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pièce métallique de forme allongée servant à fixer deux objets l'un à l’autre De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Un clou est une pièce, généralement métallique, de forme allongée servant à fixer deux objets l'un à l’autre. Il est composé d’une extrémité plate, parfois élargie, nommée tête et d'un corps, se terminant par une forme pointue. Ils sont fabriqués par des cloutiers. Le clou a été inventé au 4eme siècle avant Jésus-Christ soit durant le second âge du fer.
Les clous les plus anciens ont été retrouvés en Mésopotamie ; ils servaient à fixer des feuilles de cuivre sur une statue datant de 3 500 ans av. J.-C. En effet, connu depuis l’Antiquité, Homère citait le clou comme cheville de bois dur unissant deux planches. Les Romains fabriquaient des clous en fer pour garnir les chaussures des soldats.
L'historien romain Tite-Live rapporte un rituel expiatoire pratiqué dans les premiers siècles de la République romaine à la suite de calamités publiques : un dictateur était nommé, qui devait planter un clou dans une paroi du Capitole[1]. Le conservatisme religieux des Romains et l'étrangeté incompréhensible de ce rite laisse présumer de son archaïsme, peut-être est-il antérieur à la fondation de Rome et d'origine indo-européenne, comme d'autres rites anciens des Romains[2].
Au Moyen Âge, les clous étaient fabriqués à la main par les cloutiers qui étiraient des tiges de fer dans différents orifices de diamètre décroissant. Les premières machines à fabriquer les clous furent brevetées en 1786 aux États-Unis par Ezekial Reed et en 1790 au Royaume-Uni par Thomas Clifford. Aux États-Unis l'arrivée sur le marché de clous bon marché va permettre l'émergence de la construction à ossature croisée dite « balloon frame ». De manière générale le clouage va souvent remplacer les méthodes traditionnelles d'assemblage en bois.
Aujourd’hui en France, il ne reste que cinq pointeries ou clouteries qui assurent la production d’environ 20.000 tonnes des 300 variétés de clous utilisées dans le pays, le reste de la production venant essentiellement de Chine. L’essor de cette fabrication industrielle se développa en Lorraine et dans les Vosges qui disposent des ressources hydrauliques nécessaires au fonctionnement des presses.
Généralement, on frappe sur la tête du clou avec un marteau afin d’enfoncer le corps dans le premier élément, l'extrémité pointue facilitant la pénétration. Il faut continuer à frapper jusqu’à perforation totale du premier élément et, enfouissement du corps dans le second élément. Cette ultime étape effectuée, on peut considérer les deux éléments fixés l’un à l'autre, autrement dit le premier est « cloué » sur le second.
Les rebords affilés d'un clou découpé lui donnent une meilleure prise que celle d'un clou dont la forme de la tige est cylindrique. Pour cette raison, les clous découpés sont toujours utilisés dans certains domaines spécifiques comme la construction d'édifices, de bateaux, et de voies ferrées[4]. On les utilise aussi dans les projets de restauration d'artéfacts construits au temps où ce type de clou était répandu. Dans l'usage général, les clous découpés ont été remplacés par les clous de fil métallique au XXe siècle[5].
Il est utilisé pour clouer dans le métal, dans un forage qui n'est pas taraudé. Il peut être en acier ou Inox.
La magie et symbolique du clou représentent un riche ensemble de traditions issues du monde entier sur un objet ancien, usuel et banal mais chargé d'un imaginaire puissant, notamment en raison de sa forme pointue et de sa capacité à passer d'un état libre à une fixation presque définitive. Depuis l'antiquité le clou est très utilisé dans les rituels magiques pour « fixer » les sorts mais aussi protéger des malédictions. Ce fut en particulier le cas au cours de l'Antiquité romaine avec de nombreux exemples archéologiques retrouvés de malédictions magiques utilisant le clou. Dès lors, le clou occupe une place importante dans le folklore européen et mondial jusqu'au début du 21e siècle avec par exemple la survivance des arbres à clous, notamment en Belgique. Certains clous particuliers comme les clous de cercueils et plus encore les clous de la crucifixion chrétienne entretiennent une proximité avec la mort et les influences occultes.
* Dans les Ardennes belges, on frottait un bouton (furoncle ou abcès) avec un clou qui était ensuite planté dans un arbre pour en évacuer la douleur. D’où des arbres à clous, qui sont encore visibles çà et là dans les campagnes.
Dans le jeu Fort Boyard, l'une des épreuves classiques de la phase des duels consiste à enfoncer un clou dans un billot de bois, chaque personne frappant un coup de marteau en alternance avec l'autre. Celui qui parvient à enfoncer le clou le premier de telle manière qu'il ne dépasse plus du billot remporte la manche[10].
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