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La compagnie des Chemins de Fer du Sud-Ouest (CFSO) était une entreprise ferroviaire française concessionnaire du réseau de chemin de fer secondaire créé par le département de Haute-Garonne.
Chemins de fer du Sud-Ouest | |
Un train en gare de Saint-Laurent sur la ligne de Toulouse à Boulogne-sur-Gesse. | |
Création | (première ligne ferroviaire) |
---|---|
Disparition | |
Sigle | CFSO |
Longueur | 405 km |
Dont électrifiés | 16 km |
Écartement des rails | Métrique |
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La compagnie des Chemins de Fer du Sud-Ouest (CFSO) était l'entreprise concessionnaire de 8 lignes départementales à voie métrique construites dans le département de la Haute-Garonne, avec quelques sections dans le Gers et l'Ariège. L'ensemble formait un réseau de 411 kilomètres et la concession devait s'achever le [1]
La compagnie des Chemins de Fer du Sud-Ouest, constituée en 1897, se substitue à la Compagnie du Chemin de Fer de Toulouse à Boulogne sur Gesse, qui elle-même avait repris les engagements de Félix Mandement, entrepreneur de travaux publics[2], qui a obtenu la concession d'un chemin de fer d'intérêt local déclaré d'utilité publique en 1896 devant relier Toulouse à Boulogne-sur-Gesse, par ou près Fonsorbes, Rieumes, Samatan, Lombez, l'Isle-en-Dodon avec embranchement de Fonsorbes à Sainte-Foy-de-Peyrolières par Saint-Lys[3].
Historiquement, ces lignes de chemins de fer se sont inspirées, pour une partie, par les lignes de la fameuse "Hirondelle des Landes"[4] créée avec cinq assocíés par Joseph Louis Lanafoërt en 1841 - société F. Dutour et Cie - qui mis en place des lignes de diligence - décrite quelques années plus tard par Flaubert dans son roman Madame Bovary - dans tout le Gers, d'abord la ligne Mirande - Mont de Marsan, par Tillac, Marciac, Plaisance, Riscle, Barcelone, Aire, Grenade, puis des lignes secondaires l'Isle-Jourdain-Toulouse, Lombez-Boulogne-sur-Gesse, l'Isle Jourdain-Mauvezin, Mauvezin-Toulouse, Auch-Beaumont, Auch-Port-Sainte-Marie. Ces lignes ont participé grandement au développement économique du Gers et du Sud Ouest sous la Monarchie de Juillet avant qu'elles soient remplacées plus tard par le chemin de fer.
La création de ce réseau est décidée par le département de la Haute-Garonne à la fin du XIXe siècle sous la pression des habitants qui souhaitaient voir leurs déplacements facilités et permettre le transport des marchandises de manière plus efficace et plus économique[5].
Le décret du 6 août 1907 promulgué au Journal officiel du déclare d'utilité publique plusieurs lignes de tramways[6], approuve l'établissement de la ligne de tramway de Montesquieu-Volvestre au Mas-d'Azil, autorise les départements de la Haute-Garonne et de l'Ariège à pourvoir à la construction et l'exploitation de cette ligne, approuve les avenants aux conventions passées entre les préfets de la Haute-Garonne et de l'Ariège et la Compagnie de chemin de fer du Sud-ouest concernant la ligne entre Carbonne et Le Mas-d'Azil[7].
Le réseau, centré sur les gare de Toulouse-Roguet et Toulouse-Matabiau est construit entre 1880 et 1911[5].
La création et l'exploitation du réseau étaient subventionnés par le département et l'État : pour la ligne Toulouse-Boulogne-sur-Gesse, financée en totalité par l'entreprise, celle-ci a bénéficié d'une annuité garantie de 2 100 francs/km soit 219 496,51 francs de l'époque. Les autres lignes ont été financées pour les trois quarts par le département et l'État (90 % pour Toulouse-Villemur et Cornebarrieu-Lévignac), qui garantissaient à l'exploitant un revenu de 4 %/an des capitaux investis[1].
L'entre-deux-guerres est marquée par une forte instabilité économique, avec une forte inflation, l'instauration de lois sociales et la concurrence de plus en plus marquée d'autres modes de transport qui ne finançaient pas leur infrastructure (transports automobiles et autocars collectifs) : les recettes d'exploitation de l'exercice 1926 étaient de 4,3 millions de francs, alors que les dépenses étaient de 7,0 millions, soit un déficit d'exploitation de 2,6 millions de francs, malgré de nombreuses hausses de tarifs en 1918, 1919, 1920 et 1925[1]
Concurrencé par le développement des déplacements automobiles dans l'entre-deux-guerres et l'augmentation de ses coûts d'exploitation (en 1936 sur la ligne de Toulouse à Villemur, les recettes ne correspondent qu'au quart des dépenses[5]), le réseau départemental tente de s'adapter en mettant en service à partir de 1938 des autocars, bien plus rapides, symboles à l'époque de modernité et largement plus économiques pour l'exploitant, et cesse progressivement l'exploitation ferroviaire.
En 1939 subsistaient seulement 221 km de lignes, soit la moitié du réseau exploité en 1936 : en l’espace de trois ans, les lignes ont été remplacées par des autocars, mais l’exploitation ferroviaire à vapeur reprend ponctuellement pendant la Seconde Guerre mondiale, les autocars comme les autorails ne pouvant plus circuler faute de carburant[5].
Au début 1947, quatre lignes sont supprimées. Plus aucun train n’a roulé sur ce réseau à partir de 1949 avec la fermeture de Toulouse-Boulogne-sur-Gesse[5].
En 1928, le réseau s'étendait sur 405 km[1] :
Dans Toulouse, les CFSO possédaient trois gares terminus :
Les lignes du réseau de tramway de Toulouse assuraient la liaison entre ces gares, non reliées entre elles.
En 1928, le réseau était principalement constitué de voies en rails Vignole de 18 et 20 kg/m, d'une déclivité maximale de 40 mm/m et d'un rayon de courbe minimale de 75 m[1]. Le gabarit du matériel roulant était large au plus de 2,20 m.
L'exploitation de ce réseau, comme tant d'autres, a été marquée par des accidents. La mémoire de l'un d'eux nous est parvenue. Il est survenu en juin 1916 à cause de la force du vent qui a fait dérailler le train no 52 sur la ligne de Toulouse à Revel, causant la mort d'une voyageuse[12].
En 1936
En 1937
En 1946
En 1947
En 1949
En 1928, la compagnie disposait de 36 locomotives-tenders à vapeur de 18 à 44,5 tonnes, 125 voitures à voyageurs et 433 wagons à marchandises[1].
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