tissage de la laine, une forge en activité et le coulage du bronze en bas fourneau. Les animations proposées : tirs de canon et chorégraphies de combats. La journée se clôture par un spectacle de deux heures animée par Rumelin, un conteur professionnel liégeois.
Le concept de banquet et de ripailles fait partie de l'ADN de la Verte Tente, suivant à lettre l'adage "Fais les choses avec sérieux mais ne te prends pas au sérieux". Dès la première saison, l'habitude est prise d'ouvrir et de fermer la saison médiévale par un grand banquet. C'est un moment précieux pour les compagnons qui y invitent leurs familles, leurs amis et connaissances afin de partager leur passion. Ces banquets, tenus dans la salle des gardes du château de Franchimont, accueillent entre 50 et 80 convives. En plus d'y déguster des menus aux saveurs rares tirés du Viandier, il y a les intronisations de nouveaux membres dans la chapelle consacrée du château, la lecture de la charte, le mot du président, le cracheur de feu, le joueur de vielle et les concours de blagues. La Verte Tente organise 16 banquets entre 1996 et 2005.
L'évolution naturelle de la compagnie médiévale tend vers une représentation historique au détriment du folklore, voulu et défendu par le Chuffin. En 2004, après 8 ans d'activité au sein de la société theutoise, des pourparlers sont engagés pour quitter sereinement le giron du Chuffin. Sous l'impulsion de Sébastien Bertrand, les statuts d'une ASBL belge (association sans but lucratif) sont écrits et publiés[15] au moniteur belge le 26 octobre 2005. C'est l'occasion de coller au plus près de l'histoire en passant du terme compagnie à compagnons.
En 2007 et 2008, la compagnie s'étiole, les membres la quittent en masse et il ne reste que deux membres administratifs ; aucune activité n'est programmée.
Lors de l'hiver de 2008, deux amis arlonnais de la Verte Tente, Nicolas Depierreux et Cédric Gillet, contactent Jean-François Demoulin, un des membres fondateurs, et lui proposent de relancer la compagnie. Cette deuxième période est marquée par l'arrivée de Geoffrey Stas. Nouvelle recrue de la célèbre Company of Saynte George[16], Geoffrey va donner un nouveau souffle à la Verte Tente et lui donner un cadre civil et militaire inédit. Le domaine de restitution se précise vers la milice corporative liégeoise[17].
En 2012, la charte de la compagnie datant de 1996 est remplacée par une version très simplifiée de l'ordonnance militaire calquée sur celles de Louis XI et Charles le Téméraire. Elle se construit autour de la dizaine (ou escouade, 10 personnes maximum plus un responsable nommé dizainier). Il y a les dizaines civiles (les Aides de Camp et les Artisans) et les dizaines militaires (les Hastiers et les Artilleurs). Et trois officiers pour assurer le bon fonctionnement : le capitaine (chef de la troupe, chargé de l'aspect militaire), le prévôt (chargé des personnes et du campement), le maître-queux (chargé de l'alimentation et de la cuisine). Cette structure pseudo-militaire repose sur l'acceptation des membres de jouer un rôle dans le cadre d'un spectacle.
Historiquement, les grandes villes médiévales possèdent une ou plusieurs milices. À Liège, chaque métier entretient sa propre milice chargée de la protection d'un quartier, d'une tour ou d'une partie des murs de la ville. Ainsi, chaque habitant possède au minimum une dague ou une épée courte et un casque. L'armement supplémentaire personnel (arme d'hast et traits à poudre) et le matériel commun (artillerie, pavois et étendards) est géré et fourni par le corps de métier. Lors des Guerres de Liège entre 1465 et 1468, les milices corporatives seront très souvent sollicitées.
La Verte Tente demande aux nouveaux venus de choisir parmi l'un des XXXII bons métiers de Liège. Ce choix peut indifféremment refléter une réalité parce que la personne va concrètement s'atteler à la démonstration de ce métier ou n'être qu'un terme en support à une représentation.
