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artiste, professeur d'art, théosophe et anarchiste néerlandais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Joris Johannes Christiaan Lebeau dit Chris Lebeau, né le à Amsterdam et mort le au camp de concentration de Dachau, est un artiste, professeur d'art, théosophe et anarchiste néerlandais.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Dutch Honorary Cemetery Loenen (d) |
Période d'activité | |
Nationalité | |
Activités |
Peintre, concepteur de céramique, artiste graphique, artiste textile, céramiste, designer, xylographe, graphiste, dessinateur de timbres |
Lieu de travail | |
Conjoints | |
Distinction | |
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Chris Lebeau est le quatrième enfant d'une famille de classe ouvrière financièrement pauvre. Son père, Jacques Charles Lebeau, fervent socialiste, travaille comme machiniste ou commerçant. Chris Lebeau aide son père dans sa jeunesse dans la vente du magazine anarchiste Recht voor Allen (« loi pour tous »). Sa mère, Grietje Scholte contribue pour sa part au revenu modeste de la famille en faisant de la couture. Son père, qui a un penchant pour l'alcool, change souvent d'emploi. Chris Lebeau reste toute sa vie abstinent, végétarien, non fumeur, sans boire ni café ni thé[2].
Il se dit « communiste anarchiste religieux ». Sa croyance religieuse n'est pas basée sur l'anarchisme chrétien, comme les anarchistes hollandais Lodewijk van Mierop (nl) et Félix Ortt, mais sur la sagesse orientale et la théosophie. Son anarchisme se manifeste surtout dans sa personnalité, son attitude et son mode de vie, qu'il a en tout temps aussi bien comme professeur qu'en captivité par les nazis[2].
Il montre très jeune du talent pour le dessin, suit avec succès entre 1892 et 1895 l'école Quellinus, une école des arts appliqués d'Amsterdam, puis de 1895 à 1899 à l'École d'État des Arts Appliqués à Amsterdam. Dès 1904, il est professeur à l'École des Arts Appliqués d'Haarlem jusqu'en 1914[3].
Chris Lebeau suit également des cours de dessin à l'école Vahana de la Société Théosophique[4] qui l'influence spirituellement, artistiquement et durablement[3].
Lebeau est considéré comme un artiste polyvalent et très productif, c'est un représentant important de l'Art Déco et de l'Art Nouveau néerlandais. Il est reconnu comme spécialiste dans plusieurs domaines, par exemple, comme étant un concepteur designer, céramiste, peintre, artiste de peintures murales, graveur, lithographe, illustrateur, artiste verrier, designer de textile. Le travail de Lebeau est surtout décoratif. Son monogramme est « CLB »[4].
En 1904, il est le cofondateur de l'association des artisans néerlandais (VANK)[3].
En plus des peintures de paysages, de natures mortes ou de portraits, Lebeau imagine des dessins damassés pour la fabrique de linge EJF de Tiller à Eindhoven, conçoit des services de verres pour la cristallerie de Leerdam[5], conçoit des designs et des vases pour la poterie « Amphora » à Oegstgeest et crée des motifs pour papier peint, batik, timbres-poste[6], affiches, couvertures de livres, ex-libris et décors de théâtre. Il fait également des gravures sur bois.
Il réalise ses premiers batiks dès son diplôme à l'école d'arts appliqués en 1899, lorsque l'architecte TKL Sluyterman lui demande de l'assister dans la décoration du pavillon néerlandais à la Exposition universelle de 1900 de Paris. Lebeau conçoit alors plusieurs panneaux décoratifs dont certains ont été exécutés au batik. Après cette expérience, Lebeau s'est plongé dans le processus de batik, travaillant avec plusieurs artistes expérimentés dans ce domaine pour affiner sa technique. En quelques années, le batik de Lebeau s'expose et obtient des récompenses dans de nombreuses expositions nationales et internationales, dont Turin et Düsseldorf en 1902 et Copenhague et l'Exposition universelle de Saint-Louis en 1904[7].
Le , il épouse Anna Maria Leverington, avec qui il a une fille. Ce mariage est dissous le . Lebeau quitte sa femme le , quand il emménage avec Nella Augusta Heijting, veuve d'Abraham van der Vies. Celle-ci a déjà une fille et un fils. Cette union libre prend fin en [3]. Le , il est en union libre avec Maria Sofia Herman. Le , il épouse à Londres Ilse Ruth Voigt. Ce dernier mariage est dissous par divorce le [2].
Lorsque les nazis sont au pouvoir en 1933 en Allemagne, Lebeau conclut un mariage blanc avec un réfugié juif allemand. À cette époque, il a Sixta Heddema (nl) comme étudiante[8]. Pendant l'occupation, Lebeau et Heddema utilisent leurs connaissances artistiques pour falsifier des documents. Le , Lebeau, sa femme et Heddema sont arrêtés pour avoir aidé des juifs néerlandais. Après un passage au camp de concentration de Herzogenbusch le , il est transféré le au camp de concentration de Dachau où il meurt d'épuisement dans la nuit du 1er au [9]. À sa libération, Heddema lègue son travail à la Fondation des Beaux-Arts. La collection se trouve au Musée Drents à Assen depuis les années soixante-dix. Le Musée exposa ses travaux en 1987.
Le , le Mémorial de Yad Vashem reconnait Joris Johannes Christiaan Lebeau et Maria Sophia Herman comme « Justes parmi les nations »[10].
Peinture
Dessin
Lithographie
Gravure
Illustration
Peintures murales
Dessin textile
Vitrail
Timbre-poste
Verrerie, poterie
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