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Le Christ chez Marthe et Marie (également mentionné en tant que Le Christ dans la maison de Marthe et par d'autres noms différents) fait référence à un épisode Biblique dans la vie de Jésus dans le Nouveau Testament qui apparaît uniquement dans l'Évangile selon Luc (Luc 10:38-42[1]), immédiatement après la Parabole du Bon Samaritain (Luc 10:25-37[1]). Le récit de Luc lit :
« Chemin faisant, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut. Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. » »
— Luc 10:38-42
Les perspectives changeant de genre, ainsi que les opinions des interprètes principalement masculins, ont mené à une diversité des interprétations de ce passage. Des présuppositions modernes à propos des rôles domestiques des femmes ont souvent imaginé les "occupations" de Marthe comme étant reliées à la nourriture, la situant dans la cuisine dans cette scène. La nourriture, cependant, ne semble pas être dans la scène. Marthe est la propriétaire (Luc 10:38) et les multiples "occupations" qui l'accapare sont rendues par le mot Grec diakonia, un mot employé pour les services souvent associés aux fonctions particulières d'une association, amenant certains commentateurs à imaginer les affaires de Marthe comme étant lié à l’aide au mouvement de Jésus[2],[3],[4].
Pour simplifier, il est régulièrement interprété comme vertus spirituelles étant davantage importante que les affaires matérielles, tel que la préparation de la nourriture. Deux mots différents décrivent sa détresse - "soucieuse", et "accaparée" - et Luc double donc son nom et emploie une allitération afin d'attirer l'attention sur son comportement anxieux (Grec : Μάρθα Μάρθα μεριμνᾷς, Martha, Martha, merimnas en Luc 10:41).
Le théologien allemand Justus Knecht (en) donne une interprétation typique de ce passage, écrivant :
« L'histoire du Bon Samaritain nous donna un exemple d'amour de notre prochain. En Marthe et Marie nous avons un modèle du véritable amour pour Dieu. Les deux sœurs aimaient notre Seigneur Divin, mais elles montra leur amour de façons différentes. Marie était captivée, écoutant et méditant sur Ses mots ; et, emportée par elle-même par son amour pour Lui, elle oublia tout le reste. Marthe, d'autre part, était occupée à un travail actif dans Son service, et ne pouvait que penser à la manière dont elle pourrait le plus parfaitement servir Ses volontés. Marthe s'est dépensée dans ses efforts à préparer la nourriture pour notre Seigneur, tandis que Marie était entièrement occupée en étant nourrie par Lui... Comme Marthe nous devrions faire de notre mieux pour accomplir les devoirs de notre état de vie : mais nous ne devrions pas, sur ce récit, négliger l'écoute et la méditation de la parole divine. Ces choses que vous devriez achevées, et ne pas les laisser inachevées. Priez et travaillez ! »
La diversité des interprétations modernes contient un nombre de voix féminines dans le cadre de la conversation plus grande. Parmi ces voix sont des femmes interprètes telles que Elisabeth Schüssler Fiorenza[7], Mary Rose D'Angelo, et Barbara Reid[8]. Sook Ja Chung affirme qu'une féministe lisant ce passage devrait prendre en compte la perspective des femmes, spécialement celles qui ont été oppressées, et devrait comprendre qu'une lecture patriarcale traditionnelle de ce passage peut être problématique comme il diminue la valeur du rôle de Marthe en disant qu'elle est concentrée sur les mauvaises choses[9].
L'endroit où se déroule cette histoire n'est pas entièrement spécifié, ni l'identité des personnages. Bien qu'il y a plusieurs similarités entre ces Marie et Marthe et celles en Jean 11-12, aucun frère appelé Lazare n'apparaît[10]. Si cette Marie est également la femme non nommée qui oignit la tête de Jésus en Matthieu 26 et Marc 14 n'est pas généralement convenu. De plus, les intellectuels conviennent généralement que la femme pécheresse non nommée en Luc 7 n'est ni Marie de Béthanie ni Marie Madeleine, et Luc 7:39 a la femme pécheresse vivant dans une ville (probablement Naïm, mentionnée en 7:11), non dans un village nom nommé comme Marthe et Marie en Luc 10[1]. Jésus y demeurait ; le récit précédant de la Résurrection à Naïn (7:11-15) situe Jésus à Naïm. Luc 7:11-17 qualifie Naïm une polis trois fois, dans les versets 7:11 et 7:12. D'autre part, l'endroit non nommé où Marie et Marthe résident en Luc 10:38-42 est qualifié un village (Grec : κώμη, kómè) dans le verset 10:38. Luc relie donc linguistiquement la femme pécheresse à une ville, et distingue la maison non nommée à Marie et Marthe comme un village.
L'épisode se situe surtout dans la vie du Christ dans l'art à partir de la Contre-Réforme, spécialement au XVIIe siècle siècle, lorsque le cadre domestique reçoit généralement une représentation réaliste, et le sujet apparaît comme une œuvre singulière plutôt que dans des fresques de la Vie du Christ, ou la vie de Marie Madeleine. Cependant, il apparaît dans certaines fresques manuscrites ottoniennes, contenant l'une des Péricopes d'Henri II, où on lui donne un cadre architectural hiératique. De nombreuses peintures représentent Marie lavant, ou juste ayant lavé, les pieds de Jésus, rappelant l'histoire en Jean 12.1-8 (qui semble être à propos de Marie de Béthanie). Par l'histoire en Luc 7.36-50 (à propos d'une 'femme pécheresse' sans nom), cependant, Marie de Béthanie était souvent associée à Marie Madeleine, et cela aussi peut se refléter dans l'art. Des artistes dépeignant le sujet incluent Diego Vélasquez, Rembrandt, Johannes Vermeer et Pierre Paul Rubens.
Le poème de Rudyard Kipling ː Les fils de Marthe, Kipling défend les personne qui se sont consacrées au labeur comme Marthe.
Dans son ouvrage Les Portes de la perception, Aldous Huxley fait allusion à l'histoire de Marie et Marthe, abordant la distinction entre ce qu'il désigne la façon de Marie et la façon de Marthe. Huxley note que, lors de ses expériences avec la mescaline, le temps semble s'arrêter, et la contemplation -la façon de Marie- dirige le jour. Les soucis quotidiens sont laissés de côté. En un passage, Huxley écrit, La mescaline ouvre la façon de Marie, mais ferme la porte à celle de Marthe.
Dans le roman Time Enough for Love de Robert A. Heinlein, le personnage Minerva déclare, « Je suis une Marthe, Lazare, pas sa sœur Marie. » Cela, comme une réponse à la tentative d'un autre personnage de décrire son apparence, est un testament de sa fierté en étant pratiquement disposée.
Dans le roman La Servante écarlate de Margaret Atwood, les femmes servantes de la société dystopienne (faisant la cuisine et le ménage) sont appelées marthes.
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