Le cadre reconstitué par les compagnons lors des fêtes médiévales est la vie quotidienne d'artisans liégeois entre 1465 et 1470 lors des entraînements obligatoires de la milice corporative. Historiquement, les participants recevaient un défraiement qui couvrait partiellement le manque à gagner lors de ces journées.
Deux monnaies factices ont été reconstituées : un denier et un patard. Ces pièces sont distribuées en fin de journée lors de la Montre. Un spectacle pittoresque qui réunit tous les acteurs qui reçoivent leur solde des mains du capitaine assisté du prévôt.
Une asbl est composée de membres effectifs et de membres adhérents. En dehors de cette structure administrative commune à toutes les asbl, l'évolution personnelle au sein de la compagnie prend en compte le nombre de camps.
En résumé, la promotion Vétéran est généralement acquise après 24 campements soit de 5 à 7 ans après l'entrée dans la compagnie.
Le campement de tente reste sensiblement le même avec des tentes alignées à la suite d'un vaste auvent qui sert de cuisine et d'aire de repos. Les vieilles tentes colorées sont remplacées par des tentes en lin aux formes plus représentatives de l'époque. Tout le matériel commun est revu en profondeur.
En 2005, un projet est mené par Sébastien Bertrand, Jean-Robert Seifert † et Jean-François Demoulin en vue de la fabrication d'une serpentine. Les plans sont dressés par François Bertrand †, et des pourparlers son entamés avec M Flahaut, ministre de la défense à l'époque. Un officier de la composante terre s'intéresse au projet dans le cadre de son TFE. Le projet n'aboutit pas et est abandonné en 2006. Françoise est mort-née.
En 2012, la Verte Tente acquiert un canon commandé chez Matuls[18] un fabricant polonais de leurs amis. Il s'agit d'une demi-couleuvrine de 300 kg munie de 3 culasses mobiles qui requiert un capitaine d'artillerie et de 4 à 7 servants. Ce canon est baptisé Lambertine en l'honneur de Saint Lambert, protecteur de Liège. À ce jour et en Belgique, Lambertine est le seul engin de ce type à être utilisé par une équipe dédiée et entraînée.
Si la Verte Tente bénéficiait de la primeur de l'originalité de 1999 à 2007, désormais, le concept d'une rassemblement inter-compagnie privé est devenu courant. Il est repris et copié un peu partout en Europe, jusqu'au règlement général et aux règles d'engagement lors des simulacres de combat de la Verte Tente que de nombreuses compagnies ont adaptés à leurs besoins. Ce type d'événement privé est nommé off par les médiévistes de tout poil.
Conscients du défi à relever pour attirer les compagnies médiévales, les compagnons bénéficient de la notoriété de la Verte Tente. Ils optent pour un test et organisent la 10e édition du Rassemblement Médiéval du 1er mai dans l'enceinte du Camp Militaire de Lagland[19], sis à quelques kilomètres au sud-ouest d'Arlon. Plusieurs nouveautés viennent renforcer l'attrait du rendez-vous :
En 2010, La verte Tente inaugure un nouveau concept avec La Levée. Il s'agit de passer deux jours et deux nuits en immersion totale et en complète autonomie. Les participants portent leur bagages et leur nourriture. Ces exercices se déroulent dans l'enceinte du Camp Militaire de Lagland[19].
C'est sous l'impulsion de Philippe Dethier, membre fondateur de la Verte Tente, et sous l'égide du Syndicat d'Initiative de Theux[11], que la Marche des Six Cents Franchimontois et la Marche aux Flambeaux sont maintenues. La Verte Tente y joue un rôle de représentation.
Sous l'impulsion de Jean-François Demoulin, la Verte Tente propose de revivre l'attaque du château de Franchimont comme les éditions du Rassemblement Médiéval de 2002 à 2005. En partenariat avec le Syndicat d'Initiative de Theux[11] et la Compagnie médiévale du Triath, l'événement est organisé en biennale les années paires; en alternance avec la Foire Médiévale de Franchimont[4]. C'est un événement privé, payant, aux places limitées (dû à la configuration des lieux). La fourchette est de 150-200 participants maximum.
