Christian Wolff (philosophe)

philosophe, juriste et mathématicien allemand De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Christian Wolff (philosophe)

Christian (von) Wolff ou Wolf, né à Breslau le , mort à Halle-sur-Saale le , est un philosophe, juriste et mathématicien[1]. Il se situe historiquement entre Gottfried Wilhelm Leibniz et Emmanuel Kant.

Faits en bref Naissance, Décès ...
Christian Wolff
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Naissance
Décès
Formation
École/tradition
Principaux intérêts
Œuvres principales
Philosophia prima, sive Ontologia
Philosophia rationalis, sive Logica
Philosophia moralis, sive Ethica
Psychologia rationalis
Psychologia empirica
Theologia naturalis
Jus naturæ & jus gentium
Influencé par
A influencé
Baumgarten, Kant et la majeure partie de la philosophie allemande antérieure, Kierkegaard
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Biographie

Résumé
Contexte

Il était fils d'un brasseur et était destiné de bonne heure à la théologie. Il se fit remarquer par sa précocité, s'adonna avec ardeur à l'étude des sciences pendant ses études primaires et secondaires au lycée Sainte-Marie-Madeleine de Breslau. Il fit ses études aux universités d'Iéna et de Leipzig. C'est à Leipzig qu'il connut la philosophie de Descartes et entra en relation avec Leibniz qui lui fit obtenir, en 1706, la chaire de mathématiques et de physique de l'Université de Halle en Prusse. Il étendit bientôt son enseignement à la philosophie et obtint auprès de ses auditeurs un succès retentissant. La raison d'être de ce succès était un rationalisme très clair qui prétendait démontrer déductivement jusqu'aux vérités de la foi. Cette prétention alarma les collègues piétistes de Wolff, Franke et Lange, qui obtinrent contre lui, en 1723, un rescrit du roi-sergent enjoignant au philosophe accusé d'athéisme[2] de quitter la Prusse dans les quarante-huit heures sous peine du gibet.

Mais Wolff trouva un asile auprès du landgrave Charles de Hesse-Cassel, qui le nomma professeur de philosophie à Marbourg et conseiller aulique. Au bout de quelque temps, le gouvernement prussien, honteux de sa rigueur, l'autorisa à rentrer dans le royaume, mais il n'y retourna qu'à l'avènement de Frédéric II, qui lui rendit la chaire de Halle en 1740, et le nomma vice-chancelier de l'Université.


Système philosophique

Résumé
Contexte
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Logique allemande (1712/13)

Wolff n'eut d'autre but que celui de coordonner les matériaux de la science, épars de tous côtés : il composa à cet effet un grand corps de philosophie, en 24 vol. in-4, rédigé en latin, et qui comprend la logique, l'ontologie, la cosmologie générale, la psychologie empirique et rationnelle, la théologie naturelle, la philosophie pratique universelle, le droit naturel, l'éthique, la politique, l'économique, le droit des peuples, les mathématiques et les sciences physiques. Il a en outre traité presque tous les mêmes sujets dans sa langue nationale. On le voit, l'œuvre de Wolff constitue un système de doctrine à peu près complet, si l'on excepte l'esthétique qui fut traitée par son principal disciple, Baumgarten.

Ce système est directement issu de celui de Leibniz que Wolff a eu le mérite d'exposer sous une forme très cohérente et avec une clarté parfaite qui le rendit populaire dans les écoles. L'idée qui domine ce système est qu'il est possible de fonder la connaissance sur la pure déduction et que, par suite, le principe d'identité est le seul qui domine toute connaissance. Notamment le principe leibnizien de la raison suffisante se ramène au principe d'identité, car il serait contradictoire que quelque chose soit sorti de rien ou de quelque chose qui ne suffit pas à le produire. Sont donc absolument vrais les seuls jugements analytiques, et l'expérience ne peut avoir d'autre rôle que de corroborer la déduction. Les principales thèses leibniziennes : monadologie, optimisme, distinction de la perception et de l'appétition, morale de la perfection, sont reprises et étayées sur une argumentation minutieuse qui poursuit la vérité dans ses plus infimes conséquences.

La philosophie symbolique de Wolff

Publications

Annexes

Bibliographie

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