Loading AI tools
De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le mot Ciompi (mot d'origine toscane, au pluriel, non traduit : i Ciompi, « les Ciompi ») désigne au Moyen Âge la catégorie la plus pauvre des travailleurs de l'industrie textile de la république de Florence.
Ces travailleurs pauvres, généralement sans emploi (en toscan, scopierati), qui ne sont pas organisés dans une guilde, sont à l'origine d'une des grandes révoltes du XIVe siècle : la révolte des Ciompi (il tumulto dei Ciompi), de juin à août 1378.
Dirigés par Michele di Lando (1343-après 1384), ils réussissent à obtenir en juillet la création de guildes spécifiques et Michele di Lando, simple ouvrier cardeur, est promu gonfalonnier de justice de la république de Florence. Mais l'exercice du pouvoir n'est pas sans problèmes et le mois d'août voit le retour à l'ordre antérieur.
Cette révolte fait l'objet de développements dans l'Histoire de Florence de Machiavel, qui la présente du point de vue des classes supérieures.
La république de Florence résulte du recul de l'emprise du Saint-Empire en Italie, permettant aux villes d'Italie centrale, notamment de Toscane, de se constituer en communes, en ce qui concerne Florence à partir de 1115.
La commune de Florence (1115-1434) a un système de gouvernement, dont l'organe essentiel est la Seigneurie (Signoria di Firenze), formée à partir de 1282 de neuf membres, dont six issus des guildes majeures (artie maggiori dits arti di Calimala) et deux des guildes mineures (arti minori). Le neuvième membre, le gonfalonnier de justice, est issu d'une des principales familles de la ville.
La manufacture textile est une des activités qui fondent la prospérité de Florence au Moyen Âge, aux côtés du commerce et de la banque.
Dans le domaine de l'artisanat textile, il y a les cardeurs, les tisserands, les teinturiers, les marchands-drapiers (dont l'activité peut s'étendre à toute l'Europe).
L'industrie lainière est organisée par un organisme appelé l’Arte della Lana (« Métier de la laine »).
En 1378, au moment où la république retrouve la paix extérieure, a lieu la « révolte des Ciompi », une brève insurrection de la classe populaire laissée pour compte, qui resta un souvenir traumatisant pour les membres des métiers (et grâce auquel on peut expliquer le soutien apporté aux Médicis longtemps plus tard, représentants la stabilisation de l’ordre florentin).[pas clair]
La révolte porta brièvement au pouvoir un niveau de démocratie sans précédent européen dans la Florence du XIVe siècle.[pas clair]
Ce sont des tensions entre grassi qui déclenchent le soulèvement. Des membres des classes populaires, appelées à prendre part au mouvement de la fin du mois de juin de 1378, prirent plus d’importance à partir de juillet.
Ils présentent plusieurs pétitions à la Seigneurie de Florence, organe exécutif du gouvernement de la république, réclamant une politique fiscale plus équitable et le droit de constituer des arts pour ces groupes qui n’en ont pas encore.
Le , les insurgés s'emparent du Palais di la Signoria (l'actuel Palazzo Vecchio) où siège les prieurs. Ils y exhibent leur bannière. Ils forment un gouvernement provisoire et imposent au gouvernement de désigner le cardeur de laine Michele di Lando comme gonfalonier de justice.
Mais au bout de quelques semaines, les Ciompi sont déçus, car le nouveau gouvernement échoue à satisfaire leurs demandes.
Les conflits entre les arts mineurs et les Ciompi apparaissent.
Le gouvernement populaire est renversé lorsque les arts majeurs et mineurs s’unissent pour rétablir l’ordre antérieur. Le chevalier Salvestro de' Medicis joue un rôle essentiel dans ce processus.
Le , un groupe important de Ciompi s’étant réuni sur la Piazza della Signoria est dispersé par les arts majeurs et mineurs redevenus alliés.
Les arts des Ciompi sont abolis et la domination des arts les plus puissants est rétablie pour quatre ans.
Après l'annulation de la mesure contre l'art des Ciompi en 1382, ils s'allient avec les Albizzi qui dominent la vie politique florentine jusqu'en 1434, date du retour des Médicis, qui entraîne le départ des Albizzi et de leurs alliés, les familles Perussi, Barbadori et Strozzi[1].
L'Histoire de Florence de Nicolas Machiavel représente la révolte avec une série de débats imaginés et des discours rapportant les positions des protagonistes, selon le point de vue de ce champion de la stabilité de l’État. Ces événements furent vus par l’Église et les classes dominantes comme un phénomène de retour à l’ordre naturel de Dieu.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.