En 1477, le pays de Franchimont est proposé en engagère par le prince évêque Louis de Bourbon et c'est Guillaume de La Marck qui la relève. Louis de Bourbon empoche 4000 florins (soit environ 6 600 000 euros)[d] et le nouveau propriétaire prend possession du château de Franchimont. Guillaume de La Marck en profite pour fortifier le bâtiment qui va servir de base arrière pour des expéditions de rapine dans le sud et l'est de la province de Liège. Les 10 années suivantes se résument à des affrontements de plus en plus tendus entre Liège et la famille La Marck. Eté 1487, Le successeur de feu Louis de Bourbon, Jean de Hornes, décide de mettre un terme à cette situation en reprenant de force le château de Franchimont toujours aux mains de la puissante famille La Marck. Pour cela, il décide dans un premier temps de bombarder la forteresse depuis le nord en installant des engins de siège à poudre noire sur la colline de Chawieumont qui domine le château de plus de 40 mètres à une distance de 300 à 400 mètres en passant au-dessus du ruisseau du pré l'évêque.
Les défenseurs retranchés dans l'édifice résistent au bombardement et après deux semaines (fin du mois de juillet), Jean de Hornes apprend l'arrivée de renforts ennemis et décide à contrecœur de lever le siège. L'attaque est donc avortée et les La Marck restent en place.
C'est la seule attaque connue que subira le château de Franchimont.
La Verte Tente s'inspire de cet événement historique pour justifier les simulacres de combats proposés lors de leur reconstitution. L'événement revêt un caractère semi-privé. En effet, le campement privé des compagnies est dressé directement sous les remparts, le château quant à lui, patrimoine majeur de Wallonie, doit rester accessible au public. Pour des raisons évidente de sécurité, il est cependant inaccessible pendant la paire d'heure que durent les affrontements.
Installations: Deux portes en bois sont construites aux deux entrées principales de l'édifice : la première sur le pont, la seconde dans l'entrée de la haute-cour. Les lieux de combats principaux: le pont, le balloir, la sortie de la casemate Est, l'escalier du donjon, la lice nord, l'entrée de la haute-cour et la haute-cour. Les types d'armes représentés: artillerie, archerie, combats à l'épée et aux armes d'hast.
Style de combat: L'espace de jeu occupe l'ensemble de l'édifice (avec l'utilisation de deux casemates), ce qui est unique dans le paysage européen de la reconstitution historique par la diversité des combats. Il y a deux manière simultanées d'entrer dans la forteresse : la première consiste à détruire la porte en bois principale (à la hache et au bélier) et la seconde en s'infiltrant dans l'édifice via une casemate. Une fois à l'intérieur, deux types de progressions sont à l’œuvre : le combat en béhourd et la défense d'un goulot (ou poterne). Les lieux offrent aux armes de jet et à poudre noire (de style couleuvrine) de multiples possibilités d'attaque et de défense. Une fois toutes les défenses tombées et les assaillants arrivés dans la haute-cour, chaque camp propose 10 champions (ceux qui ont encore la force de combattre) qui s'affrontent en combat singulier de type pas d'armes.
Sécurité : Un médecin et une équipe de secouristes encadrent les participants. À noter que les accidents sont extrêmement rares et bénins car les participants à ces affrontements sont entraînés. De plus, les règles d'engagements, très strictes, sont matérialisées par les arbitres (reliés par radio) qui supervisent et gèrent tous les affrontements.
Date | Evénement | Edition | Lieu | Pays |
---|---|---|---|---|
8 avril | Création de la Verte Tente | Theux | B | |
29 juin | Banquet | 1 | Château de Franchimont | B |
24 août | Son et Lumières | Château de Franchimont | B | |
7, 8 septembre | Fête médiévale | Braine-le-Château | B | |
26 octobre | Marche aux Flambeaux | 20 | Theux | B |
14 décembre | Banquet | 2 | Château de Harzé | B |
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