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Christian Voltz, né le [1] à Strasbourg (Bas-Rhin), est un plasticien[2], illustrateur, sculpteur[3],[4], graveur[3],[4] et auteur jeunesse français.
Naissance | Strasbourg ( France) |
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Nationalité |
Française |
Activité | |
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Christian Voltz vit et travaille à Strasbourg, sa ville natale, où il a son atelier[5].
Il publie son premier album jeunesse en 1997, et son œuvre comporte fin 2017 une quarantaine d'ouvrages, publiés majoritairement aux Éditions du Rouergue. Il travaille également pour la presse jeunesse[4],[6] et réalise des affiches pour des événements culturels[3].
Quatre de ses albums figurent dans la « Bibliothèque idéale »[7] du Centre national de la littérature pour la jeunesse (BnF).
Il a été récompensé par deux prix Sorcières catégorie albums, en 1998[8] pour Toujours rien ? et en 2007[9] pour La Caresse du Papillon. En 2003, il obtient le prix Bernard Versele pour C'est pas ma faute !.
Christian Voltz a suivi des études de psychologie[5], qu'il a arrêtées pour travailler durant trois ans dans le social. Puis il a été formé à l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg[1],[6], où il a suivi à partir de sa troisième année, en 1991, l’atelier d’illustration de Claude Lapointe[3],[5]. Il a également étudié la gravure durant sa formation, et a ensuite travaillé auprès d'un graveur[5].
« Tout part toujours d'une histoire qui me touche, comme pour mes sculptures où tout démarre avec un objet qui m'inspire[11]. » Artiste plasticien et illustrateur, il est aussi l'auteur des textes de la majorité de ses publications : « Le point de départ, c’est toujours l’histoire, l’histoire est toujours première. D’abord, je l’écris, ensuite je fais des dessins, c’est là que je cherche les caractères, les expressions, le physique des personnages, qui est très important. Ensuite seulement je prends mon fil de fer, mes objets, et c’est alors la vraie recherche du ou des personnages, la concrétisation[5]. » La mise en volume est donc réalisée après l'écriture et le dessin[12], puis, lorsque ses compositions prennent forme : « Je supprime du texte », avoue-t-il, convaincu que « ce qui est dit par l'image n'a plus besoin de l'être par les mots[10]. »
Il illustre également quelques ouvrages dont il n'est pas l'auteur : le deuxième ouvrage qu'il publie, en 1998, La Valise, est écrit par Philippe Lechermeier. Il illustre également, aux mêmes éditions Didier Jeunesse, deux textes du conteur libanais Jihad Darwiche, La souris et le voleur en 2002, tiré d'un conte traditionnel libanais, et en 2006, La Mare aux aveux. Les deux albums figurent dans la « Bibliothèque idéale »[7] du Centre national de la littérature pour la jeunesse (BnF).
En 2002, il est l'illustrateur de l'album Cochon dingue, écrit par Béatrice Rouer ; en 2004, il illustre Les Gros Mots, écrit par Didier Mounié ; en 2005, Mistral, le teckel, de Sandy Fouchard.
En 2008, il illustre de façon posthume Drôle de nuit (« Für alle », traduit de l'allemand par Bernard Friot), un texte du poète autrichien Ernst Jandl, décédé en 2000. En 2011 il illustre Les trésors de Paris, écrit par Émilie Soleil.
Il réalise également des affiches pour des événements culturels[3], ou des illustrations en presse jeunesse[4],[6].
« J'aime les objets pauvres, pour leur simplicité et le fait qu'ils soient au rebut. Ils portent une trace de la mémoire du temps. Travailler avec, c'est leur donner du sens, une nouvelle fonction, une poésie[4]. » Ses œuvres se composent d'illustrations, de sculptures, de gravures , de céramiques et de porcelaine[4], et sont essentiellement créées à partir de petits matériaux de récupération[11],[13], de fils de fer, « ressorts, clous, vis, ferraille rouillée, bois poli, bouts de ficelle et autres boutons[2]. » « Autant de p’tits trucs hors d’usage tout juste bons pour la casse ou la poubelle »[2], comme il le dit lui-même. « Les objets proviennent de partout, de débarras, de greniers, je les trouve au bord de la route, ou des amis, des connaissances m’en apportent [...]. Le passage du temps, les traces du temps passé sur les choses, m’importent beaucoup[5]. »
Dans une interview au journal Le Télégramme en février 2016 il indique : « Cela fait vingt ans que je fais cela, j'ai un gros stock d'objets de récupération classés dans des caisses dans lesquelles je pioche selon l'inspiration[11] ».
Son travail de sculpteur[3],[4], de graveur[3],[4] et de céramiste[4],[12] sont des aspects plus méconnus de sa démarche : ses sculptures sont visibles sur son site[14], ainsi que ses gravures[15], et ses céramiques[16].
Les étapes et processus de sa démarche sont rendus visibles par plusieurs expositions pédagogiques, didactiques[13] et itinérantes : « Les Trésors minuscules », une « exposition aux allures d'atelier d'artiste retrace sa démarche artistique à travers les différentes étapes de la création : brouillons, maquettes, photos, croquis, pages d'impression[4] », créée en 2006 ; « La Fabric »[11], créée en 2007 ; « Fil de fer et mine de rien »[10],[17] créée la même année ; « Les petites personnes »[13],[18], et « De bric et de broc »[19], expositions qui voyagent dans diverses tournées.
Un ouvrage est également consacré à son travail, Dans l'atelier de Christian Voltz : jouer, dessiner, inventer avec des objets, publié au Rouergue en 2012, « un livre où j'ouvre les portes de mon atelier pour présenter tout le bazar avec lequel je bricole » comme il l'explique, et qui s'accompagne d'« un cahier d’activités qui se veut à la fois documentaire et livre-jeu[20] » afin que les enfants créent à leur tour.
Ses travaux et installations sont photographiés par Jean-Louis Hess[3] pour ses affiches et illustrations d'ouvrages[5] : « les ombres, la lumière, c’est son domaine[5]. ». Christian Voltz emporte ses installations dans l'atelier strasbourgeois du photographe, tout proche du sien : « Je prépare tout à l’avance, chaque scène, chaque geste, le décor. Et pourtant j’ai des doutes, tout le temps. Je crée ma scène en volume, Jean-Louis la photographie. Je défais la scène pour créer la suivante[5]. »
Le fond de son travail est empreint de « poésie »[3],[13],[11],[2] et d'« humour »[13], un humour « cocasse »[11], voire « caustique »[3].
« Je suis vraiment dans une optique de « décroissance », essayant de consommer le moins possible. Je suis indigné de ce que je vois dans cette société, je souhaite sortir autant que faire se peut de ce système-là, et c’est une des choses que j’ai envie de partager avec les enfants[5]. » Nombre de ses personnages sont des animaux : insectes, escargots (dans Petit escargot ou Quel bazar !) , la salamandre éponyme de son album de 2005, des mammifères (dans Bêêêtes ou dans Heu-reux ![21], son ouvrage de 2016) : « le rapport à la nature, et donc à l’animal, ainsi que l’écologie font partie de ma vie[5]. »
Le premier ouvrage dont il est auteur-illustrateur Toujours rien ?, se penche sur la plantation d'une graine. L'album obtient le Prix Sorcières 1998[8], et figure dans la « Bibliothèque idéale »[7] du Centre national de la littérature pour la jeunesse (BnF).
En 2002 et 2003, en publication exclusive pour le Parc naturel régional des Vosges du Nord , il est l'auteur de L'ombre des Pommiers, qui s'intéresse à l'intérêt écologique des vergers, et Le fil de l'eau, sur le cycle de l'eau et sa richesse.
Il a illustré la série de trois ouvrages Ma boîte à trésors, qui comporte La Forêt, La Rivière et La Montagne entre 2009 et 2010 aux éditions Plume de Carotte. En 2010, son album Dis papa, pourquoi ? raconte une promenade écologique dans un potager.
Il aborde la politique de façon détournée dans À fond la gomme, lecture à « double sens »[22] ; les a priori et les « rumeurs »[23], dans Un aigle dans le dos ; la perte ou le deuil, dans La Caresse du papillon (Prix Sorcières 2007[9]) ; la mort, dans Vous voulez rire ? et dans Une forêt blanche et noire ; les préjugés et l'homosexualité dans son ouvrage de 2016 Heu-reux ![21].
Auteur et illustrateur, sauf mention contraire.
Christian Voltz a réalisé plusieurs affiches événementielles, dont :
Plusieurs séries de cartes postales de ses travaux d'illustration ont été publiées[31].
Auteur et animateur :
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